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Mémoires et documents de la Société d’histoire de la Suisse romande

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Société d’histoire de la Suisse romande

Centenaire de la Société d’histoire de la Suisse romande:
Procès-verbaux des séances des 2 et 3 juillet 1937
Messages adressés
Liste des Autorités et Institutions représentées au Centenaire

Dans MDR, Seconde série, 1937, tome XVI, Annexe, pp. 5-19

© 2025 Société d’histoire de la Suisse romande

/5/

CENTENAIRE DE LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE LA SUISSE ROMANDE

 

PROCÈS-VERBAUX

Séance du 2 juillet 1937

à Lausanne (Abbaye de l’Arc).

PRÉSIDENCE DE M. ARMAND DU PASQUIER, VICE-PRÉSIDENT.

C’est en présence d’une trentaine de personnes environ que, peu après 20 heures, M. le vice-président ouvre la séance. Ayant rappelé tout d’abord la mémoire de Godefroy de Blonay, qui présida la société de 1921 à 1937 et dont la mort récente a attristé les préparatifs du centenaire, il propose, pour le remplacer à la tête de notre association, la candidature de M. Charles Gilliard, professeur d’histoire à l’Université de Lausanne et membre du comité. M. Gilliard est élu président par acclamation.

M. le vice-président communique ensuite la liste des membres décédés depuis le 10 octobre 1936, date de la dernière séance. Ce sont, dans l’ordre chronologique, M. Auguste Gampert, professeur de théologie à l’Université de Genève, Mlle Berthe Marcel, à Lausanne, M. Godefroy de Blonay, président de la société, à Grandson, Mme Edouard Crinsoz-Piguet, à Aubonne, M. Albert Greyloz, ancien syndic d’Ollon, et M. Charles Morton, docteur en droit, à Lausanne. A cette liste vient s’ajouter le nom d’un de nos membres honoraires, le doyen Emile Doumergue, ancien professeur à la Faculté de théologie protestante de Montpellier, à Montauban, décédé dans la nuit du 13 au 14 février 1937.

L’Assemblée se lève pour honorer la mémoire des défunts. /6/

Il est ensuite procédé à la réception des vingt-deux candidats suivants :

  • 1641. Brandt, Mlle Berthe, à Territet.
  • 1642. Burnand, René, médecin, à Lausanne.
  • 1643. Challand, Mlle Marguerite, à Lausanne.
  • 1644. Chevalley, Mlle Julia, institutrice, à Bex.
  • 1645. Chuard, Mlle Marguerite, à Corcelles près Payerne.
  • 1646. Curchod, Jean-Pierre, médecin-dentiste, à Morges.
  • 1647. Du Bois, Georges, négociant, à Peseux.
  • 1648. Fleury, Jean, professeur d’histoire du droit à l’Université de Lausanne.
  • 1649. Hermann-Muller, Mme Max, à Lausanne.
  • 1650. Junod, Louis, sous-archiviste cantonal, à Lausanne.
  • 1651. Junod, René, à La Chaux-de-Fonds.
  • 1652. Kohler, Pierre, professeur de littérature française à l’Université de Berne.
  • 1653. Krafft, Ferdinand, pasteur, à L’Isle.
  • 1654. Macpherson, Mme W., à Burier.
  • 1655. Martin, Claudin-Henri, conservateur adjoint du médaillier cantonal, à Lausanne.
  • 1656. Mermod-Savoye, Mme W., à Sainte-Croix.
  • 1657. Muret, Mlle Alice, à Morges.
  • 1658. Ney-Gugel, Mme C., à Lausanne.
  • 1659. Nicollier, Jean, rédacteur à la Gazette de Lausanne.
  • 1660. Renaud, Mme Alfred, à Lausanne.
  • 1661. Rilliet-Naville, Mme Frédéric, au Vengeron près Genève.
  • 1662. Schroeder, Mme Gertrude, présidente du Lyceum, à Lausanne.
  • 1663. Stuki, Mlle Anna, à Lausanne.
  • MM. Jaccard-Weingart, Henri, ancien maître à l’Ecole de commerce de Lausanne.
    de Vevey-L’Hardy, Hubert, vice-président de la Société suisse d’études généalogiques, à Belfaux,
    qui firent autrefois partie de la société, y sont réintégrés sur leur demande.

Etant donné le caractère exceptionnel de la séance de ce jour, la liste des personnalités auxquelles le Comité propose de conférer la qualité de membre honoraire de la société, comprend quinze noms. Ce sont Messieurs :

  • 101. Buraggi, Gian-Carlo, comte, surintendant des Archives royales d’Etat, à Turin. /7/
  • 102. de Charrière de Sévery, William, doyen de la Société, à Lausanne.
  • 103. Dübi, Heinrich, Dr, président de la Société d’histoire du canton de Berne.
  • 104. Favre, Edouard, à Genève.
  • 105. Greyfié de Bellecombe, vicomte, secrétaire perpétuel de l’Académie de Savoie, à Chambéry.
  • 106. Guilland, Antoine, ancien professeur à l’Ecole polytechnique fédérale.
  • 107. Imesch, Dionys, chanoine, président de la Société d’histoire du Haut-Valais, à Sion.
  • 108. Nabholz, Hans, professeur à l’Université de Zurich et président de la Société générale suisse d’histoire.
  • 109. Piaget, Arthur, professeur à l’Université de Neuchâtel.
  • 110. Quiblier, Léon, président de l’Académie chablaisienne, à Thonon.
  • 111. de Raemy, Tobie, archiviste honoraire de l’Etat de Fribourg.
  • 112. Rivoire, Emile, à Genève.
  • 113. Tallone, Armando, professeur, directeur de la Giunta centrale degli studi storici, au Ministère italien de l’éducation nationale, à Rome.
  • 114. Vanzetti, Mario, Dr, avocat, à Turin.
  • 115. Zemp, Joseph, professeur, président de la Commission fédérale des monuments historiques, à Zurich.

Un vote unanime de l’Assemblée sanctionne cette proposition.

Puis, M. Maxime Reymond présente aux assistants les deux volumes qui, à l’occasion du centenaire, seront distribués sous peu, aux membres de la société. Il s’agit du tome XVI de la seconde série de Mémoires et Documents qui comprend notamment une notice historique de la société due à M. Ch. Gilliard et un répertoire très complet des volumes précédents, œuvre de MM. E. Cornaz et A. Roulin, et du superbe ouvrage du Dr Donald Galbreath, intitulé Inventaire des Sceaux vaudois.

M. Gilliard donne encore lecture d’une lettre par laquelle M. de Charrière de Sévery, retenu chez lui par son état de santé, exprime ses regrets de ne pouvoir être des nôtres ce soir.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 20 h. 30. Les membres présents se répandent dans les jardins de /8/ l’Abbaye de l’Arc, où viennent bientôt les rejoindre de nombreux délégués de sociétés suisses ou étrangères, à l’intention desquels une réception a été organisée. Au cours de la soirée, le nouveau président souhaite la bienvenue à ses hôtes. L’on entend ensuite Mgr Marius Besson, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, qui, parlant au nom de l’Académie de Saint-Anselme à Aoste, exprime les regrets de cette dernière de n’avoir pu envoyer de délégués. Me Sidney Schopfer, avocat, à Lausanne, apporte à son tour le salut de l’Académie de Besançon à laquelle il s’honore d’appartenir.

 

Séance du 3 juillet 1937

à Lausanne (Palais de Rumine).

PRÉSIDENCE DE M. CHARLES GILLIARD, PRÉSIDENT.

Il est 9 heures 40 quand M. le président prend place à la tribune de l’aula de l’Université. A sa droite sont assis Mgr Besson et le professeur Arthur Piaget, à sa gauche, le professeur Emile Golay, recteur de l’Université de Lausanne, le professeur Hans Nabholz et le vice-président. Dans la salle, on remarque la présence de M. le conseiller fédéral Marcel Pilet-Golaz, de plusieurs conseillers d’Etat, ainsi que de nombreux sociétaires et délégués de sociétés savantes. Un nombreux public est venu prendre part à cette manifestation, qui réunit plus de 300 personnes.

M. le président rend tout d’abord hommage à la mémoire de Godefroy de Blonay, qui aurait dû présider les fêtes du centenaire si la mort n’était venue le ravir. L’assemblée se lève pour honorer son souvenir. Puis, dans un bref exposé, M. Gilliard retrace le passé de la société. C’est le 6 septembre 1837 que fut créée cette association. Un champ de travail abondant s’ouvrait à ses fondateurs. En effet, les archives privées et officielles devenaient alors accessibles, facilitant ainsi les recherches historiques. Depuis cent ans, la société n’a cessé de travailler activement à l’étude de notre passé. Ses publications sont contenues dans une /9/ soixantaine de volumes, mais l’œuvre entreprise est encore loin d’être terminée.

Très applaudi, M. le président donne ensuite la parole à Mgr Besson pour la présentation d’une communication intitulée : Quelques manuels scolaires peu connus du XVIe siècle. Illustrant cet intéressant travail de magnifiques projections lumineuses, l’orateur rappelle le souvenir de plusieurs grammairiens et rhétoriciens de notre pays qui, pour n’être que peu connus chez nous à l’heure actuelle, ont eu, à leur époque, une réputation qui dépassait nos frontières.

A son tour, le professeur Arthur Piaget entretient son auditoire de l’histoire du château de Champvent. On ne sait exactement à quand remonte la construction de cette magnifique résidence, mais, d’après la découverte récente, aux archives d’Etat de Neuchâtel, de comptes se rapportant à la paie de nombreux maçons entre les années 1359 et 1365, il est permis de supposer que le comte Louis de Neuchâtel, seigneur de Champvent, dont la passion pour la guerre et le goût des constructions étaient bien connus, est celui qui construisit de toutes pièces le château actuel.

Les deux conférenciers ont été, tour à tour, chaleureusement applaudis. M. le président donne maintenant lecture de la liste des nouveaux membres honoraires, dont quelques-uns sont présents. Puis il relève la fidélité des sociétaires les plus anciens, parmi lesquels il convient de citer M. de Sévery, qui fut reçu le 7 juin 1877.

Après la lecture de quelques messages, M. le président annonce encore que Mlle Caterina Santoro, conservatrice de l’Archivio storico civico et de la Bibliothèque Trivulzienne à Milan, a bien voulu faire à la société l’hommage de ses deux publications, intitulées : 1° I registri dell’ufficio di provvisione e dell’ufficio dei sindaci, 1927 ; 2° Analecta Trivultiana. I, Il registro di Giovannolo Besozzi, 1937. Ces deux publications se rapportent à l’époque de la domination des Visconti à Milan.

La parole est enfin donnée au professeur Nabholz qui, en français d’abord, puis en allemand, vient apporter aux historiens romands les vœux et les félicitations des institutions et sociétés suisses invitées, tout en signalant les /10/ grands services rendus au pays par la Société d’histoire de la Suisse romande.

La séance est levée à 11 heures 30. Quatre autocars et un certain nombre d’automobiles particulières emmènent les congressistes au Grand Hôtel de Territet, où un déjeuner leur est servi.

Au cours du banquet qui réunit deux cents personnes environ, M. Armand Du Pasquier, prenant la parole au nom de la société, souhaite la bienvenue aux corps constitués, institutions et associations qui, nombreuses, se sont fait représenter. Il salue en particulier la présence de M. Pilet-Golaz, conseiller fédéral, des conseillers d’Etat Paul Perret, représentant du gouvernement vaudois, Romain Chatton, représentant du gouvernement fribourgeois, Guggisberg, représentant du gouvernement bernois, de M. Charles Chatelanat, conseiller municipal à Veytaux, représentant du Cercle de Montreux, des représentants des Universités de Berne, Fribourg, Genève, Lausanne et Neuchâtel.

La parole est donnée ensuite à M. Pilet-Golaz qui transmet à l’assemblée le salut et les vœux du Conseil fédéral. A son tour, M. Perret se fait l’interprète des gouvernements cantonaux de Berne, Fribourg et Vaud.

Prennent encore la parole, le vicomte Greyfié de Bellecombe, au nom des sociétés savoyardes ; le professeur Cesare Manaresi, représentant de l’Institut royal italien pour l’histoire du moyen âge, au nom des sociétés italiennes ; le commandant H. Charrier, secrétaire général de l’Académie de Dijon, au nom des sociétés françaises : M. Paul Collart, président de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève ; enfin, le vénérable Dr Dübi, en son nom personnel. Diverses adresses sont également présentées. Les membres de la société furent sensibles à ces témoignages d’amitié et de bienveillante compréhension qui leur parvenaient de toute part.

Reprenant les autocars, les membres de la société et leurs invités gagnent le château de Chillon. Ils y sont reçus au son du cor, tandis que les bannières de Savoie, de Gingins et de Grandson flottent aux créneaux. Un chœur d’aimables Vaudoises, en costume local, se fait entendre dans quelques chansons, puis M. Otto Schmid, architecte du château, /11/ présente un bref historique illustré de nombreux plans. Les visiteurs se dispersent ensuite dans les salles si admirablement restaurées du vénérable édifice.

Tout le monde se retrouve enfin à La Mouette, où Mme Alfred Chatelanat, entourée de sa famille, reçoit ses hôtes avec la bonne grâce qui lui est coutumière. Les fêtes du premier Centenaire de la Société d’histoire se terminent dans ce cadre paisible, par une belle après-midi d’été ; puis, les automobiles et les autocars emmènent leurs passagers vers Lausanne.

 


/12/

APPENDICE

I

Quelques messages adressés au Président et au Comité de la Société d’histoire de la Suisse romande

Lausanne, Charmettes, 30 juin 1937.

Monsieur le Président et Messieurs,

J’aurais beaucoup désiré assister au prochain jubilé centenaire de la Romande ; malheureusement les infirmités de la vieillesse m’en empêchent à mon grand regret. Doyen, paraît-il, des membres de la société, je me souviens encore de la séance en laquelle je fus reçu, présidée par le «président» Forel, au Musée industriel, le soir, suivant la coutume d’alors.

Je retrouvai M. Forel, à Rome, en 1879, et je fis avec lui, et des amis de Morges, une course à Ostie, où il nous donna une leçon d’archéologie.

Plus tard, sur la fin de sa vie, à Chigny, M. Forel-Morin entretenait encore ses visiteurs de découvertes récentes faites à Pergame.

Mais revenons au présent et, malgré le deuil récent qui nous afflige tous, félicitons la Société d’histoire de son beau passé et des horizons lumineux qu’elle a ouverts sur le passé de notre cher pays.

Je fais des vœux bien sincères pour notre nouveau président et pour l’avenir de la Société romande d’histoire, au sein de laquelle j ’ai passé des moments dont je conserve un bienfaisant souvenir.

Agréez, Monsieur le Président et Messieurs, l’assurance de ma haute considération.

W. Charrière de sévery.

 

/13/

Télégramme (Venise, 2 juillet 1937).

Reale Istituto Veneto aderisce celebrazione centenario creazione Società Storica Svizerra Romanza inviando saluti collegiali. — Présidente Senatore Messedaglia.

 

 

R. Archivio
di Stato in Torino
. Torino 1° luglio 1937/XV. Il Sovrintendente

Per gravi ed impreveduti doveri d’ufficio (di cui dò conto al Signor Dubois), mi trovo nell’ assoluta impossibilità di recarmi a Losanna, come avrei ardentemente desiderato, per participare sabato prossimo alla festa della celebrazione del centenario della Société d’Histoire de la Suisse romande.

Ne solo desolato, perchè sarebbe stato per me il più ambito degli onori il poter rappresentare nell’eletta adunanza l’Archivio di Stato di Torino, che ha sempre avuto tanti e così simpatici rapporti con gli studiosi svizzeri.

Io avrei voluto esprimerLe a voce, Signor Presidente, le mie cordiali felicitazioni per il passato della Sua Società, che in un secolo di vita ha offerto alla nostra ammirazione un’opera scientifica davvero imponente ; e porgerLe in pari tempo i miei più fervidi voti augurali per l’avvenire del benemerito Sodalizio, le cui sorti non potrebbero essere meglio affidate che alla passione ed all’amore Suo e di tanti Suoi dotti colleghi.

Ma io avrei desiderato anche e soprattutto confermarLe che la direzione dell’Archivio di Stato di Torino si reputerà fortunata tutte le volte che potrà giovare agli studiosi di quella nobile e gloriosa nazione che è la Svizzera, mettendo a loro disposizione con la più larga liberalità le ricche e preziose serie di documenti che hanno un così alto interesse per la storia del loro paese.

Non potendo presentarLe di persona questi miei sentimenti, voglio che Le giungano almeno per mezzo della presente, alla quale affido la mia cordiale e deferente adesione alla nobile manifestazione con cui sarà onorata la Société d’Histoire de la Suisse Romande.

Voglia gradire con l’occasione, Signor Presidente, gli atti della mia profonda osservanza.

Gian Carlo Buraggi.

 

/14/

Torino, 3 juillet 1937

« Regia deputazione subalpina storia patria si associa con grande cordialità et vivissimo plauso celebrazione centenario società consorella formando fervidissimi voti augurali avvenire benemerito sodalizio. »

Presidente Pivano.

 

Upsal, 3 juillet 1937.

« Inclutam societatem vestram saeculum feliciter peractum celebrantem gratulabunda consalutat societas litterarum humaniorum regia upsaliensis. »

Blanck Lindquist.

 

La Société d’histoire et d’archéologie de Genève
a
la Société d’histoire de la Suisse romande.

Heureuse de s’associer aux témoignages de joie et d’attachement qui s’expriment solennellement en ce jour, la Société d’histoire et d’archéologie de Genève adresse à la Société d’histoire de la Suisse romande ses félicitations et ses vœux.

De quelques mois à peine sa cadette, la Société d’histoire et d’archéologie de Genève peut, d’un regard jeté sur son propre passé, embrasser aussitôt l’existence parallèle de la Société d’histoire de la Suisse romande. Nées l’une et l’autre à une époque où notre patrie commençait à prendre conscience de l’unité de sa destinée, elles ont toutes deux cherché à en fortifier l’avenir par la connaissance solide de ses traditions. En même temps que se formait dans leur sein le goût de la recherche précise et de l’étude minutieuse des documents, la certitude du rôle utile que l’historien est appelé à jouer dans son pays s’y affirmait chaque jour davantage. Il apparut par leurs travaux qu’il n’était point suffisant de concevoir, à l’étude sagace du passé, un sentiment de fierté légitime, mais que les esprits qui s’y donnent ont le devoir d’acquérir vis-à-vis de leur temps un jugement honnête et clairvoyant. Aussi leurs membres les plus éminents ont-ils toujours été, et avant tout, de bons citoyens.

Fière de la série déjà longue de ses publications savantes, où tant de travaux de valeur ont trouvé place, la Société d’histoire de la Suisse romande peut l’être aussi, à juste titre, du contact qu’elle a su garder avec la vie intime de nos cantons. /15/

Lors de ses réunions charmantes, toujours placées avec dilection dans le cadre aimé des paysages que peuplent, nombreux, les monuments qui sont la gloire de notre passé, elle a vu pour elle s’ouvrir tour à tour les plus belles de nos vieilles demeures. Ainsi voue-t-elle un culte fervent à notre commun patrimoine par l’amour de la terre romande et par l’estime réciproque de ses fils. Tels sont les sentiments qui animèrent la lignée de ses dirigeants, au nombre desquels l’un des nôtres, Théophile Dufour, dispensa naguère pour elle ses rares qualités.

Au terme du premier siècle de son existence, puisse la Société d’histoire de la Suisse romande éprouver dans la célébration de son centenaire, en considérant l’activité féconde qu’elle a déployée et la place qu’elle occupe aujourd’hui dans notre pays, l’utilité de sa mission ; puisse-t-elle cultiver longtemps encore l’art de rendre aimable notre érudition, avenantes nos recherches, et délicieux les fruits de nos travaux !

Au nom de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève :

Le Président :
Marc CollartLe Secrétaire :
Paul-F. Geisendorf.
.

Genève, le 15 juin 1937.

 

L’Académie Florimontane
a la Société d’histoire de la Suisse romande.

L’Académie Florimontane, héritière de la tradition intellectuelle de l’Académie fondée en 1606, par saint François de Sales et le président Favre,

En commémoration de la célébration du centenaire de l’Illustre Société qui entretient, inextinguible, le foyer de la haute culture historique ainsi que des relations anciennes et cordiales, entre le pays de Vaud et la Savoie, qui pendant des siècles poursuivirent une commune destinée

Lui adresse le témoignage de sa respectueuse sympathie et de son admiration.

Que la Société d’histoire de la Suisse romande vive dans le lointain avenir pour le plus grand bien de l’histoire et de la cordiale entente de nos deux pays.

Le Secrétaire :
Louis Pfister.Le Président :
P.-M. Ritz.
.

Annecy, le 3 juillet 1937. /16/

 

Académie Salésienne.
Annecy
(Maison du président Favre),

le 2 juillet 1937.

L’Académie Salésienne est petite-fille de saint François de Sales ; elle sera sexagénaire l’année prochaine. Aussi est-elle très honorée d’être invitée par une sœur aînée, qui lui est très chère, à l’occasion de son centenaire.

Depuis de nombreuses années, ces deux compagnies échangent leurs Bulletins, travaillent de concert à augmenter le patrimoine de leurs recherches historiques en un pays qui fut uni par des liens séculaires.

L’Académie Salésienne présente ses meilleurs vœux de prospérité en ce glorieux jubilé centenaire et lui renouvelle toute sa respectueuse reconnaissance.

Pour le Président empêché,
Le Vice-président :
Chanoine Coutin,
curé de N.-Dame de Liesse.
Annecy.

 

II

Liste des autorités, corps constitués, institutions et associations qui se sont fait représenter au centenaire de la Société d’histoire de la Suisse romande.

 

  • AUTORITÉS

  • LE CONSEIL FÉDÉRAL (représentants : M. le conseiller fédéral Marcel Pilet-Golaz, chef du Département fédéral des Postes et des Chemins de fer, et M. Léon Kern, archiviste fédéral) ;
  • LE CONSEIL D’ETAT DU CANTON DE VAUD (représentant : M. le conseiller d’Etat Paul Perret, chef du Département de l’Instruction publique et des Cultes) ;
  • LE CONSEIL D’ETAT DU CANTON DE FRIBOURG (représentant : M. le conseiller d’Etat Romain Chatton, directeur des Finances et des Domaines) ; /17/
  • LE CONSEIL EXÉCUTIF DU CANTON DE BERNE (représentant : M. le conseiller d’Etat Guggisberg, directeur des Finances) ;
  • LE CONSEIL ADMINISTRATIF DU CERCLE DE MONTREUX (représentant : M. Charles Chatelanat, conseiller municipal de la Commune de Veytaux).
  •  
  • CORPS CONSTITUÉS

  • L’UNIVERSITÉ DE BERNE (représentant : M. le professeur Pierre Kohler) ;
  • L’UNIVERSITÉ DE FRIBOURG (représentant : M. le professeur Gaston Castella) ;
  • L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE (représentant : M. le professeur Paul-Edmond Martin, directeur des Archives d’Etat) ;
  • L’UNIVERSITÉ DE LAUSANNE (représentant : M. le professeur Jean Fleury) ;
  • L’UNIVERSITÉ DE NEUCHATEL (représentant : M. le professeur Eddy Bauer, doyen de la Faculté des Lettres).
  •  
  • INSTITUTIONS

  • LES ARCHIVES FÉDÉRALES (représentant : M. Léon Kern, archiviste fédéral) ;
  • LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE (représentant : M. Marcel Godet) ;
  • LE MUSÉE NATIONAL SUISSE (représentant : M. Gysin, directeur) ;
  • L’INSTITUT ROYAL ITALIEN POUR L’ÉTUDE DU MOYEN AGE (représentant : M. le professeur Cesare Manaresi).
  •  
  • SOCIÉTÉS

  • Sociétés suisses.
  • La Société générale suisse d’histoire.
  • La Société des antiquaires de Zurich.
  • La Société d’histoire du canton de Berne.
  • La Société jurassienne d’émulation. /18/
  • La Société des historiens et antiquaires de Bâle.
  • La Société d’histoire du canton de Fribourg.
  • La Société allemande d’histoire du canton de Fribourg.
  • La Société d’histoire du canton de Soleure.
  • La Société d’histoire du canton de Saint-Gall.
  • La Société d’histoire du Valais romand.
  • La Société vaudoise d’histoire et d’archéologie.
  • La Société d’histoire du canton de Neuchâtel.
  • La Société d’histoire et d’archéologie de Genève.
  • L’Institut national genevois.
  • La Société suisse de numismatique.
  •  
  • Sociétés françaises.
  • L’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon.
  • L’Académie chablaisienne.
  • L’Académie delphinale.
  • L’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon.
  • L’Académie florimontane d’Annecy.
  • L’Académie de Mâcon.
  • L’Académie salésienne.
  • L’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie.
  • La Société d’archéologie et de statistique de la Drôme.
  • La Société d’émulation du Doubs.
  • La Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Beaune.
  • La Société d’histoire et d’archéologie de Lyon.
  • La Société savoisienne d’histoire et d’archéologie.
  •  
  • Sociétés italiennes.
  • La Députation royale d’histoire nationale de Lombardie.
  • La Société d’histoire vaudoise.

 

III

Liste des associations qui n’ayant pu se faire représenter au centenaire de la Société d’histoire de la Suisse romande, ont adressé des messages à celle-ci.

 

  • L’Académie prussienne des Sciences.
  • L’Académie royale des Sciences, Lettres et Arts de Belgique. /19/
  • La Société royale de Numismatique de Belgique.
  • La Société d’histoire et d’archéologie de Maurienne.
  • La Maatschappij der Nederlandsche Letterkunde de Leyde.
  • La Députation royale des Etudes d’histoire nationale de Turin.
  • L’Académie de Saint-Anselme (Société académique du Duché d’Aoste).
  • L’Institut royal vénitien.
  • La Kungl. Humanistika Vetenskaps-Samfundet d’Upsal.
  • L’Association américaine d’Histoire.
  • La Société d’Emulation du Jura.

 


 

 

 

 

 

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