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Mémoires et documents de la Société d’histoire de la Suisse romande

Edition numérique

Dom Albert-Marie COURTRAY

Documents inédits sur la Chartreuse d'Oujon

Dans MDR, Seconde série, 1907, tome VI, Mélanges, pp. 107-264

© 2024 Société d’histoire de la Suisse romande

/107/

DOCUMENTS INÉDITS

SUR LA

CHARTREUSE NOTRE-DAME D’OUJON

PUBLIÉS PAR

Dom Albert-Marie COURTRAY

 

/108/ Sceau de la chartreuse d’Oujon

Sceau de la chartreuse d’Oujon.

Sceau appendu à un acte de 1260 des archives cantonales vaudoises.
Légende ✷ SIGILLV(m) DOMVS AVGIONIS
Mod. 39/25 mm.

 

 

Plan des ruines de la chartreuse d’Oujon.
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Plan des ruines de la chartreuse d’Oujon

d’après un plan relevé en 1830 par M. Pilichody.
(Archives du Service des forêts, Lausanne.)
A, cour intérieure (grand cloître). — B, petit cloître. — C, église. D…, cellules des religieux. — E…, mur d’enceinte. — F, sacristie. — G, chapitre. H, chapelle. — I, cuisines. — J, réfectoire. — K, procure ou priorat.

 


 

/109/

INTRODUCTION

La justice la plus élémentaire m’oblige à déclarer dès la première ligne que je dois la connaissance des documents suivants au socius du procureur général des Chartreux à Rome, Dom Palémon Bastin, qui les a mis à mon entière disposition avec une rare complaisance. A mon tour j’en avais offert la copie au Comité de la Société d’histoire de la Suisse romande, pour qu’elle soit utilisée par quelque amateur local ou déposée aux archives de la Société, lorsque son comité de direction, joignant une trop grande délicatesse à sa reconnaissance, m’invita à la publier dans son organe. Cette extrême courtoisie restera une preuve des sentiments qui l’animent à l’égard des étrangers, aussi longtemps que subsistera un exemplaire de son recueil, beaucoup plus qu’une marque de la la valeur de ces pièces ou de la suffisance de celui qui ne peut guère, dès lors, se refuser à les présenter.

Ce n’est pas qu’elles manquent d’intérêt. Elles sont bien dans le cadre des documents à qui l’on confère l’honneur de l’impression. Elles augmentent les données acquises sur le passé du monastère qu’elles concernent. Elles prennent de l’actualité du fait que ses ruines séculaires /110/ ont été classées dernièrement au nombre des monuments historiques du canton de Vaud, avec l’intention d’y pratiquer prochainement des fouilles. Elles font suite, enfin, au cartulaire de la même maison, publié dans les Mémoires et documents de la Société d’histoire de la Suisse romande par M. Hisely 1.

Depuis la publication de ce cartulaire, le principal ouvrage imprimé qui parle de Notre-Dame d’Oujon est celui de Dom Charles Le Couteulx, composé au dix-septième siècle, édité au dix-neuvième sous ce titre : Annales Ordinis Cartusiensis, ab anno 1084 ad annum 1429 2.

Cet ouvrage, quoique très important, est peu connu. Comme, d’un autre côté, il s’écoulera probablement encore de longues années avant qu’on écrive une notice sérieuse sur la chartreuse vaudoise, je ne crois pas inutile de revoir très rapidement quelques points de son existence sur lesquels M. Hisely ou d’autres après lui ont émis des conjectures répétées par les historiens locaux.

Aux différentes formes du nom de la chartreuse, signalées par M. Hisely 3, il convient d’ajouter Angio, constamment employé dans les actes des Chapitres généraux de l’Ordre des Chartreux, et à leur suite par Dom Le Couteulx.

Celui-ci, pas plus que M. Hisely, n’a connu la date précise de la fondation du couvent d’Oujon, mais par des déductions très naturelles l’un et l’autre sont parvenus /111/ à la fixer approximativement. Leur procédé, commun dans son principe, différent dans son application, a permis toutefois à Dom Le Couteulx d’approcher plus près de la vérité.

Tous deux se sont guidés d’après les noms de bienfaiteurs cités dans la charte de l’évêque de Genève, Arducius, la première du cartulaire. M. Hisely, passant au-dessus des premiers, s’est arrêté à Humbert de Prangins, et, dit-il, « il figure pour la dernière fois dans la bulle du 11 mai 1144 … A coup sûr en 1154 il avait cessé de vivre … Il ressort de ces diverses dates que la chartreuse d’Oujon existait au commencement de la seconde moitié du douzième siècle. On peut même, à notre avis, franchir cette limite et admettre, avec probabilité, que cette maison religieuse a pris naissance, au plus tard, vers le milieu du douzième siècle 1. »

Dom Le Couteulx s’est contenté du premier personnage nommé après l’empereur Frédéric Ier 2, Humbert, abbé de Saint-Claude, qui exerça ses fonctions durant trois ans environ, de 1146 à 1149, selon les auteurs du Gallia Christiana, sur lesquels il s’appuie 3. D’où il conclut avec justesse que la fondation d’Oujon ayant nécessairement précédé la donation de l’abbé Humbert, on doit la placer certainement avant 1149 et il la met à l’année 1146 4.

A propos du nombre de ses habitants, le Dictionnaire /112/ historique du Canton de Vaud 1 dit que « à aucune époque le couvent ne paraît avoir été nombreux. Les religieux dont les noms figurent dans les actes ne dépasssent pas le nombre de sept. » D’après Dom Le Couteulx les ressources du monastère n’auraient pas permis de nourrir au delà de huit moines de chœur et de quatre frères convers, soit en tout douze religieux 2. Le nombre maximum de moines que pouvait avoir une chartreuse dans les premiers siècles de l’Ordre semble cependant avoir été atteint à Oujon au treizième siècle, suivant la charte no 7 du cartulaire qui nomme treize pères. A la même époque la charte no 81 cite sept frères sans compter ceux qu’elle comprend dans ces mots « et alii plures conversi ». Il y avait donc alors environ vingt-cinq religieux. Si l’on se demandait pourquoi plus tard les revenus suffirent avec peine à l’entretien d’une douzaine, on peut avancer entre autres causes : 1o les querelles relatives anx possessions avec de puissants voisins tant séculiers que réguliers, où le plus faible ne pouvait qu’y perdre; 2o la cessation de l’exploitation directe de presque toutes les propriétés; 3o l’introduction des colons et jusqu’à la création de la paroisse d’Arzier; 4o le changement très fréquent des officiers, prieurs et procureurs, préjudiciable à l’expérience et à l’esprit de suite dans l’administration des biens.

Si l’annaliste cartusien n’a pas eu entre les mains la charte de fondation, il n’en a pas été de même des archives du monastère. « Instrumenta et chartæ ab ejus /113/ dilapidationis tempore ad Repausatorii 1 domum transportata, et ibidem diu asservata ad Majorem Cartusiam nuper transmisit venerabilis ejusdem Domus Prior 2. » On doit donc abandonner cette supposition de l’éditeur du cartulaire 3  : « Il est assez probable que les chartes d’Oujon qui dormaient dans les archives de Savoie y furent déposées lorsque Berne s’empara du Pays de Vaud, ou qu’elles furent transportées à Chambéry à l’époque où la chartreuse d’Oujon, comme on le croit, devint en 1536 la proie d’un incendie 4. »

La chartreuse fut-elle incendiée en 1536 ? Dom Le Couteulx n’en parle pas dans ses préliminaires sur cette maison, où il nous apprend cependant qu’une verrerie existait à sa place de son temps « in loco ubi nunc constructa est vitraria officina, » et son travail ne va pas jusqu’à l’époque de l’événement, s’il s’est produit. Quoi qu’il en soit, les moines n’ont quitté Oujon qu’en janvier 1537, ainsi que nous le verrons plus bas, et ils ne sont pas partis, sinon sans armes, du moins sans bagages, nous venons de le voir.

Que devinrent leurs archives lorsque Dom Le Couteulx cessa d’écrire ? Les a-t-on rendues au Reposoir et ont-elles servi en grande partie à alimenter le feu de joie allumé avec tous les titres féodaux de la contrée, sur les places publiques de Thiez et de Scionziez le 30 juin 1793 ? 5 Ou bien sont-elles restées à la Grande-Chartreuse, /114/ pour subir sous la Révolution le même sort que tout ce qui appartenait à ce vénérable couvent ? Je ne sais, mais toujours est-il que tous les documents ci-inclus, moins un, proviennent des archives actuelles de la communauté de la Grande-Chartreuse, aujourd’hui réfugiée près de Lucques, en Italie. Ces pièces, avec le cartulaire échoué à Chambéry, donnent à penser qu’on pourrait peut-être encore retrouver quelques épaves en Savoie ou en Dauphiné.

Voici l’énumération de celles que je publie et quelques explications à leur sujet :

Nous avons d’abord deux bulles du Saint-Siège, l’une de Lucius III (1182), l’autre de Benoît XII (1335); puis onze chartes originales suivies de quatre-vingt-trois documents, extraits de documents ou simples analyses provenant du catalogue des prieurs d’Oujon de Dom Charles Le Couteulx. Viennent ensuite quatre pièces originales sur la suppression d’Oujon et enfin le catalogue de ses prieurs et de ses religieux. J’ajouterai un appendice et un répertoire des noms propres de personnes et de lieux.

 

A. — Bulles du Saint-Siège.

La première est mentionnée dans la charte de l’évêque Arducius, le no 1 du cartulaire. M. Hisely a eu raison de considérer comme authentique la leçon du cartulaire qui l’attribue à Lucius III 1. C’est bien de ce pape qu’elle émane, elle est datée de l’année 1182, la deuxième de son pontificat. Nous en avons une autre preuve dans la charte originale même d’Arducius, conservée aux archives /115/ de la communauté de la Grande-Chartreuse, qui porte effectivement Lucius III. Cette bulle serre donc de plus près la date de la charte de l’évêque et celle-ci conséquemment ne peut être que de 1182 à 1185.

On n’en possède qu’une copie prise au dix-huitième siècle sur l’original. Dom Le Couteulx ne semble pas l’avoir connue, car il n’en donne aucun extrait et n’en savait pas la date 1 .

La seconde bulle, de Benoît XII, est le seul de nos documents qui ne soit pas tiré des archives de la Grande-Chartreuse: elle est extraite des archives du Vatican (Reg. vat. 120, no 882). Dom Le Couteulx en a-t-il vu le texte ? Il serait difficile de se prononcer, car l’année où elle fut délivrée, 1335, n’était qu’ébauchée dans son propre manuscrit, et, d’après l’astérisque qu’elle porte, ne fut rédigée telle qu’elle est dans les Annales imprimées que par son éditeur, Dom Cyprien Boutrais. Il en connaissait au moins l’existence : une note de sa main, dans son catalogne des prieurs, insérée dans les Annales précisément en 1335, y fait allusion, mais c’est à tort qu’il y nomme le pape, Benoît XI 2.

Cette bulle n’est pas adressée à la chartreuse d’Oujon, mais en sa faveur à l’archevêque de Lyon. Je dois m’y arrêter un instant, et à cause du fait qu’elle apprendra à ceux qui n’ont point lu les Annales cartusiennes, et à cause de l’interprétation qu’on a donnée, non de ce qu’elle contient, — le texte est très clair, — mais des motifs /116/ qui ont provoqué les actes qu’elle rapporte, motifs dont elle ne souffle mot.

Benoît XII charge l’archevêque de Lyon d’examiner les plaintes des moines d’Oujon contre les religieux de Saint-Claude et leurs hommes qui, au nombre de près de 5.000, — je ne sais pourquoi nos Annales portent quingenti, — ont envahi et pillé la chartreuse, et de faire rendre justice aux victimes.

La cause de cet attentat, dit l’éditeur de Dom Le Couteulx, provient des disputes occasionnées par certaines limites mal déterminées des deux couvents. Les troupeaux de l’un s’aventuraient sur les terres de l’autre, et réciproquement, d’où naissaient des conflits. Quoi d’étonnant, ajoute-t-il, quand par exemple le diplôme de Frédéric Ier, en 1178, trace à la chartreuse des limites qui empiètent sur celles fixées à l’abbaye par Charlemagne, dont le diplôme est aussi confirmé par le même Frédéric.

Nos Annales, quel qu’en soit l’auteur ici, ne disent pas que la cause des faits renvoyés au jugement du métropolitain soit dans les limites tracées par l’empereur Frédéric aux deux couvents, et spécialement à la chartreuse par le pape Luce III, par l’évêque Arducius et enfin par son successeur Nantelme. Elles avancent simplement un exemple de singulière délimitation, assez contradictoire à première vue, propre à provoquer des contestations avec des conséquences du genre de celles que relate la bulle.

Le Révérend Père Dom Benoît, dans son Histoire de l’abbaye et de la terre de Saint-Claude, n’hésite pas à voir dans les limites concédées à Oujon la cause qui amena sa dévastation. A mon humble avis il va trop loin, car il s’appuie uniquement sur le témoignage des Annales /117/ cartusiennes et n’apporte pas d’autres preuves. Avant de le démontrer, et parce que, habitant du Jura, il éclaircit les termes des limites restées obscures jusqu’ici aux historiens vaudois 1, ses commentaires à leur sujet sont à citer.

« Les évêques de Genève, Arduic et Nantelme, l’évêque de Lausanne, Jean de Cossonay, le pape Lucius, l’empereur Frédéric Barberousse se plurent à accorder des diplômes à la chartreuse d’Oujon.

» Nous devons nous arrêter un instant sur la charte de Frédéric Barberousse, car elle intéresse l’histoire de l’abbaye de Saint-Oyend 2 et de tout le haut Jura.

» Ce diplôme a pour fin de confirmer au monastère d’Oujon toutes ses possessions, spécialement ses possessions territoriales. En conséquence, il marque les limites de la terre qui en dépend.

» Les limites désignées sont : à l’orient, les bâtiments mêmes du monastère, domus illorum 3 ; à l’occident, le lac de Quincenoys, quidam lacus, et l’Orbe qui sort de ce lac, et Orba fluvius; au midi, le pré de Cor, pratum de Cor et le Mont Oisel, Mons Oisel 4 ; au nord, la Chaux ronde, 5. L’empereur « confirme et cède » /118/ à la maison d’Oujon « tout ce qui est renfermé dans les dites limites, les rivières, les pâturages, les prés, les champs, les terres cultivées ou incultes, les arbres fruitiers ou sauvages et généralement tout ce qui y est contenu » en toute propriété et juridiction, « sous la seule réserve de la justice impériale, » ce qu’on appelait la justice impère.

» Nous avons vu Charlemagne assigner pour limites à la terre de Saint-Oyend la Valserine, l’arête du Noirmont, le point où l’Orbe se perd sous la montagne. Nous verrons bientôt, en 1184, Frédéric Ier lui-même, dans un diplôme accordé à l’abbaye de Saint-Oyent, indiquer les mêmes limites que Charlemagne. Or le diplôme donné à la chartreuse /119/ d’Oujon marque d’autres limites, des limites plus occidentales : il désigne en effet comme limites, non pas la Valserine et le Noinnont, mais le Montoisel placé à l’occident de la vallée de Mijoux, le lac de Quincenoys et la rivière de l’Orbe, qui sont au pied occidental du Noirmont. Les abbés de Saint-Oyend ont toujours possédé la moitié de la vallée de Mijoux, la gorge de Saint-Cergues et la moitié de la vallée de Quincenoys.

» Ces textes contradictoires vont multiplier les querelles de bergers sur les frontières des deux principautés monastiques, car les colons de l’un et de l’autre monastère se disputeront, parfois avec acharnement, les gras pâturages de ces riches montagnes. Ces querelles auront parfois leur retentissement jusque dans les monastères mêmes. Puis, plus tard, quand les Bernois conquerront par la force le canton de Vaud et mettront la main sur tous les biens des monastères, ils revendiqueront, au nom de la charte de 1178, comme héritiers des chartreux, le territoire de Saint-Cergues, la vallée des Dappes et une partie de celle de Mijoux et même de celle des Rousses. On les verra établir le protestantisme à Saint-Cergues et multiplier leurs irruptions dans la terre de Saint-Oyend.

» Evénements profondément tristes dont nous aurons plus tard à faire le récit.

» Nous nous abstiendrons de toute récrimination contre la chancellerie impériale : elle a tracé les limites d’après les textes qui lui ont été fournis. Nons ne mettrons pas en doute la bonne foi des chartreux : certes, des hommes de prière et de pénitence sont trop détachés de la terre pour avoir la pensée d’envahir le bien d’autrui : ils ont cru posséder le territoire, non seulement jusqu’à l’arête /120/ du Noirmont, mais jusqu’au lac de Quincenoys, à l’Orbe et à Montoisel : ils ont eu cette persuasion parce que leurs bienfaiteurs, habitués depuis longtemps peut-être à user des bois et des pâturages de la terre de Saint-Oyend, leur ont fait des donations qui empiétaient sur le domaine de la grande abbaye.

» Nous n’accusons donc personne de mauvaise foi; nous déplorons seulement l’erreur, car elle a ouvert le champ aux chicanes des habitants voisins et plus tard à ces violentes invasions des Bernois qui pendant cent ans ont accumulé les ruines au milieu des populations pacifiques de nos montagnes 1. »

Je l’ai insinué, le R. P. Dom Benoît exagère la portée du diplôme de Frédéric Barberonsse, en faveur d’Oujon, me semble-t-il. On peut tout au moins se demander s’il y avait erreur du côté de la chartreuse et si la cause de son conflit avec l’abbaye de Saint-Claude consistait précisément dans les limites qui lui furent fixées.

Avec l’historien de Saint-Claude, j’admets facilement que ces limites ont été tracées par la chancellerie impériale « d’après les textes qui lui ont été fournis. » La bulle de Lucius III, les chartes d’Arducius et de Nantelme ont dû être délivrées dans les mêmes conditions. C’est donc sur des textes, disons plus exactement d’après les titres mêmes de propriété de la chartreuse que l’empereur, le pape et les évêques diocésains ont tracé les limites. Il n’est pas impossible que ces titres aient été présentés aux notaires impériaux et apostoliques. Il est raisonnable d’admettre que les évêques de Genève, à qui /121/ il était plus facile de les examiner, aient voulu les vérifier afin d’agir en toute conscience et en pleine connaissance de cause dans une question aussi grave.

Le Révérend Père Dom Benoît suppose que l’erreur venait de ce que les bienfaiteurs des chartreux « habitués depuis longtemps à user des bois et des pâturages de la terre de Saint-Oyend leur ont fait des donations qui empiétaient sur le domaine de la grande abbaye. » Il fallait alors que l’habitude des usurpateurs fût passée en prescription pour que, de leur temps, leurs bergers n’aient point été molestés par ceux de Saint-Claude, pour que leurs titres n’aient pas inspiré de soupçons, pour que l’abbaye n’ait jamais réclamé. Et comment ne serait-ce qu’après deux cents ans de possession par Oujon que ses bergers et ce monastère lui-même subirent les conséquences de l’empiètement ?

Mais les documents des évêques de Genève et celui du souverain pontife ne déterminent pas seulement les limites, ils énoncent quelles acquisitions ou donations y sont incluses et de qui elles proviennent. Ils citent notamment « quicquid Domnus Humbertus abbas Sancti Eugendi, laudante communi Capitulo, tam in decimis quam in pascuis dedit atque concessit. Hoc etiam postea Domnus Ado abbas ejusdem monasterii laudavit et concessit. » 1 Or jusqu’à ce qu’on ait retrouvé les chartes de ces abbés ne peut-on pas se demander en quoi consistaient leurs donations et si elles ne s’étendaient pas à l’occident de la chartreuse, à l’endroit même contesté par le R. P. Dom Benoît ? En fait, eux plus honnêtes que personne, /122/ ne pouvaient donner que ce qui leur appartenait, et lui nous affirme que ces terres dépendaient de leur abbaye.

Est-il croyable d’ailleurs que les limites d’Oujon ne fussent connues de Saint-Claude et approuvées par lui, au moins tacitement, dès le principe ? Que signifierait la charte de l’un de ses abbés, en même temps évêque de Belley, Bernard de Thoire-Villars, par laquelle il cède à Oujon « in perpetuum decimas terrarum infra terminos suos consistencium, quas propriis manibus et sumptibus excolunt, sicut in eorum privilegiis continetur, et sicut eorum termini in presenciarum sunt determinati 1. » Peut-on soutenir que l’abbaye ait rédigé cet acte sans savoir ce qu’elle faisait ? N’était-ce pas de sa part une reconnaissance et une confirmation des limites de la chartreuse ?

Les limites des deux monastères ne devaient pas être de même nature et pouvaient s’enchevêtrer les unes dans les autres sans se nuire. La terre de Saint-Claude était réellement une principauté séculière, indépendante, ne relevant que de l’empire parce que, plus vieille que la féodalité, avec ses immunités et sa propre puissance elle sut éviter la domination d’un seigneur voisin quand le moyen âge arriva. En cédant une part très minime de leurs possessions les moines de Saint-Claude ne se dépouillaient pas de leur haut domaine sur elle, pas plus que les comtes de Genevois et les autres seigneurs dans leurs donations à Oujon, à moins que ce ne fût stipulé expressément dans les actes. S’ils donnaient, comme Saint-Claude, le droit de dîme et de pâturage, ils conservaient au moins /123/ celui de haute justice et de souveraineté. De là les limites de l’abbaye restaient les mêmes avant comme après; les chartreux d’Oujon devenaient les vassaux de Saint-Claude quant à leurs possessions sur son territoire. Dom Benoît lui-même nous montre plusieurs autres exemples de ce genre antérieurs et postérieurs à la chartreuse vaudoise. N’a-t-il pas tort de faire du territoire de celle-ci une principauté égale en droits et en dignité à la terre de Saint-Claude et de tourner en ce sens le diplôme de Frédéric. L’empereur dit « donamus et confirmamus »; il ne fait que ratifier par là la fondation et les donations dans le sens et la mesure des intentions des bienfaiteurs, comme cela lui appartenait en qualité de souverain, mais il n’ajoute pas « en toute propriété et juridiction ». De même la formule « salva imperiali justitia » ne doit pas être traduite par ces mots « sous la seule réserve de la justice impériale », ce qui crée une nuance. Frédéric réserve la justice impériale, non elle seule, d’autres pouvaient être également réservées. Il n’entendait parler ici qu’en son nom et pour lui, non pour les donateurs et contre leurs droits.

A mon avis donc, les faits relatés dans la bulle de Benoît XII au quatorzième siècle n’ont pas de rapport avec les limites tracées au douzième, ou s’ils en ont un il est tout à fait indirect, dans ce sens que ces limites trop générales ne déterminaient pas en détail à qui appartenait telle ou telle terre en particulier. « A recta linea … recto tramite usque ad … 1  » est bien vite tracé sur le papier; il n’en est pas de même sur le terrain, /124/ par monts et par vaux. On ne tranche pas ainsi de part et d’autre des propriétés sur une longue série de kilomètres. Il n’y avait que les actes spéciaux des donateurs, s’ils étaient plus précis, qui pussent apporter quelque lumière en ces conjonctures.

Au surplus si les chartes soumises au visa des chancelleries par Oujon, sont suspectes aux yeux de Dom Benoît, à supposer qu’elles ne provenaient pas de l’abbaye, les titres présentés par celle-ci étaient-ils plus authentiques ? Il paraîtrait que non. Le prétendu diplôme de Charlemagne, confirmé par Frédéric Ier, contesté depuis Mabillon, défendu par l’historien de Saint-Claude 1 serait aujourd’hui réellement rejeté comme apocryphe, quoique fabriqué avant la fondation de la chartreuse 2. Il en résulte que si une question de propriété fut la cause des faits survenus en 1335, les solitaires d’Oujon étaient peut-être non seulement dans la bonne foi mais encore dans la vérité.

 

B. — Chartes.

On compte vingt-six chartes originales de Notre-Dame d’Oujon aux archives de la communauté de la Grande-Chartreuse. Elles sont en parchemin, toutes en très bon état, fort bien écrites, mais malheureusement dépourvues de leurs sceaux. Il ne reste plus à certaines d’entre elles que quelques bouts de queues en chanvre ou en soie auxquelles ils étaient appendus. /125/

De ces vingt-six chartes, quatorze sont transcrites sur le cartulaire édité par M. Hisely. En outre, à la suite du cartulaire imprimé, il s’en trouve une quinzième donnée d’après une copie provenant de l’abbaye de Bonmont, actuellement aux archives cantonales vaudoises. Il en reste donc onze inédites, toutes du treizième siècle, les seules que je produis dans ce volume.

L’appendice que j’ai annoncé comprend : 1o le tableau chronologique des vingt-six chartes originales avec l’indication de leurs dimensions et de leur ordre de publication, soit dans le cartulaire, soit ici même; 2o les passages des chartes originales renfermant quelques variantes d’après la copie du cartulaire.

 

C. — Documents, extraits et analyses de documents détachés du catalogue des prieurs d’Oujon de Dom Charles Le Couteulx.

Lorsque, dans un document, Dom Le Couteulx découvrait un nom de prieur ou un fait digne d’être noté, il en faisait l’extrait résumé en un mot ou en quelques lignes. Il a même copié quelques chartes en entier et cela pour son usage. C’est ce qui constitue son catalogue des prieurs d’Oujon. Il ne fallait pas songer à le publier tel qu’il est, soit à cause de sa composition, soit à cause de ce qu’il contient. Il forme un mélange d’éléments distincts qui gagnent à être étudiés séparément. Parmi les pièces ou les extraits, plusieurs ont été publiés dans ses Annales ou dans le cartulaire, c’était inutile de les rééditer ou signaler de nouveau. Je me suis contenté de séparer du reste ce qui n’avait pas encore été imprimé, même des noms de prieurs, et de le disposer chronologiquement, ce /126/ qui nous fournit encore quatre-vingt-trois chartes ou indications de chartes sur notre chartreuse.

On pouvait, me dira-t-on, réunir ces extraits aux onze chartes originales précédentes. N’aurait-ce point été confondre le tout et faire perdre aux uns comme aux autres le caractère de leur provenance ?

Une des pièces déjà, publiées, que je ne reproduis pas selon mon principe, mais sur laquelle je dois une explication parce que Dom Le Couteulx l’a comprise autrement que M. Hisely, est celle du cartulaire qui porte le numéro 39. M. Hisely a cru devoir la diviser en deux documents distincts, intitulés 39a et 39b. Il apporte dans son Avant-propos (p. XX-XXI) plusieurs motifs qu’il confirme par ses sommaires ou ses notes des pages 54 et 55 pour démontrer le bien-fondé de sa division. Mais, avec les auteurs du cartulaire manuscrit, Dom Le Couteulx (qui n’a pas vu le cartulaire, je le prouverai plus loin) a transcrit cette charte de l’original, en une seule pièce, sans un mot de plus, là surtout où M. Hisely croit que le texte de ce dont il constitue son no 39a est interrompu.

Dom Le Couteulx a copié cette pièce parce qu’elle contient le nom d’un prieur, Dalmace, sans doute aussi parce qu’elle émanait de puissants personnages et il la fait précéder de ces mots : « Hic (Dalmatius) ab Humberto comite confirmationem impetravit pascuorum quod olim Amedeus comes Gebennensis, avus ejus, cum filiis suis concesserat. Hæcque confirmatio adjecta est priori donationi ut sequitur … »

Il résulterait de là que M. Hisely est dans l’erreur en pensant : 1o qu’il s’agit dans tout ce document de deux /127/ comtes du nom d’Amédée : Amédée Ier, dans la première partie, Amédée, fils du précédent, sire de Gex, appelé aussi comte de Genevois, dans la seconde; 2o que Humbert est dit neveu (nepos) du second Amédée; 3o que Pierre de Ternier n’est pas dans la seconde partie le même personnage que dans la première; 4o que le consentement du comte Humbert et de l’évêque Nantelme porte exclusivement sur la donation de Pierre de Ternier. Au contraire, il n’est question que du seul Amédée Ier et et que d’un seul et même Pierre de Ternier tant dans la seconde que dans la première partie; Humbert n’est pas appelé neveu, mais petit-fils (premier sens du mot nepos), du comte Amédée Ier, et son approbation ne confirme pas seulement l’acte de Pierre de Ternier, mais aussi celui de son grand-père Amédée Ier, tous les deux antérieurs à 1178, année de la mort de ce dernier.

 

D. — Pièces sur la suppression d’Oujon.

Ces pièces curieuses et intéressantes sont au nombre de quatre. D’une très mauvaise écriture de l’époque et dans un français où tout n’est pas bien compréhensible, elles étaient assez difficiles à déchiffrer. En dehors de cette remarque, elles n’ont pas besoin d’autre commentaire. Une note ou deux au bas de ces documents eux-mêmes comprendra tout ce qu’on peut y ajouter d’explication.

 

E. — Catalogue des prieurs de la chartreuse d’Oujon.

Le fond de ce catalogue est tiré de celui composé par Dom Le Couteulx d’après les documents de la maison et /128/ les actes 1 des Chapitres généraux de l’Ordre des Chartreux.

Après avoir dépouillé le catalogue de Dom Le Couteulx de toutes les pièces dont il était accompagné, on ne pouvait guère encore le présenter dans son état originel. Quoique déjà très détaillé, il était possible de le compléter un peu à l’aide d’autres documents, et il paraissait utile d’accompagner chaque nom, même chaque date, de l’indication des sources. Ce travail a été accompli par Dom Palémon Bastin.

Notamment Dom Le Couteulx ne semble pas avoir connu le cartulaire. On le remarque à quelques noms ou dates qu’il ne cite pas et que par le fait on ne rencontre que dans le cartulaire. Celui-ci ne se serait-il pas trouvé parmi les documents en dépôt à la chartreuse du Reposoir ou bien la difficulté d’en ranger les actes chronologiquement lui aura-t-elle fait préférer l’emploi des originaux, plus importants aussi peut-être par leur nombre et leur valeur ?

Certains actes de l’abbaye de Bonmont, aux archives de Lausanne, ont fourni également quelques indications, mais là toute la mine n’a pas été exploitée et sans doute nous ménagerait-elle encore des découvertes. Malgré cette petite lacune, ce catalogue, on peut l’affirmer, presque définitif, est loin des maigres listes établies par M. Hisely à la suite du Cartulaire, par MM. Martignier et de Crousaz, dans le Dictionnaire historique du canton de Vaud, et par M. de Mülinen, dans l’Helvetia sacra.

M. Hisely, dont le travail consciencieux et savant n’est /129/ pas exempt d’imperfections inévitables, a tort de croire que le cartulaire est dans l’erreur en portant Hugo prior Valonis, dans l’acte no 41 délivré entre 1137 et 1162 (date de sa Table chronologique à la page 187). Selon lui il devrait y avoir Hugo prior Alionis, parce que dans l’acte précédent qui est de la même époque on lirait : prior Alionis Hu(go) 1. L’erreur, s’il y en a une, est au no 40 et non au no 41. En effet, au commencement du no 40 (p. 56), on énumère par leurs titres et non par leurs noms propres presque tous les personnages qui sont ensuite nommément désignés comme témoins; or le prieur de Valon cité au commencement ne se retrouve plus à la fin. Ne serait-ce pas là une omission de copiste, et au lieu de …prior Alionis Hu(go), ne devrait-il pas y avoir (N…) prior Alionis, Hu(go) prior Valonis, d’autant qu’il est très rare de rencontrer ainsi le titre avant le nom de la personne qui le porte ? De plus, si à cette époque, comme le veut M. Hisely, d’après le no 40 lui-même suspect, pour prouver que le cartulaire se trompe au no 41, le prieur d’Oujon s’appelait Hugues, cela peut-il empêcher que le prieur de Valon ne s’appelât pas de même ? Dom Le Couteulx reproduit dans ses Annales cette charte no 41 in extenso selon l’original, et porte avec le cartulaire : Hugo prior Valonis. Il en tire même cet argument : « Istud diploma sub Fundationis initia datum fuisse colligo ex Hugone Domus Vallonis protopriore ibidem designato 2. » Cependant il pourrait se faire que ce ne soit pas le premier prieur de Valon, chartreuse fondée en 1138, près de dix ans avant Oujon, mais un autre du /130/ même nom, témoin de deux actes, après 1160, analysés par le Regeste genevois aux nos 362 et 363 1.

Au sujet de la liste des prieurs, M. Burnet, dans un article de la Revue historique vaudoise 2, intitulé Note sur Guillaume, prieur d’Oujon, a relevé une autre méprise de M. Hisely, ce qui me dispensera de l’exposer à mon tour. Les deux prieurs chartreux choisis pour juges dans l’acte no 48, p. 68 du Cartulaire, sont bien Guillaume du Reposoir et Guillaume d’Aillon, le prieur d’Oujon reste simple partie 3. Dom Le Couteulx le dit clairement dans ses Annales « W. Repausatorii et W. Allionis 4  »; il le souligne dans son catalogue des prieurs d’Oujon : « W. de Allione, per duplicem L » 5. Les documents de la maison n’ayant pas révélé à l’annaliste cartusien l’époque du priorat d’un Guillaume à Oujon, il le mettait avant 1224 parce que la charte no 81, de 1239, le mentionnait « quondam prior Algionis ». Les pièces rapportées par le Regeste genevois (nos 665, 673), signalées par M. Burnet, le placent indubitablement en 1235. /131/

 

F. — Catalogue des religieux d’Oujon.

Dom Le Couteulx fait suivre son catalogue des prieurs d’Oujon d’un « Syllabus quorumdam Monachorum domus Angionis, ex chartis Capitulorum generalium. » Je n’ai pas cru devoir l’omettre. Au contraire, j’ai repris dans le cartulaire tous les noms des religieux, cités à la table, pour les joindre à cette liste avec plusieurs autres mentions extraites par le V. P. Dom Palémon Bastin, dans les actes des Chapitres généraux. Si elle est par ce moyen aussi complète que possible, elle reste cependant beaucoup moins détaillée que le catalogue des prieurs.

 

Principes adoptés dans la reproduction des documents.

Dans la transcription de tous les documents en général, j’ai admis l’introduction de la majuscule là où l’usage moderne le réclame, sans toucher à l’orthographe des mots, tous écrits dans leur entier. Contrairement à M. Hisely, je n’ai pas indiqué la mesure et le nombre des lignes des parchemins par des barres verticales, ce qui ne se pratique plus guère et n’a pas d’utilité; j’ai converti en v et j les u et i consonnes, selon l’écriture et la prononciation du latin à la française.

La ponctuation des originaux a été un peu modifiée : le nombre des signes a subi une très légère augmentation, la forme et l’emploi en ont été réglés d’après l’usage moderne, leur place a été parfois changée, afin de rendre la lecture aisée sans altérer le sens. Les documents relatifs à la suppression d’Oujon ne portent aucune ponctuation : /132/ il était nécessaire d’en introduire une, si sobre fût-elle, dans leur reproduction.

Toutes les pièces sont précédées d’une courte analyse propre à en donner l’idée générale, excepté celles qui ne sont elles-mêmes que des extraits ou des sommaires en quelques lignes.

On s’apercevra que je donne au pied des analyses et dans les catalogues les dates selon le comput actuel. M. Hisely retrace en quelques mots l’histoire du calendrier dans le diocèse de Genève (Avant-propos, p. XXIX). J’y renvoie ceux qui voudraient la connaître. Ils y trouveront les raisons pour lesquelles j’ai substitué tel millésime à tel autre.

Chartreuse de La Valsainte, mars 1906.

 


 

/133/

DOCUMENTS INÉDITS

SUR LA

CHARTREUSE NOTRE-DAME D’OUJON

 

A. — Bulles da Saint-Siège.

 

1

Lucius III prend la chartreuse d’Oujon sous sa protection et sous celle du Siège apostolique, confirme ses possessions et ses limites, et lui accorde certains privilèges.
1182

Lucius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis priori monasterii de Alione ejusque fratribus tam præsentibus quam futuris regularem vitam professis in perpetuum. Religiosam vitam eligentibus apostolicum convenit adesse praesidium, ne forte cujuslibet temeritatis incursus aut eos a proposito revocet, aut robur, quod absit, sacræ religionis infringat. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et præfatum monasterium de Alione, in quo divino mancipati estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et præsentis scripti privilegio communimus. /134/

In primis si quidem statuentes ut ordo monasticus, qui secundum Deum et beati Benedicti regulam atque institutionem Cartusiensium fratrum in eodem monasterio institutus esse dinoscitur, perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Præterea quascumque possessiones, quæcumque bona idem monasterium in præsentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, præstante Domino, poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hæc propriis duximus exprimenda vocabulis, locum ipsum in quo præfatum monasterium situm est, cum omnibus pertinentiis suis, possessionibus et terminis qui inferius describuntur : Ab oriente terminus est fossatum, quod subterjacet campo qui Salomonis dicitur; ab occidente terminus est lacus quidam et Orba fluvius; a meridie terminus est pratum de Corp et mons Orsels 1 recto tramite usque ad initium præfati lacus; ab aquilone terminus est Calmes rotunda recta linea usque ad supradictum fluvium et medium vallis quæ est inter vos et villam de Bassins. Possessiones quæ infra eosdem terminos continentur hæc sunt: videlicet, quidquid carissimus in Christo filius noster Fredericus Romanorum Imperator domui vestræ de Alione concessit et scripti sui munimine roboravit; quidquid domus Sancti Eugendi rationabiliter vobis donavit atque concessit, tam in decimis quam in pascuis; quidquid rationabiliter habetis a domo Paterniacensi; dona et eleemosinas Amedei, comitis Gebennensis, scilicet terram quæ Sancti [Isrælis] nominatur, /135/ et pascua ab Arva fluvio, sicut terminis divisa et determinata noscuntur, et quidquid dono vel emptione acquisivistis a domino de Prangins et a dominis de Monte et de Janoliaco, seu a quibuslibet aliis.

Sane laborum vestrorum, quos propriis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimentis animalium vestrorum nullus a vobis decimas exigere præsumat. Liceat quoque vobis clericos vel laicos e seculo fugientes liberos et absolutos ad conversionem recipere et eos absque contradictione aliqua retinere. Prohibemus insuper ut nulli fratrum vestrorum, post factam in eodem loco professionem, fas sit absque prioris sui licentia de eodem loco discedere, discedentem vero absque communi litterarum cautione nullus audeat retinere. Prohibemus insuper ut nullus infra leuquam prope monasterium vestrum aliquod habitaculum faciat, seu possessionem aliquam acquirat, unde quies vestra possit merito perturbari. Paci quoque et tranquillitati vestræ paterna sollicitudine providere volentes, auctoritate apostolica prohibamus ut infra clausuras locorum vestrorum nullus violentiam vel rapinam, furtum committere, ignem apponere, seu hominem capere vel interficere audeat.

Decerninus ergo ut nulli omnino liceat præfatum monasterium temere perturbare, aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere seu quibuslibet vexationibus fatigare; sed omnia integra conserventur eorum, pro quorum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis profectura, salva Sedis Apostolicæ auctoritate.

Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisvis persona hanc nostræ constitutionis paginam sciens contra /136/ eam temere venire tentaverit, secundo tertiove commonita, nisi reatum suum digna satisfactione correxerit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat et a sacratissimo corpore ac sanguine Dei et domini redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine divinæ ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus sit pax domini nostri Jesu Christi, quatenus et hic fructum bonæ actionis percipiant et apud districtum judicem præmia æternæ pacis inveniant. Arnen.

Datum anno incarnationis dominicæ 1182.

 

2

Benoît XII charge l’archevêque de Lyon d’examiner les plaintes des chartreux d’Oujon contre des religieux de l’abbaye de Saint-Claude et leurs hommes, qui ont envahi et pillé la chartreuse, et de faire rendre justice aux victimes.
1335, 9 novembre.

Venerabili fratri…. archiepiscopo Lugdunensi salutem, etc. Querelam gravem dilectorum filiorum… prioris et conventus prioratus Augionis, Cartusiensis ordinis, Gebennensis diocesis, recepimus continentem quod… cantor, infirmarius Johannes de Gignaco, Guillelmus dictus Alamans et nonnulli alii monachi monasterii S. Eugendi Jurens., ordinis s. Benedicti, Lugdunensis diocesis, cum laicis, vassallis et hominibus dicti monasterii, et cum alia multitudine equitum et peditum fere quinque milium armatorum, ad dictum prioratum ausu nephario et sacrilego hostiliter accedentes, effractis per eos portis et hostiis claustri, ecclesie, cellarum et officinarum prioratus /137/ ejusdem, ipsum prioratum violenter intrarunt et calices, libros, ornamenta altarium et paramenta, thuribula, candelabra, vasa et alia omnia divino cultui deputata, necnon blada, vina, sal, oleum et alia victualia monachorum et conversorum prioratus ejusdem, vestes et lectos, pecuniam, litteras et instrumenta publica et quelibet alia bona mobilia ibidem inventa ceperunt iliaque secum nequiter asportarunt et nonnulla alia ornamenta que secum deferre noluerunt, vino et oleo super eis effusis, pedibus conculcarunt, ac ferramenta, vectes et alias seraturas de portis et fenestris ipsius prioratus evellentes, dictum prioratum bonis omnibus, sine aliqua causa rationabili, indebite spoliarunt; propter que plures monachi et conversi dicti prioratus coacti sunt ad loca alia dicti ordinis declinare. Quare prefati prior et conventus nobis humiliter supplicarunt ut, cum spoliatores ipsi bona omnia supradicta ad castra et terras monasterii predicti detulerint, iliaque dilectus filius… abbas dicti monasterii et monachi predicti detinuerint et detineant violenter, ac ipsa eisdem priori et conventui restituere, ac de predictis et destructis satisfactio 1 indebite contradicant, providere ipsis super premissis de oportuno remedio dignaremur. Nos igitur, qui sumus omnibus in justicia debitores, nolentes talia, sicut nec salva conscientia possumus, incorrecta transire, ac prefatis priori et conventui adesse in eorum justicia intendentes, gerentes quoque de tue circumspectionis industria in hiis et aliis fiduciam in Domino specialem, fraternitati tue per apostolica scripta committimus et mandamus, quatenus, vocatis qui /138/ fuerint evocandi, super premissis omnibus et singulis facias simpliciter et de plano, sine strepitu et figura judicii, justicie complementum; contradictores per censuram ecclesiasticam, appellatione postposita, compescendo. Non obstantibus, etc.

Datum Avinione, V idus novembris, anno primo.

 

B. — Chartes.

 

3

Pierre de Bursinel, chevalier, donne à la chartreuse d’Oujon, avec le consentement de sa famille et sans aucune réserve, le pré dit Enleia et la terre dite li Ruptit. Il fait sceller cet acte par Aymon, évêque de Genève.
1244, janvier.

Sciant omnes presentem paginam inspecturi, quod ego Petrus de Brusinais, miles, laudantibus et consentientibus Perreta, uxore mea, et Anselmo, domicello, herede meo, et Nichola, uxore ejus, et duabus filiabus meis Willelma et Raimonda, presente nichilominus et volente domino meo Cœneto, domino Genuliaci, pro remedio anime mee et animarum parentum meorum, dedi et concessi Deo et fratribus domus Augionis, Cartusiensis ordinis, in perpetuam helemosinam, de allodio meo quod habeo apud Brusinais, pratum unum quod dicitur Enleia et totam terram quam habeo in loco qui dicitur li Ruptit. Et est sita terra ista inter fossatum de la Marmotea et fossatum de Lunagio, quod totam de donatione ista volo esse. Et protenditur terra ista a parte inferiori versus lacum usque ad charreriam veterem, et a parte superiori protenditur usque ad terram Uldrici Balbi, de Genuliaco. Volo igitur et concedo /139/ ut supradicta domus predictum pratum et predictam terram cum omni integritate et dominio habeat et possideat, et quicquid de eis omni tempore facere voluerit faciat, nulli ibi jus, nullum censum, nullam pelucheriam, nullam exactionem michi aut posteris meis modo quocunque retinens, set in omni libertate et pace predictis fratribus possidenda relinquens amodo et usque in sempiternum. Verum quia sigillum proprium non habeo, rogavi et impetravi, ut venerabilis pater et dominus Aymo, Gebennensis episcopus, presentem paginam roborare sigilli sui munimine dignaretur. Actum anno Domini moccoxliiiio, mense januario.

 

4

Jean, abbé de Bonmont, déclare avoir reçu de Jourdain, prieur, et de la communauté d’Oujon, 63 Livres genevoises données à son abbaye par Anselme, chapelain de Vich. Cette somme servira à fonder un anniversaire pour le salut de l’âme du dit Anselme. L’abbé de Bonmont appose son sceau au présent acte délivré au prieur d’Oujon.
1246, 19 février.

Nos frater Johannes dictus abbas Bonimontis. Notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod nos recepimus a Jordano priore et conventu Augionis helemosinam quam domnus Anselmus, quondam capellanus ecclesie nostre de Viz, dederat, pro salute anime sue, ecclesie beate Marie Bonimontis, videlicet sexaginta tres libras gebennensis monete, quas hiidem prior et conventus Augionis servabant fratri Willelmo de Britignie, monacho nostro 1, impendendas penitus domui Boni montis pro /140/ rebus nomine et causa salutis anime dicti Anselmi acquirendis. Pro quibus sexaginta tribus libris supradictis sub forma predicta datis et receptis, nos Johannes, prefatus abbas Bonimontis, de laude et concessu totius conventus, nostri statuimus et assignavimus anniversarium dicti Anselmi pro anima sua specialiter annuatim in perpetuum in domo Bonimontis faciendum. Concessimus etiam et adjudicavimus, universis fratribus nostris dictum et factum nostrum super hoc ratum et firmum habentibus, quod ea que nos a die obitus ipsius Anselmi misimus in acquisitis, scilicet duodecim libras in quadam vinea nomine pignoris, que vinea sita est apud villam de Arbero, quinquaginta solidos in quadam decima apud villam de Grens, et alios quinquaginta solidos in duabus posis terre sitis apud villam de Changins, et ea que de cetero mittemus in acquisitionibus, usque ad summam sexaginta trium librarum predictarum, omnino teneantur sub nomine helemosine sue prenominate, et in salutem anime sue fideliter et integre reputentur. Hoc addito, quod in die predicti anniversarii conventus Bonimontis pro ejus anima plenarie procuretur. In cujus rei testimonium, nos abbas dedimus predicto priori Augionis presentes litteras sigilli nostri munimine roboratas. Datum apud Augionem, xi kalendas martii, anno Domini moccoxlovo. /141/

 

5

Le prieur et la communauté de Romainmotier et le prieur de Bursins cèdent à Oujon toute la dîme qu’ils ont sur une terre de Bursinel, appartenant à cette chartreuse, moyennant une rente annuelle de 4 sous genevois.
1248

Nos Jordanus, prior Augionis, Cartusiensis ordinis, totiusque ejusdem loci conventus, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod cum nos possideremus quamdam terram apud Brussineus, in loco qui dicitur li Rotiz; cujus inqam (inquimus ?) terre a parte orientali terminus est fossatum de Marmotea, et a parte occidentali terminus fossatum de Lunagio, cujus etiam pars superior conjungitur terre Uldrici Balbi, de Genulliaco, et rupi que est in terra hominum de Autracort, et pars inferior conjungitur veteri charrerie que est versus lacum, et tercia pars decime hujus terre esset ecclesie de Brussineus, et alie due partes essent Romani monasterii; ipsi dicti prior et conventus Romani monasterii, utilitati domus sue providentes, nam dicte terre magna pars erat nemorosa et fere tota inarabilis et inculta et quasi desertum, de consensu et voluntate et consilio Willelmi, prioris de Brussins, quicquid in decima dicte terre habebant, totum dederunt et concesserunt nobis in perpetuum pro quatuor solidis Gebennensium solvendis a nobis annuatim in festo sancti Michælis priori supradicte domus de Brussins. Pro quo censu predicti prior et conventus Romani monasterii, et quicumque tenuerit prioratum predicte domus de Brussins, tenentur domui nostre donatam decimam, omni exceptione /142/ remota et omni cessante adjutorio tam canonico quam civili et religioso, pro parte sua ab omnibus in perpetuum guarentire. In cujus rei testimonium et firmitatem perpetuam, nos presentes litteras sepedicte domui Romani monasterii tradidimus sigilli nostri munimine roboratas. Actum anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo octavo.

 

6

L’abbaye de Bonmont donne à Jourdain, prieur, et à la communauté d’Oujon, tout ce qu’elle a de droit et de possession au lieu dit Mormottea contre une pension annuelle de 20 sous genevois.
1251, 26 avril.

Nos frater Jordanus, prior Algionis, et conventus ejusdem loci, Cartusiensis ordinis Gebennensis diocesis, notum facimus universis presentem cartam inspecturis, quod nos a viris religiosis abbate et conventu Bonimontis accepimus quicquid juris et possessionis habebant in loco qui dicitur Mormottea, ratione helemosine ex parte pie memorie domini Galcheri de Brussineus, quondam canonici Gebennensis, in terra, vinea, nemore et rebus aliis universis, possidendum in perpetuum sub annua pensione viginti solidorum Gebennensium, ipsis et eorum successoribus a nobis et successoribus nostris prima die mensis martii solvendorum. Quos eis promisimus nos apud Bonummontem ipsa die fideliter et integre soluturos. Igitur nos prefatus prior Algionis, predicti loci et rerum ad ipsum pertinentium investituram, qualem scilicet abbas et conventus Bonimontis habebant, talem ab eis sollempniter recepimus nomine nostro et conventus nostri. In cujus rei confirmatione in perpetuum testimonium, tam ipsi quam nos cyrographum fieri duximus, cujus partem /143/ presentem eis tradidimus sigillo nostro munitam; ipsi vero nobis aliam partem dederunt nomine suo scriptam et sigilli domini abbatis appositione roboratam. Actum apud Bonummontem, in crastino Beati Marci Evangeliste, anno Domini millesimo ducentesimo quinquagesimo primo.

Cette charte devait être écrite en double expédition sur le même parchemin. Entre les deux textes le mot cyrographum était tracé en grandes majuscules. Lorsqu’on a divisé le parchemin pour remettre l’acte à chacun des contractants, le mot cyrographum s’est trouvé partagé en deux : la partie supérieure est restée sur le texte qui a dû être donné à l’abbaye de Bonmont; la partie inférieure se voit en tête de l’expédition originale d’Oujon.

 

7

Thomassin de Bursinel, approuvé par son épouse, échange avec la chartreuse d’Oujon une terre sise en la paroisse de Bursinel contre un cens annuel de 5 sous genevois à payer dans l’octave de la Saint-Jean-Baptiste et un droit d’entrage de 11 livres. Les moines lui donnent en outre, à perpétuité, participation aux prières et bonnes œuvres du couvent.
1253

Sciant omnes presentem paginam inspecturi, quod ego Tbomassinus de Brussineus, quondam filius Petri dicti Couil, cum laude et assensu Give, desponsate michi uxoris, dedi et concessi et investiendo tradidi domui Augionis, Cartusiensis ordinis, quamdam terram meam sitam in parochia de Brusineus, partim pro remedio anime mee et partim pro temporali comodo, quo videlicet illo in tempore maxime indigebam cum apud Lausannam obligatus essem debito urgentissimo atque gravissimo, pro quo nisi citissime solveretur, et michi et mee posteritati /144/ detrimentum non modicum imminebat, nec facile tunc temporis modum competentiorem invenire poteram ad dictum debitum persolvendum. Volo igitur ut domus Augionis in perpetuum habeat et possideat predictam terram pacifice et quiete et cum omni dominio et integritate, quam terram ego testificor ad nullius hominis feodum pertinere, set de allodio parentum et predecessorum meorum ad me pure ac libere jure hereditario pervenisse. Unde et ego in eadem puritate et libertate tradidi eam et concessi predicte domui in perpetuum, ut supra dictum est, possidendam. Nichil juris aut placiti aut exactionis aut pelucherie qualiscumque michi vel meis posteris in ea retinens, preter censum quinque solidorum Gebennensium quos domus predicta michi vel meo heredi annis singulis pro ea solvere debet infra octavas festi beati Johannis Baptiste. Nec aliquid amplius ullo tempore vel ego vel heres meus pro terra ista exigere a domo possumus pretaxata. Promisi etiam super altare superioris ecclesie ejusdem domus et in presencia monachorum tactis sacrosanctis evangeliis juravi, quod ego et per me et per heredem meum terram predictam defendam et salvabo predicte domui, et cum meis expensis me bona fide opponam omnibus qui pro hac terra domum dictam vexare vel molestare presumerent, et eam ab illis omnibus servabo indempnem. Confiteor etiam me habuisse de bonis domus ejusdem pro intragio terre hujus undecim libras Gebennensium, in pecunia numerata. Insuper autem receperunt me prior et conventus domus dicte in orationibus suis, et fecerunt participem et socium omnium bonorum spiritualium que per Dei gratiam ibidem fient amodo et usque in sempiternum. Terra autem ista a parte dextra, versus lacum /145/ euntibus, conjungitur terre Borcardi lo Fegio, que dicitur Bossona; a parte vero sinistra conjungitur terre domini nngonis de Bosson, militis, quam habet pro maritagio uxoris sue; a parte autem superiori conjungitur terre domus Augionis et domini Hugonis de Arnai, militis; a parte inferiori conjungitur terre supra nominati Borcardi et terre Johannis de Lesaiz, clerici. Et quoniam domus dicta ob reverentiam domini de Prangins sine laudatione et assensu ipsius recipere terram supradictam nolebat, quamvis ut dixi superius ad nullius feodum pertineat, tamen satisfaciens voluntati domus ejusdem, et propter cautelam majorem, volui et feci quod dictus dominus Willelmus de Prangins dictam donationem meam predicte terre, sicut a me facta est domui Augionis, dignatus est laudare et presentem paginam sigilli sui munimine roborare. Actum anno Domini millesimo ducentesimo quinquagesimo tercio.

 

8

Anselme de Bursinel, donzel, muni du consentement de Nicole, son épouse, de Hugues de Bosson, chevalier, de sa suzeraine Perrette, dame de Genollier, de Henri, seigneur de Mont, et de leur famille, remet sans réserve de droit à la chartreuse d’Oujon une terre de son alleu, sise à Bursinel. Par contre les moines le tiennent quitte d’une coupe de châtaignes, de trois coupes de froment et d’un setier de vin qu’il leur devait annuellement, ainsi que d’une dette de 67 sous genevois, et lui donnent 110 sous de la même monnaie. Aymon, évêque de Genève, et Henri de Mont confirment l’acte par l’apposition de leurs sceaux.
1255, avril.

Notum sit omnibus presentes litteras inspecturis, quod ego Anselmus de Brussinez, domicellus, dedi et concessi /146/ libere et quite in perpetuum Deo et fratribus domus Augionis, Cartusiensis ordinis, tam futuris quam presentibus, quamdam terram allodii mei apud Brussinez, que videlicet terra a parte superiori conjungitur veteri charrerie, et a parte inferiori versus lacum conjungitur prato quod domus antedicta habet ex dono domini Petri de Brussinez, militis quondam, avi mei. Ex uno vero latere conjungitur terre que dicitur Michalli, et ex alio latere conjungitur terre Aimonis de Vinzeus. Et de eadem terra investivi Hugonem, dicte domus priorem. Et ipse et predicti fratres pro eadem terra michi et heredi meo dimiserunt et quitaverunt in perpetuum unam cupam castanearum et tres cupas frumenti et unum sextarium vini, que omnia et singula ego tenebar eisdem reddere singulis annis ex elemosina predicti Petri, militis quondam, avi mei. Remiserunt eciam et quitaverunt sexaginta et septem solidos Gebennensium, quos olim ab eadem domo mutuo acceperam. Insuper eciam michi dederunt centum et decem solidos Gebennensium, quos ego confiteor me in pecunia numerata plenarie recepisse. Confiteor eciam me promisisse et tactis sacrosanctis Evangeliis jurasse, in claustro et coram conventu domus supradicte, quod ego per me et per heredem meum dictam terram salvabo et manutenebo pro posse meo domui sepedicte. Nec in ea michi vel meis posteris aliquid juris, seu usamenti vel pelucherie cujuscumque retinui, set cum omni dominio et integritate eam tradidi predictis fratribus libere, quiete et pacifice in perpetuum possidendam. Hanc autem donationem meam feci de consensu et laude Nichole, uxoris mee, et domini Hugonis de Bosson, militis, et Perrete, uxoris ejus, et Jacobi, filii ejus. Domina vero mea, videlicet Perreta, uxor quondam /147/ Coeneti, domini Genulliaci, predictam donationem meam concessit et laudavit et pro se et pro liberis suis, scilicet Johanne, Ysabez et Alais. Hoc idem fecit donnus Henricus, dominus de Monz, et pro se et pro herede suo, et in testimonium et confirmationem concessionum et laudationum tam sui quam omnium supradictorum, ad preces meas, sigillum suum presentibus litteris apposuit. Venerabilis eciam pater, dominus Ay[mo], Gebennensis episcopus, ad preces meas sigillum suum presenti carte dignatus est apponere in robur et testimonium sempiternum. Quem eciam rogavi ut si ego vel heres meus, quod absit, contra hanc donationem meam ullo in tempore vel per nos vel per alium quemcumque venire vellemus, ipse et quicumque successor ejus esset episcopus Gebennensis, per censuram ecclesiasticam omnia que supradicta sunt, et eo modo quo dicta sunt, nos compelleret observare. Actum anno Domini moccolvo, mense aprili 1.

 

9

Les frères Pierre et Gauchise de Bursinel, fils de Guillaume, autrefois donzel, maintenant frère-donné de la chartreuse d’Oujon, donnent à cette maison, en aumône et pour le prix de 46 sons 6 deniers, la partie qui leur revient d’une terre divisée entre eux et Anselme de Bursinel. Ils promettent d’en garantir la propriété au monastère, et s’ils ne le faisaient pas, ils veulent être mis en interdit par leur chapelain de Bursinel. N’ayant pas de sceau personnel, ils ont fait sceller cette charte par Henri, seigneur de Mont.
1256, juin.

In nomine domini nostri Jhesu Christi, noverint omnes presentem paginam inspecturi, quod cum nos Petrus et /148/ Gauchisius fratres de Brussinez, filii Willelmi quondam domicelli, nunc autem redditi domus Augionis, Cartusiensis ordinis, haberemus quamdam terram in parrochia de Brussinez, sitam in loco qui dicitur Castanella; que terra communis erat nobis et Anselme de Brussinez, domicello, partita prius per medium eadem terra inter nos et Anselmum jam dictum; nos partem que nobis ex divisione facta accidit, cum arboribus que in ea sunt, vendidimus precio quadraginta et sex solidorum et sex denariorum dicte domui Augionis. [Quos solidos et denarios omnes ab eadem domo nos recepisse in numerata pecunia pro hac re integre et perfecte, tenore presencium, confitemur. Quicquid amplius eadem terra valere posset eidem domui pro elemosina concedentes, et nichil penitus in predicta terra vel ejus arboribus nobis vel nostris posteris retinentes. Hanc autem terram sic ut dictum est venditam et concessam nos dicte domui promisimus salvare et guarentire propriis expensis per nos et per heredes nostros ab omnibus contra venire volentibus, prestito de hoc super sacrosancta Dei Evangelia juramento.] 1 Et si quod absit postquam requisiti essemus a domo Augionis, hec que promisimus facere negligeremus vel differemus, volumus et concedimus ut capellanus noster de Brussinez, quicumque fuerit illo in tempore, nos sub interdicto teneat donec promissa integre complessemus. Insuper omnes querelas et discordias quas sive pro terris sive pro lignis sive pro aliis quibuscumque rebus habebamus vel habere posse videbamur adversus predictam domum, solvimus et guerpivimus in perpetuum, promittentes quod amodo boni et fideles amici ejusdem domus erimus. [Terra autem /149/ dicta de nostro allodio erat et ad nullius hominis feodum pertinebat, et concluditur hiis terminis : a parte lacus conjungitur strate; a parte superiori conjungitur nemori Borcardi; a parte dextra tendentibus versus lacum conjungitur terre Anselmi domicelli; a parte sinistra tendentibus versus lacum conjungitur rivulo Castanelle.] 1 Et quia sigillum proprium non habebamus, presentem paginam sigillari fecimus sigillo donni Henrici, domini de Monz, ad rei sic geste certitudinem ampliorem. Actum anno Domini moccolvio, mense junio.

 

10

Hugues du Bosson, chevalier, du consentement de Pétronille, son épouse, de Jacques, Nicolas et Henri, ses fils, et de Anselme de Bursinel, donzel, cède à Jean, prieur, et aux moines d’Oujon, une terre sise à Bursinel, au lieu dit Castanareta, pour 40 sous genevois et sans autre réserve qu’une redevance annuelle de 6 deniers. Il prête serment sur les Saints Evangiles d’en garantir la propriété au couvent contre ceux qui voudraient la lui contester. En foi de quoi, Henri, seigneur de Mont, et son frère Rodolphe, chanoine de Lausanne, ont scellé le présent acte.
1257, août.

Notum sit omnibus presentes litteras inspecturis, quod ego Hugo dou Bosson, miles, de concessu et laude Petronille, uxoris mee, et Jacobi, Nicholai et Henrici, liberorum meorum, et Anselmi de Brussinez, domicelli, dedi et concessi et investiendo tradidi libere et quite in perpetuum, Johanni priori et fratribus domus Augionis, Cartusiensis ordinis, tam futuris quam presentibus, quamdam terram meam quam Petrus de Brussinez, miles pie memorie, cum /150/ de suo esset allodio, michi olim dedit in maritagium, in territorio de Brussinez sitam, in loco qui dicitur Castanareta, inter lacum et terram Anselmi superius nominati, et terram que quondam fuit Petri et Galcheri fratrum de Brussinez, set modo est domus Augionis, pro quadraginta solidis Gebennensis monete, in pecunia numerata mihi plenarie et integre jam solutis, et pro sex denariis censualibus mihi et heredi meo singulis annis infra octavas sancti Michælis persolvendis. Et si terra predicta valet aliquid amplius quam precium pretaxatum, totum dedi in elemosinam domui supradicte, nullum jus, nullum dominium, nullum usamentum sive usagium michi vel heredi meo in ea vel in arboribus que in ea sunt retinendo. Set volo et concedo ut predicti fratres cum omni dominio et libertate eam habeant et possideant amodo et usque in sempiternum, nichil omnino pro ea nisi censum tantummodo sex denariorum sicut supradictum est persolventes. Si vero contingeret, quod absit, quod aliquis contra hanc concessionem meam venire et predictos fratres super hoc impedire vel inquietare presumeret, ego et uxor mea et Anselmus superius nominati tenemur, prestito super sancta Dei Evangelia juramento, predictam terram per nos et per heredes nostros et cum expensis nostris, bona fide, salvare, manutenere et garantire domui supradicte. In cujus rei sic geste testimonium et firmitatem perpetuam, dominus meus Henricus de Monz et Rodulphus, frater ejus, canonicus Lausannensis, ad preces meas sigillorum suorum appositione presentem paginam munierant. Actam anno Domini millesimo ducentesimo quinquagesimo septimo, mense augusto. /151/

 

11

Hugues du Bosson et Perrette (ou Pétronille) son épouse, du consentement de Jacques, Nicolas et Isabelle, leurs enfants, cèdent à Rodolphe, donzel, fils de Michel de Germagny, en emphitéose perpétuelle, moyennant 6 sous genevois de pension annuelle, 70 sous genevois et un muids de froment pour droit d’entrage, une terre et un bois entre Bursinel, Bursins et Hautecourt. Ils jurent d’aider le dit Rodolphe à défendre cette propriété contre tout réclamant, par toutes les formes de droit. Pierre, prieur d’Oujon, et Guillaume, chapelain de Mont, ont scellé cet acte.
1265

Nos Hugo dou Bosson, miles, et Perreta, uxor ejusdem, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod nos, non seducti nec coacti sed ex certa scientia et pensata voluntate nostra, laudantibus et concedentibus liberis nostris, Jaqueto, Nycholao et Ysabella, adhibito eciam consensu et laudamento Anselmi de Brussinel, domicelli, Nycholete, uxoris ejus, Petri et Jaqueti, liberorum suorum, et Johannis, filii quondam Cononis domini de Genollie, damus et concedimus Rodulpho, filio quondam Michælis de Germagnie, et heredibus suis, in emphiteosim perpetuam et nomine emphiteosis tradimus eidem Rodulpho, sub annua pensione sex solidorum Gebennensium censualium, nobis et heredibus nostris annuatim in die veteris carniprevii solvendorum, terram et nemus quam et quod habebamus in Champagnie, inter terram de Brussins, ex una parte, et nemus illorum Dautracort, ex altera, et juxta terram des Contos et des Feges, de Brussinez, a parte inferiori. Confitentes nos recepisse a dicto Rodulpho septuaginta solidos Gebennensium, cum uno /152/ modio frumenti ad mensuram Albone, pro intragio dicte terre et dicti nemoris. In quorum possessionem inducimus vel quasi inducimus dictum Rodulphum ex causa emphiteosis, promittentes eidem pro nobis et heredibus nostris stipulatione solempni et corporali juramento super sancta Dei Evangelia prestito, nos contra predictum contractum emphiteoticum per nos vel per alium de jure vel de facto in juditio vel extra decetero non venire, imo defendere et manutenere dictum Rodulphum et heredes ejus per nos et per heredes nostros in predictis terra et nemore, si per aliquem super hiis de jure vel de facto in judicio vel extra molestarentur, et nos teneri illis de evictione. Renunciantes in hoc facto ex certa scientia, pro nobis et liberis nostris superius nominatis, actioni et exceptioni doli, in factum et non numerate pecunie, ultra dimidiam justi precii, dotis et minoris etatis privilegio, restitutioni in integrum, legi julie de fundo dotali non alienando, et omni juri canonico et civili per que vel per quod possemus aliquatenus contra predicta venire, et juri dicenti generalem renuntiationem non valere. Et ego predictus Anselmus de Brussinez promitto bona fide et stipulatione sollempni dicto Rodulpho me ferre guerentiam et defensionem pro posse meo eidem et heredibus suis in terra et nemore supradictis, nec eos super hiis per me vel per alium de jure vel de facto in judicio vel extra decetero molestare. Ad hæc omnia supradicta vocati sunt testes et rogati: Rodulphus de Germagnie, domicellus, Amedeus de Furno, Willelmus Dautacort, Jaquetus Doucrest et Richardus de Assonvilla. Ad majorem vero certitudinem premissorum nos frater Petrus, prior Algionis, ordinis Cartusiensis, Gebennensis diocesis, et nos Willelmus, capellanus /153/ de Monz, ad preces et instantiam prefatorum, scilicet Hugonis militis et Perrete uxoris sue et liberorum suorum predictorum, et Anselmi de Brussinez et Nicholete uxoris sue et liberorum suorum predictorum, et predicti Johannis de Genollie, sigilla nostra presentibus litteris apposuimus in testimonium veritatis. Datum anno Domini moccolxovo.

Sur le dos de cette charte il est écrit et avec raison : Non pertinet ad nos.

 

12

Conon, abbé de Bonmont, notifie qu’Amaury de Ver, du consentement de son père, de son épouse et de ses enfants, a donné en toute propriété à la chartreuse d’Oujon, une pose de terre sise à Bursinel, et un setier de vin à percevoir annuellement sur sa vigne du Croset dans la même paroisse. L’abbé de Bonmont corrobore cet acte par l’apposition de son sceau.
1269

Nos frater Cono, dictus abbas Bonimontis, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod Amaudricus de Ver in nostra presentia constitutus, spontanea liberalitate sua, de consensu et voluntate expressa Petri patris sui et Beatrixcis uxoris sue et liberorum suorum, videlicet Hugonis, Johanne et Anete, donavit et ligavit in puram et perpetuam helemosinam, pro remedio anime sue et animarum antecessorum suorum, donatione inter vivos, priori et conventui Augionis, ordinis Cartusiensis, dyocesis Gebennensis, et successoribus eorum imperpetuum quandam posam terre sitam in territorio de Brussynez, versus ripam laci, subtus terram domus Augionis, /154/ et unum sextarium vini ad mensuram Nyviduni, percipiendum annuatim tempore vendemiarum in vinea sua dou Croset, sita in territorio de Brussinez subtus Lunage. Quod sextarium vini dictus Amaudricus et liberi ejus antedicti promiserunt coram nobis, per juramentum suum super sancta Dei Ewangelia corporaliter ab eis prestitum, se reddere, pro se et per heredes seu successores suos, dicte domui Augionis perpetuo bona fide. Devestit se vel quasi, dictus Amaudricus, ex causa donationis de dicta posa terre et de proprietate dicti sextarii vini, et de eisdem investit vel quasi priorem et conventum Augionis. Promittunt sub vinculo prestiti juramenti dictus Amaudricus, Petrus pater ejus, uxor et liberi ejusdem superius nominati, pro se et heredibus sive successoribus suis, dictam donationem attendere, observare et defendere ab omni persona dicte domui bona fide, et contra eam de facto per se vel per alium de cetero non venire. Renunciantes universi et singuli actioni doli et in factum omnibus causis ingratitudinis in jure insertis, et omni juri tam canonico quam civili scripto et non scripto, per quod possent contra predictam donationem in toto vel imparte venire, et precipue juri dicenti generalem renuntiationem non valere et dicto. Renunciat specialiter juri ypothecarum et omni juri pro dotibus introducto. In cujus rei testimonium nos prefatus abbas, ad preces et instanciam Amaudrici, Petri patris ejus, uxoris et liberorum ejus prodictorum, sigillum nostrum presentibus duximus apponendum. Datum anno Domini moccolxonono. /155/

 

13

Jean de Châlon, seigneur d’Arlay, délivre un sauf-conduit aux moines d’Oujon, qui passeraient par son château de Chalamont, par Pontarlier ou ses autres possessions, pour acheter et transporter le sel nécessaire à leur maison; il les exempte aussi de tout impôt à cette occasion.
1287, décembre.

Johannes de Cabilone, dominus de Arlato, universis castellanis, prepositis et ministralibus suis, salutem in Christo. Sciatis nos pro amore Dei dedisse et concessisse fratribus domus Algionis, Carthusiensis ordinis, tutamentum et securitatem eundo et redeundo per castrum nostrum de Chalamont, per Pontem allie et ubique per terram nostram, et ut libere et absolute possint semper emere et exportare, sive cum propriis sive cum aliis animalibus, sal eis necessarium pro salagio domus sue, nullas inde dantes venditiones, nulla pedagia vel alicujus modi exactiones. Datum anno Domini mocco octogesimo septimo, mense decembris.

Cette charte est rédigée dans les mêmes termes que celle accordée à Oujon par Jean, comte de Bourgogne, sire de Salins, en 1238, et imprimée sous le no 54 du Cartulaire (M. D. R., t. XII, p. 78).

 

/156/

C. — Documents, extraits ou analyses de documents détachés du Catalogue des prieurs d’Oujon, de Dom Le Couteulx.

 

14

Guy de Vulliens, chevalier, demande pardon aux religieux d’Oujon, de les avoir molestés injustement au sujet du dépôt de Girod Carbon.
1201, 20 juin.

Rogerius, episcopus Lausanensis, ejusque capitulum scriptis tabulis testimonium perhibent Guigoni, priori de Alione, et fratribus suis, quod Guido de Willens, miles, remisit et quitam clamavit omnem querelam seu calumniam quam habebat erga fratres de Alione super deposito Gerodi Carbonis, et postulavit ab eis veniam, eo quod fratres ipsos injuste super hoc inquietaverat, etc … Hujus rei testes sunt Acelinus prior S. Marii, magister Henricus sacrista, magister Richardus, Umbertus de Pont, Petrus de Roven.., magister Band, Galcherus prior de Estus, Rodulfus de Bullo, Johannes Gillamari et Johannes scriptor, W. de Lausanna et Willelmus Beuer, milites, Gerardus de Bore et W. Gros (ou Grat ?). Actum est hoc Lausanne, in curia episcopi, anno dominice incarnationis MCCI, xii kalendas julii.

 

15

1239, janvier.

Guerricus, dominus Albonæ, anno 1239, mense januario, et Clementia ejus uxor, dederunt medietatem vini clari et medietatem dou diæ ( ?) 1 cujusdam vineæ quam /157/ habebant apud Vinser, testibus Michæle, abbate Bonimontis, Petro Desrioz et Nicolao de Vinsez, presbiteris, et Jacobo Drocenti, archidiacono, ejusdem Guerrici fratre, cum sigillo Aymonis, Gebennensis episcopi.

 

16

Jean de Tartegnins donne à Oujon deux portions de terre, situées dans les limites de la chartreuse, contre cinq sous lausannois.
1242.

Johannes de Tertignins, filius quondam Borcardi de Tertignins, dedit duas portiones terræ intra terminos domus Augionis sitas 1, de quibus, inquit in litteris, investivi Petrum, priorem ejusdem domus, in claustro et coram conventu suo, recipiens ab eodem Petro priore de bonis dicte domus, pro donatione sive eleemosina dicta, quinque solidos lausanenses, promittens quod bona fide garantirem et defenderem et manutenerem prædictas terræ portiones, et quod sororem meam laudare facerem. Et pro his omnibus, Gauchidum (hic Gauchidus, filius Willelmi de Brussinens, litteras testimoniales ejusdem donationis dedit ao 1249, in quibus fit mentio præfati prioris Petri, non tanquam tunc præsidentis, sed tanquam qui præerat tempore donationis, nempe ao 1242) consanguineum meum fidejussorem constitui, et in manu præfati prioris juravi nihil juris aut census aut pelucheriæ et exactionis cujuscumque mihi et posteris meis retinere. Hæc omnia /158/ iterum juravi in manu domini Henrici, domini de Monz, per quem etiam rogavi dominum Johann em, abbatem Bonimontis, Cisterciensis ordinis, ut præsenti paginæ sigillum apponeret domus suæ. Quæ omnia idem nobilis confirmavit anno 1252, coram Johanne, abbate Bonimontis.

 

17

1245-1251, 26 avril.1

Ao 1251, in crastino b. Marci evangelistæ, Johannes, abbas Bonimontis, et conventus ejus Jordanum, priorem domus Algionis, Cartusiensis ordinis, Gebennensis diocesis, investiverunt de jure quod habebat in loco qui dicitur Marmottea, ratione helemosinæ domini Galcheri de Brussinens, quondam canonici Gebennensis, qui obierat anno 1245, ut patet ex alia charta eodem anno data, quam suis sigillis roboraverunt Giroldus, præpositus Gebennensis, et Johannes, abbas Bonimontis, et cuncta confirmavit eodem anno Aymo, episcopus Gebennensis. Et ubique Jordanus nominatur prior usque ad mensem octobrem.

 

18

Jacques de Genollier, clerc, se donne à Dieu et à Oujon. En retour, le prieur et les moines de cette maison lui accordent participation à tous leurs biens spirituels et lui promettent l’habit de l’Ordre quand il voudra le recevoir. De plus, ils lui confient la garde et la gestion d’une grange sise à Mimorey et de tout ce qui en dépend, en échange d’une rente annuelle de 40 setiers de vin, d’un repas à offrir aussi chaque année au couvent, et de 10 sous genevois d’entrage.
1255.

Ego Jacobus de Genollie, clericus, filius quondam Johannis Fabri, pro remedio anime mee, dedi primum meipsum /159/ Deo et domui Algionis, Cartusiensis ordinis; et prior et fratres dicte domus concesserunt mihi misericorditer plenariam participationem omnium bonorum spiritualium etc., et quandocumque voluero, se daturos habitum ordinis promiserunt. Deinde sub cura mea et fideli custodia suscepi quamdiu vixero, a jam dictis priore et fratribus, quamdam grangiam sitam Miemorei et res omnes ad grangiam pertinentes. Teneor autem, fidei sacramento prestito in manu Hu[gonis] prioris, solvere singulis annis dicte domui tempore vindemiarum XLta sextarios vini boni et puri, et singulis annis pro salute anime mee et parentum meorum unum convivium facere conventui in tempore quo maluero, et pro intragio decem solidos gebennenses, semel et sine mora solvere. Promisi etiam in manu Hu[gonis] prioris, quod locum dictum et res ejus, videlicet edificia, clausuras et cetera omnia manutenerem et potius edificem et amplificem quam diminuam; et quod in obitu meo vel post obitum meum, suscepto habitu ordinis vel non suscepto, omnes res meas tam mobiles quam immobiles in dicto loco acquisitas et possessas domus dicta integre habeat. Pro his omnibus dedi fidejussores bonos, videlicet Johannem et Eurardum, fratres meos, et Raimundum de Louion et Johannem Bordon, qui omnes et singuli, fidei sacramento prestito in manu dicti prioris, promiserant omnia que supra dicta sunt totaliter observanda. Et si necesse fuerit, volo et concedo ut venerabilis pater et dominus Aymo, episcopus Gebennensis, et quicumque futurus ejus successor compellat per censuram ecclesiasticam teneri plenarie superius annotata. Actum anno MCCLV, et sigillata sigillo Aymonis, episcopi Gebennensis. /160/

 

19

1258, février.

Ego Anselmus de Brussinez, domicellus, de consensu et laude uxoris meæ Nicholæ, et domini Hugonis don Bonson, militis, et liberorum ejus, et Perretæ matris eorumdem, dedi P[etro], priori, et fratribus domus Augionensis, etc… quamdam terram meam, etc… (ut supra in litteris Hugonis don Bosson 1 ). Actum anno M. ducentesimo quinquagesimo septimo, mense februario.

 

20

1269, avril.

Anno MCCLXIX, mense aprili 2, Aymo, prior Romani monasterii, cum conventu suo, ordinis Clugniacensis, amicabiliter composuit cum domo Augionis, ordinis Cartusiensis, super quadam decima, cum zelaret, ut loquitur in tabulis, habere pacem cum Cartusiensibus, et præcipue cum Reverendus Pater noster, inquit, Yvo, Dei gratia abbas Clugniacensis, nos præfatum priorem Romani monasterii antea rogavisset et etiam præmonuisset componere cum prædictis priore et conventu Augionis. Nos igitur frater Yvo prædictus, Dei miseratione abbas Clugniacensis, dictam compositionem, etc… ratam habemus.

 

 

21

1270, juillet.

Anno MCCLXX, mense julio, Cono, abbas Bonimontis, Cisterciensis ordinis, Gebennensis diœcesis, amicabiliter /161/ controversiam composuit quæ inter suam abbatiam et virum religiosum Petrum, priorem de Oujons, Cartusiensis ordinis, dicte diœcesis, nomine prioratus sui orta fuerat.

 

22

1270

Eodem etiam anno, frater Aymo, Gebennensis episcopus, alteram litem inter nostros Augionenses et Willelmum, capellanum seu rectorem ecclesiæ de Brussinez, sedavit.

 

23

1271, août.

Anno 1271, mense augusto, Guillelmus Fabri, prior Augionis, emit a Jacqueta, uxore quondam domini Hugonis de Arnay, militis, duas posas terræ sitas in parochia de Brussinez, Haymone, priore Romani monasterii, sigillum suum literis apponente.

 

24

1273, décembre.

Anno 1273, mense decembris, Cono, abbas Bonimontis, ordinis Cisterciensis, diœcesis Gebennensis, quasdam literas suo sigillo roboravit in gratiam Mabiliæ de Meyrins, quondam uxoris Danielis ejusdem loci, et Johannis clerici et Girodi et Willelmi et Jacqueti, filiorum suorum 1. /162/

 

25

1275, 18 juin.

Anno 1275, 14 kal. julii, frater Aymo, episcopus Gebennensis, reconciliat cum domo Algionis Johannem, dominum de Genollye, domicellum, filium quondam Cononis, domini dicti loci, qui recognoscit se quam plures molestias, injurias, damna et gravamina non modica, instigante maligno spiritu, minus juste intulisse, etc.

 

26

1276, 11 juin.

Anno 1276, tertio idus junii, Aymo, officialis curiæ Gebennensis, notum facit quod in præsentia Johannis Corteys, clerici Gebennensis, curiæ ejusdem jurati, Anserinus de Brussinay, et filii sui remittunt in perpetuum priori et conventui de Ougion, præsente domno Willelmo, priore, et Petro, courerio ejusdem loci, clausum dictum de Ougniet, et terras et nemus quæ sunt, etc.

 

27

1276, 6 juillet.

Eodem anno, sextus julii, f. Hugo, prior fratrum Prædicatorum Magdalenæ, civitatis Lausannensis et P. de Poulye, decanus Albonæ, et Johannes Boemundi, sacrista cathedralis ecclesiæ Sti Petri Gebennensis, et magister Hugo de Festerna, canonicus dictæ ecclesiæ Sti Petri, domum Augionis reconciliant cum prioratu de Poterviaco 1 ordinis Cluniacensis. /163/

 

28

1276, 23 juillet.

Eodem anno, in crastino B. M. Magdalenæ, Willelmus, prior Augionis, emit ab Hugone dou Bosson, milite, in præsentia Cononis, abbatis Bonimontis, unam speciem terræ quæ sita est, etc.

 

29

1280, 6 juillet.

Anno 1280, die sabbati in octavis apostolorum Petri et Pauli, Girodus, prior Augionis, concordat cum domino Humberto, capellano de Ferney, coram officiali Gebennensi.

 

30

1282, 13 mai et octobre.

Idem præstitit Girodus, prior, cum Willermo de Anneres, domicello, anno 1282, tertio idus maii. Et mense octobris ejusdem anni, cum Aymone, priore Romani monasterii.

 

31

1289, 4 septembre.

Petrus, prior Augionis, nomini capituli ecclesiæ de Chartrossa 1, recipit quadraginta solidos Maurianenses annuatim percipiendos, etc… quos dicto capitulo concesserat domina Alysia, relicta domini Petri quondam de /164/ Columberio, militis. Actum die dominico ante festum Nativitatis B. Mariæ, anno 1289. (Ex veteri cartulario Majoris Cartusiæ.)

 

32

1291, 26 juin.

Anno 1291, in festo martyrum Johannis et Pauli, Philippus et Petrus, Ligeti et Apponiaci priores, terminos grangiæ de Saconay dilataverunt, auctoritate Capituli generalis.

 

33

1296, 5 septembre.

Anno 1296, die mercurii ante Nativitatem B. Mæ, Ste-phanus de Vilariis, abbas, et conventus S. Eugendi Jurensis, Lugdunensis diœcesis, et fr. Emericus, prior domus Algionis, ordinis Cartusiensis, diœcesis Gebennensis, et conventus ejusdem domus, de controversia inter eamdem domum Algionis et fratrem Guillelmum de Sergier, monachum Sti Eugendi, priorem domus S. Cyrici, diœcesis Gebennensis, orta, [com]promiserunt in dominum Petrum, incuratum 1 de Genolliaco, et dom. Jacobum, incuratum de Cuynsins, Gebennensis diœcesis, de voluntate et consilio Jacobi, prioris Dyvonne, Stephani de Sto Jorio, sacristæ Sti Eugendi, et Johannis de Fleya, monachi Sti Eugendi.

 

34

1300, 22 novembre.

Amedeus, prior Augionis, anno 1300, decimo calendas decembris, quamdam vineam emit a Jacobo de Bignins, domicello, coram officiali Gebennensi. /165/

 

35

1302, 23 décembre.

Aliam vineam ab eodem nobili, Petrus, prior Augionis, acquisivit coram eodem officiali, anno 1302, decimo calendas januarii.

 

36

1304, 17 mars.

Anno 1304, 16 kal. aprilis, Johannes, dominus de Monte, et Willelmus, condominus de Castellone, castellanus Versoie, milites, tanquam arbitri, Petrum priorem Augionis concordant cum Willelmo de Agneres, domicello.

 

37

1304, 9 juillet.

Eodem anno, septimo idus julii, Petrus, prior Augionis, emit vineam a Posa, quondam uxore Jaqueti de Leyins de Bignins.

 

38

1305, 10 août et 1er septembre.

Anno 1305, in festo sti Laurentii, Aymo, episcopus Gebennensis, cum suo capitulo, quasdam decimas quæ nullius erant parochiæ concedit Petro, priori de Oujone, et conventui ejus. Datæ sunt litteræ ab eodem episcopo in prioratu Sti Johannis prope Gehennam, quæ omnia capitulum ejusdem ecclesiæ, kalendis septembris sequentibus, ad instantiam ejusdem prioris confirmavit. /166/

 

39

1306, 26 février.

Anno 1306, die sabbati quatuor temporum post vetus carnisprivium, Willelmus, prior Augionis, et ejus conventus, Jobannem de Brussins, clericum idoneum, Aymoni, episcopo Gebennensi, præsentant ad curam et regimen ecclesiæ de Algie 1, de novo per eumdem conventum fundatæ et dotatæ.

 

40

1306, 20 septembre.

Eodem vero anno, die martis ante festum b. Matthæi, apostoli, idem Aymo, episcopus, confirmat dotem sive pensionem ab Augionensi cartusia in victum ejusdem curati et alterius clerici assignatam. Et Guillelmus prior nominatur in literis hujus confirmationis.

 

41

1306, vers le 22 mai.

Eodem anno, circa festum Pentecostes, Guiffredus, abbas Sti Eugendi Jurensis, controversiam inter suam abbatiam et domum de Augeone ortam composuit per Stephanum et Johannem, priorem de Divone, ejusdem abbatiæ monachos.

 

42

1308, 30 avril.

Anno a Nativitate Domini MCCCVIII, die martis post quindenam Paschæ, Guillelmus, prior Algionis, concordat /167/ cum Aymone, priore de Byeria, Lausannensis diœcesis, ordinis Montis Jovis, super viginti cuppas frumenti censuales, a prioratu Byeriæ domui Algionis debitas; hancque concordiam confirmavit Reverendus Pater dominus præpositus Montis Jovis.

 

43

1312,17 juillet.

Anno 1312, die lunæ ante festum M. Magdalenæ, Odo de Waudreyo, abbas Sti Eugendi Jurensis, confirmat concordiam initam inter priorem Augionis et Johannem, curatum de Argey 1, ex una parte, et Humbertum de Buenz, sacristam Sti Eugendi Jurensis, nomine prioratus de Genolie, et dom. Nicolaum, curatum dicti loci de Genollie, ex altera, per Nicolaum de Vilarsez, priorem de Prinssins, et Aymonem, priorem de Sessie, arbitros ab ipsis partibus electos.

Le Couteulx a mis ce document sous le priorat de Guillaume nommé dans les actes précédents.

 

44

1317, 29 juillet et 4 août.

Anno 1317, quarto kalendas augusti, illustris vir dominus Ludovicus de Sabaudia, dominus Waudi, et religiosus vir frater Thomas, prior domus Augionis, componunt super omnem jurisdictionem, quam præfatus dominus Waudi dicebat sibi pertinere in omnes homines dictæ domus : hanc vero compositionem sive transactionem /168/ approbavit conventus Augionis, excepto D. Petro de Vallenavigii. Et eodem anno, secundo nonas augusti, Aymo, prior Cartusiæ, eadem confirmavit ad requestam ejusdem illustris domini et præfati conventus 1.

 

45

1321, 26 mars.

Anno 1321, die jovis post festum Annunciationis, illustrissimus dominus Ludovicus de Sabaudia, dominus Waudi, et Stephanus, abbas Bonimontis, in arbitros electi a nobilibus viris Joanne et Henrico dominis de Montibus, et religioso viro Guillelmo, priore domus Augionis, easdem partes componunt, præsentibus Johanne de Rossilione, canonico Gebennensi, Michæle, monacho Bonimontis, Guigoneto de Bignins, domicello, et Stephano de Jaz, procuratore Augionis (adhuc erat procurator an. 1323, idibus aprilis).

 

46

1321, 5 mai et 30 décembre.

Eodem anno, tertio nonas maii, idem Guillelmus, prior, componit cum discreto viro domno Stephano, priore de Beria, Lausanensis diœcesis. Quam compositionem Stephanus, abbas Bonimontis, anno sequenti, tertio kalendas januarii, suo sigillo roboravit ad instantiam eorumdem Willelmi, prioris Augionis, et Stephani, prioris Byeria. /169/

 

47

1323, 9 février.

Anno 1323, indictione septima, quinto idus februarii, Petrus, prior domus de Oujon, ordinis de Chartrossa, nomine sui conventus, ex una parte, et Jonodus, filius Willelmi de Cuyntrins ex altera transigunt, etc. … Et inter testes leguntur Petrus, prior de Pomeriis et fr. Stephanus, conversus ejus.

 

48

1323, 10 mars.

Eodem anno, die decima martii, P. episcopus Lausaensis, conservator datus ordini Cartusiensi, literas in gratiam domus Augionis dedit ad officiales plurium ecclesiarum, necnon ad abbatem Goliæ, ordinis sti Augustini, juxta Salins, Bisuntinæ diœcesis, et ad priorem Sancti-Victoris, juxta Gebennam.

 

49

1323, 11 août.

Eodem anno, tertio idus augusti, idem prior Petrus transigit, cum Stephano, priore de Byeria, ordinis Montis Jovis.

 

50

1325, 27 janvier.

Anno 1325,6 kal. februarii, idem Petrus quædam bona permutat cum quodam nobili vicino, quæ bona olim concessa fuerant a Conone, domino de Genouillet, ex genere fundatorum domus. /170/

 

51

1325, 15 avril.

Idem præstitit cam domino Willelmo Chanconay, milite, 17 cal. maii, et tunc Petrus de Tarentasia erat vicarius, Petrus de Messia, correrius, et Petrus de Vineys, Willelmus de Avertica (sic) monachi, et Willelmus de Vineis, sacrista, paulo ante institutus in locum præfati Willelmi de Aventica, et Petrus de Bignyns, monachus.

 

52

1333

Anno 1333, Joannes, prior, quædam obtinuit a Petro, episcopo Gebennensi.

 

53

1333, mai.

Eodem anno, mense maio, Johannes de Rossilione, episcopus Lausanensis, dat quandam vineam pro suo anniversario, de laude et assensu Huberti de …assea, nepotis sui charissimi.

 

54

1334, 10 mai.

Anno 1334, sexto idus maii, Willelmus Barbitonsor, habitator de Genolliet, et Jaquetus et Uldricus, filii ejus vendunt priori Augionis, videlicet fratri Humberto de Matiscone, nomine suo et conventus sui, quamdam vineam sitam, etc. /171/

 

55

1336, 10 juillet.

Anno 1336, sexto idus julii, Petrus de Tarentasia coram officiali Gebennensi emit ab Isabella, relicta Guillermini de Dulicio, et a Johanne, Johanetta et Jaqueta, liberis eorum, tres bichetos frumenti censuales pretio et nomine pretii octo librarum bonorum denariorum Lausanensium, novorum, etc.

 

56

1340, 19 juin.

Anno 1340, 13 cal. julii, Perronetus et Stephanus fratres, filii Nichodi Chapuis, de Genollie, promittunt Johanni de Nunduno 1, priori, solvere quotannis ad usum luminaris B. Mae Virginis Augionis, tres libras bonæ ceræ.

 

57

1342, 5 août.

Petrus de Tarentasia, prior, anno 1342, 5 augusti, emit ab Ansermeto, filio quondam Rodulphi de Brussinet, domicelli, quamdam petiam vineæ subtus Oujonet, infra clausum dictæ domus Augionis, etc.

 

58

1342, 30 décembre.

Anno 1343, tertio cal. januarii, Petrus de Gey, prior, dat quamdam petiam prati in albergamentum, etc. /172/

 

59

1345, 10 mai, 4 septembre.

Anno 1345, indictione 13, decima die mensis maii, Jaquemetus, filius Rodulphi de Brassiez quondam domicelli, vendit Hugoni, priori domus Oujonis, ordinis Cartusiensis, quamdam petiam vineæ infra clausum ipsorum religiosorum. Et die 4 sept, ejusdem anni, quasdam recognitiones accepit.

 

60

1346, 23 janvier.

Johannes de Genolliaco, prior, anno 1346, die 23 januarii, quasdam terras emit per Johannem de Nunduno 1, suæ domus procuratorem.

 

61

1346

Eodem tempore Ludovicus de Sabaudia et Isabella de Chalon, domina de Waud, hanc domum in suam tutelam susceperunt.

 

62

Jeanne de Savoie, veuve de Guillaume de Joinville, seigneur de Gex, reconnaît et confirme les donations faites à la chartreuse d’Oujon par son mari et les ancêtres de celui-ci.
1350, 7 mai.

Nos Johanna de Sabaudia, domina de Gez, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod nos confitemur nostra spontanea voluntate, quod inclite recordationis /173/ dominus Symon de Joinville, dominus de Gez, et domina Leona, ejus consors, domina dicti loci de Gez, deliberaverunt et concesserunt ecclesie et conventui Augionis perpetue tres solidos Gebennenses censuales, quos dicte ecclesie et conventui dederat pro remedio anime sue dominus Amedeus, dominus de Gez, pater dicte domine Leone, annuatim persolvendos per recuperatores pedagii de Gez et super dicto pedagio assetatos. Quos tres solidos Gebennenses annuales dicte ecclesie Augionis solvere fecimus per recuperatores dicti pedagii. Item confitemur quod inclite recordationis dominus Guillermus de Joynville, dominus de Gex, consors noster, quondam dicte ecclesie Augionis dedit et concessit perpetue viginti solidos Gebennenses censuales, videlicet decem solidos pro anniversario suo annis singulis faciendo, vide licet vigilie festi beati Brictii in vespere quod religiosi dicte ecclesie vigilias defunctorum pro remedio anime sue dicere tenentur, et die festi beati Brictii missas celebrare. Quos decem solidos assignavit dicte ecclesie super talliis et censibus de villa de Arcu; et eos decem solidos censuales solvimus et solvere fecimus dicte ecclesie per renterium et recuperatorem dictarum taliarum et censuum, videlicet per dompnum Johannem de Pougn et per dompnum Guillelmum Doyrexe, presbiteros nostros, et per magnum 1 Petrum de Genollier, phisicum nostrum, et per plures alios. Et alios decem solidos de dictis viginti solidis idem Guillelmus dicte ecclesie concessit pro remedio anime nostre annis singulis, diebus predictis seu die obitus nostri, religiosi dicte ecclesie vigilias dicere et missas celebrare tenentur, prout facere debent pro dicto domino Guillelmo, /174/ nostro consorte. Et eos decem solidos assetavit super taliis et censibus de Arcu. Item confitemur quod religiosi Augionis fuerunt et sunt in possessione uti pascuis totius terre de Gez, et quod usi sunt animalia sua ducere per totam terram Gay, videlicet per pascua, causa pascendi per dicta pascua, absque aliqua contradictione seu impedimento, et hoc spatio decem, viginti, trigenta annorum et ultra. Item confitemur quod dicti religiosi non solverunt nec solvere consueverunt, per tempus de quo recordamur seu recordari possumus, ledas nec pedagia in terra nec foro de Gez de suis rebus, quas ibidem vendunt seu emunt vel transmutant; et quod alias mandavimus in preceptis que dedimus, et per presentes litteras mandamus omnibus officiariis et renteriis nostris, qui nunc sunt et qui pro tempore fuerint, et precipimus ut ipsi dictos religiosos in sua possessione manuteneant et deffendant; et etiam dictum censum, prout premittitur, sibi solvant annuatim. Et nos promittimus dictis renteriis dictum censum, nunc prout ex tunc et tunc prout ex nunc, in suis computis allocare; premissa omnia dictis religiosis laudando et confirmando, et promittentes pro nobis et nostris successoribus bona fide nostra non contravenire, sed premissa rata et firma atque grata perpetuo habere et tenere. In cujus rei testimonium sigillum nostrum litteris presentibus duximus apponendum. Datum apud Sonnyer, septima die mensis maii, anno Domini millesimo CCCo quinquagesimo.

Anno MCCCIIIIx 1 quarto, Bona de Borbonio, comitissa Sabaudie, procastellano Gay mandavit ut virtute præfatarum literarum faceret et permitteret animalia domus /175/ Augionis immitti in pascuis et pasqueragiis terræ Gay. Literæ date sunt Rippaillie, die 18 aprilis anno quo supra 1384, præsentibus dominis A. de Chalant et Jo. de Conflens.

 

63-64

1356, 21 janvier et 11 mars.

Joannes de Genolliaco, prior .., anno 1356, 21 januarii literas tutelares obtinuit a Guillelmo comite Namurcensi, domino Waudii; et die veneris post cineres, emit duas petias terræ, etc.

 

65-66

1362, 19 septembre. — 1363, 25 juillet.

Joannes Franqueti, prior, anno 1362, die lunæ ante festum B. Matthæi apostoli, quasdam terras acquisivit, sicut et anno 1363, 25 julii.

 

67

1364, 31 août.

Nos fr. Johannes Florens de Nyondi, prior B. Mae Augionis, et totus conventus, considerata evidenti utilitate nostra et totius prioratus nostri, albergamus in perpetuum, etc. anno MCCCLXIV, II kal. septembris.

 

68

1368, 4 janvier.

Ego Symondus de Verneto, prior Augionis, de voluntate nostri conventus, accenso Aymoneto de Laydesot quamdam petiam terræ continentem circa tres posas, etc. Anno MCCCLXVII, die quarta januarii juxta calculum antiquum. /176/

 

69

1369, 11 juillet.

Idem … anno 1369, undecima julii, accensat et albergat Aymoni de Loujons, de Genollier, quoddam pratum.

 

70

1370, 21 avril.

Idem fecit anno 1370, vigesima prima aprilis, Johanetto Borquernat.

 

71

Amédée, comte de Savoie, reconnaît que le prieur d’Oujon lui a accordé, pour ses guerres d’au-delà des monts, un secours de deux florins d’or par feu, et cela sans préjudice pour l’avenir.
1372, 12 août.

Nos Amedeus, comes Sabaudie, notum facimus universis, quod cum dilectus noster prior domus Cartusiensis de Augione nobis concesserit generose in subsidium guerrarum ultramontanarum duos florenos auri boni ponderis pro quolibet foco hominum et subditorum suorum et dicte sue domus, nos ipsam concessionem nobis confitemur de speciali gratia fore factam, nec per ipsam volumus dicto priori seu dictis suis hominibus et subditis in suis privilegiis et consuetudinibus libertatibusque aliquod prejudicium seu novitatem generari quomodolibet imposteram vel inferri. Datum Chamberiaci, die XII mensis augusti, anno Domini millesimo CCCLXXII, sub signeto nostro absque cancellario. Et inferius per dominam, absente /177/ domino, rel[acione] dominorum episcopi Bellicensis, H. Bastardi de Sabaudia, Ay. de Chalant, H. March. prioris Burgeti, Jo. Langereti, Thi. de Brenentio et Jo. Params.

 

72

1374, 3 janvier.

Anno Domini MCCC septuagesimo quarto, sumpto a Nativitate ejusdem, die 3 januarii, etc., personaliter constitutus Johannes dictus Jaquimi douz Costel de Brucignifer, ex una parte, et vir religiosus dompnus Guygo, humilis prior religiosæ domus Augionis, ex altera, etc.

 

73

1376, 12 novembre.

Rodulphus, prior, quædam bona suæ domus albergat, anno 1376, 12 novembris.

 

74

1377, 15 février.

Idem controversiam inter suam domum et Girardum de Beters, priorem de Byeria, componit, anno 1377, die 15 februarii.

 

75

Pierre de la Mère de Dieu, curé de la paroisse Saint-Antoine d’Arzier, demande à être enterré dans le cimetière de la chartreuse d’Oujon, à laquelle il donne 100 florins d’or afin d’acheter des pelisses pour les religieux.
1384, 20 août.

Noverint universi quod ego Petrus Matris Dei, curatus parochialis ecclesie Sancti-Anthonii de Arzier, Gebennensis diocesis, favente Domino, salutis mee nolens /178/ esse immemor ac desiderans fieri particeps in bonis que fiant et que fient in futurum in religiosa domo Augionis, ordinis Cartusiensis, in cimiterio ejusdem eligo meam sepulturam, priori et conventui obnixe supplicando quatenus, pietatis intuitu, obitus mei tempore, me velint in dicte domus sue cimiterio sepelire. Ego vero de bonis meis fratribus inibi Deo servientibus, pro pelliciis sive pelliciolis faciendis, centum florenos auri communis ponderis, de quibus tenentur mihi de presenti in sexaginta ex vero et legitimo mutuo; reliquos quadraginta florenos auri promitto eisdem priori et conventui solvere bona fide ad requestam eorum. Et fuit sic ordinatum inter ipsum dominum curatum, ex una parte, et priorem et conventum, ex alia, quod pro illis centum florenis fiant pellicie sive pellicioli pro monachis dicte domus de quinquennio in quinquennium per modum qui sequitur : videlicet quod singulis annis, post vindemias, vendantur undecim sextaria vini de vino cellarii de Brossonay, dicte domus, et pretium tradatur sacriste domus, qui nunc est vel qui pro tempore fuerit, custodiendum de termino in terminum, prout superius est declaratum. Et si, quod absit, prior, qui nunc est vel qui pro tempore erit, nicteretur dicte ordinationi obviare vel dictam eleemosynam impedire, per quod impedimentum non valeret dicta ordinatio, sorti (sic, sans doute: sortiri) effectum, eo casu unanimiter concordamus et volumus quod dicta eleemosyna devolvatur ad domum Cartusie et ad ejus conventum. Addens etiam ego curatus sepedictus quod post mortem meam recipiatur, singulis annis, pretium unius sextarii vini supradicti, de quo emantur pisces pro conventu. Rogans insuper ego curatus predictos priorem et conventum quatenus /179/ dignentur pro me Dominum exorare taliter quod, mediantibus eorum interventionibus et precibus, merear recipi in tabernaculis sempiternis, etc… (deinde sequitur consensus prioris et conventus qui, præter participationem bonorum spiritualium, concedunt eidem curato plenum monachatum post illius obitum …). Datum et actum in domo Augionis, die vigesima augusti, anno Domini MCCC octuagesimo quarto.

Et ego frater Guillelmus, humilis prior Cartusie, auctoritate Capituli generalis, premissa in literis presentibus contenta laudo, approbo pariter et confirmo, etc. Datum die kal. mensis septembris ejusdem anni, cum sigillo Cartusiæ.

 

76

1385, 9 août.

Anno 1385, die 9 augusti, Johannes (de Orgeletto), prior, quosdam redditus acquisivit.

 

77

1385, 26 novembre.

Eodem anno, die 26 novembris, Aymo de Vallibus, abbas Bonimontis, quasdam literas dedit.

 

78

1386

Anno 1386, Guido, episcopus Lausanensis, tanquam judex et conservator privilegiorum Ordinis, literas dedit in gratiam Augionensium contra quosdam qui eos molestabant. /180/

 

79-80

1387, 23 mai et 10 juin.

Mermetus Novelli, prior, anno 1387, die lunæ ante festum Sti Barnabæ, apostoli, magnam habuit controversiam contra habitatores de Bignyns, quæ sopita est ante castellanum Montis pro nobili et potenti viro domino Altando de Monte, milite, et castellanum Montis, pro nobili et potentissima domina Luqua de Barma. Hic Artandus de Monte fuit magnus benefactor ejusdem domus, ut patet ex literis eodem anno datis, 23 maii.

 

81

1388, 10 avril.

Anno a Nativitate Domini 1388, indictione undecima cum eodem anno sumpta, die vero decima aprilis, idem prior Mermetus Novelli, de voluntate et expresso consensu dompnorum Humberti Miralleti, Johannis Ducis, Johannis Cochet et Petri Fabri, fratrum dictæ domus capitulantium et capitulum tenentium, accersat et albergat Johanni Cosson, de Arsier, familiari dictæ domus, etc.

 

82

1389, 14 mars.

Anno Domini 1388, indictione undecima, die decima quarta martii (juxta antiquum calculum) ab Incarnatione inchoando, Vionimus de Augusta, prior Augionis, quamdam donationem accepit a Philippo, filio quondam Francisci de Chinino, domicelli. /181/

 

83

1389, 8 septembre.

Anno 1389, die 8 septembris, Petrus de Paterniaco, prior Augionis, coram officiali Gebennensi, quamdam eleemosynam accepit a Mermeto Langun (ou Langurt ?) de Genollier.

 

84

1402, 25 avril.

Guillelmus Pilosi, prior … De eo in tabulis domus annis 1401 et 1402, quo adfuit Capitulo generali, et ibi die 25 aprilis, coram notario accepit nomine domus suæ, donationem cujusdam summæ pecuniarum, quam sibi fecit D. Georgius Grossus, Lombardus, monachus professus Majoris Cartusiæ. Quæ quidem summa pecuniæ a quibusdam civibus seu burgensibus, ut loquuntur tabulæ, villæ et loci Nundini 1, dicto Georgio debebatur ex causa computi et arresti inter præfatos burgenses et dictum Georgium Grossi dum erat sæcularis. Hancque donationem, Guillelmus, prior Majoris domus Cartusiæ, cæterique diffinitores Capituli generalis, laudaverunt, approbaverunt, confirmaverunt et ratificaverunt die 26 aprilis, sedente eodem Capitulo generali. Testes hujus donationis fuerunt Johannes Compatris, prior Pomerii, Johannes Sapini, prior Repausatorii, et alii. /182/

 

85

1404, 28 juillet.

Anno 1404, die 28 julii, Franciscus Trosselli, prior, et D. Hugo de Vitello et D. Johannes de Bonopassu, monachi dictæ domus Augionis, conventum facientes in claustro ad sonum campanæ congregati, quædam bona albergant.

 

86

1410, 25 mai.

Johannes de Orgeleto, prior, anno 1410, die 25 maii, cum Rodulpho de Friburgo, Johanne de Bonopassu, Ægidio de Verriaco, Johanne Portans et Georgio de Monte Melliano, sacrista, conventum facientibus, albergat, etc.

 

87

1411, 18 novembre.

Christinus de Sales, prior, anno 1411, 18 nov., in præsentia religiosi et discreti viri fratris Stephani de Divona, abbatis Bonimontis, accepit eleemosynam octo solidorum annui reditus a nobili viro Guillelmo Mistrali de Montibus legatorum pro illius anniversario. Et in tabulis hujus contractus domus Augionis dicitur sita supra villam de Arsier.

 

88

1416, 17 février. — 25 octobre.

Anno 1416, die 17 februarii, ipse Christinus, prior, cum Petro de Paterniaco, ejusdem domus correrio, albergat quædam bona. Et 25 octobris idem Petrus dicitur procurator. /183/

 

89

1417, 9 novembre.

Anno 1417, 9 novembris, idem prior cum Rodulpho de Friburgo, Petro de Paterniaco, et Ægidio de Verriaco, monachis, conventum facientibus, albergat, etc.

 

90

1418, 18 février.

Idem fecit anno 1418, die 18 februarii, cum eisdem monachis.

 

91

1418, 30 août.

Eodem anno, die 30 augusti, idem emit a venerabili et discreto domino Richardo Bernicii de Rotulo, legum doctore et in armis milite, talem decimam qualem Petrus de Dulicio, quondam domicellus, primogenitus filius quondam Johannis de Dulicio, domicelli, habebat et possidebat in territorio de Germagn[ie], quæ decima vulgariter vocatur decima militum, una cum fundo, juribus, etc.

 

92

1419, 5 novembre.

Anno 1419, 5 novembris, idem prior et Petrus de Paterniaco, Ægidius de Verriaco, Girardus de Pampign[ie] et Guillelmus Ebueti, monachi, albergant, etc. /184/

 

93

1425, 15 avril.

Anno 1425, 15 aprilis, Petrus, prior, confirmaverat fundationem anniversarii nobilis Guillelmi Mistralis de Montibus, de quo sub Christino de Sales; et tunc erant monachi Ægidius de Verriaco, Petrus de Paterniaco, Ber-nardus Monerii et Aymo Brocardi.

 

94

1431, 20 juin.

Johannes de Nuceto, prior, anno 1431, die 20 junii, quasdam terras emit.

 

95

1495, 8 avril.

Mermetus Fabri, prior, anno 1495, die 8 aprilis quasdam terras acquisivit.

 

96

Récit des dernières années de la chartreuse d’Oujon, par Dom Le Couteulx.

D. Claudius Marioti, professus hujus domus, per Capitulum generale 1526 prior nominatur; vix per biennium cum pace pusillum gregem quatuor monachorum gubernavit. Nam anno 1528, Bernenses se arbitros dogmatum fidei statuentes, famosam et scandalosam, ut loquitur Cocleus in Actis et scriptis Lutherii 1 disputationem in /185/ oppido Berna decreverunt (vide et nostrum Surium in Commentario ad annum 1528 1 ), et ab eo tempore multas ecclesiastici sed præcipue monachi ab eis vexationes passi sunt, usque ad annum quo episcopus Lausanensis cæterique e clero ab eis expulsi sunt. Interea ultima facta est visitatio nostræ domus Augionis, anno 1533, die 27 novembris, a Johanne et Claudio, Pomerii et Repausatorii prioribus, ordinariis provinciæ Gebennensis visitatoribus, qui nostrum Claudium tanquam virum religiosum, honestum et a suo conventu dilectum, in sua charta laudaverunt, quatuor vero monachos, inter tot hæreticorum vexationes licet satis pacificos, de cellæ et silentii remissione arguunt.

Sed quomodo hujus modi observationibus fungi potuissent, qui ad fidem deserendam quotidie a conterraneis et consanguineis instigabantur ? Anno 1536, Joannes, unicus conversus, propter domus paupertatem ad domum Repausatorii super annum missus, per chartam Capituli ejusdem anni ad domum Allionis se recipere jubetur. Petrus vero Manodi, monachus, hospes ibidem, persecutionem fugiens, obtinuit transferri ad dictam domum Repausatorii. Joannes quoque Gouzel, ejusdem domus professus, alio se recipi licentiam impetravit.

Bernenses vero, ut socios suos Genevenses a duce Sabaudiæ obsessos liberarent, omnem ad Lemanum usque lacum ditionem, quæ præfati principis erat, vi abstulerunt. Et eodem anno, die 19 octobris, decreto facto, omnem clerum jusserunt aut zuinglianam professionem /186/ amplecti, aut ex eorum pago abscedere. Hoc decretum die 19 decembris, Johannes Gollion, Nevidunensis castellanus, nostris Augionensibus præsentibus significavit, jubens ut vel habitum Ordinis dimitterent, vel se a domo subducerentur. Hoc igitur ultimum elegerunt prior et duo monachi superstites, scilicet Philibertus Chopini, correrius, et Claudius Magni Johannis, uterque ejusdem domus professus, relicta domo cum lachrymis, die 4 januarii 1537.

Interea prior, omnibus instrumentis ad loca tutiora transportatis, apud catholicos Helvetios per aliquod tempus commoratus est, cui propterea diffinitores anni ejusdem licentiam ei fecerunt « manendi ubi erat, donec aliter provisum fuisset », ut loquitur charta Capituli generalis 1. Sic per quinquennium in his regionibus, mox in una, mox in altera e propinquioribus nostri Ordinis domibus habitavit; sed cum ei nulla spes amplius affulgeret recuperandæ domus, ad Vallem-Sanctæ-Mariæ se recepit, unde per chartam anni 1542 in priorem Arveriæ assumptus est, cujus regimine aliquot post annis abdicato, titulum prioris Augionis a Capitulo generali coactus est retinere usque ad obitum, qui accidit die 18 decembris an. 1559. Et per chartam anni sequentis missam habuit de Beata Maria per omnes domos Ordinis propter labores quos ab hæreticis sustinuerat in recuperanda domo quam ita injuste occupaverant 2. /187/

Post illius mortem per plures annos in chartis capitularibus sic de eadem domo disponebatur : « Priori domus Angionis non fit misericordia », quod ad majorem cautelam fiebat, ut Ordo semper jus in hanc domum conservaret suum. Nunc præstat Bernensium decretum et castellani Nevidunensis mandata ad nostros, ut vel habitum desererent vel loco cederent, facta, hic inserere, prout inter instrumenta desolatæ domus reperta sunt 1.

 

D. — Pièces concernant la suppression de la chartreuse d’Oujon.

 

 

97

Le Conseil de Berne mande aux officiers des pays qu’il a récemment conquis, de signifier au clergé séculier et aux personnes religieuses d’avoir à cesser les cérémonies, sacrifices et offices papistes; il leur enjoint de faire disparaître des églises les images, les « idoles » et les autels, et ordonne à tous ses nouveaux sujets d’écouter les prédicants 2.
1536, 19 octobre.

Salut, grâce, paix et miséricorde de Dieu nostre père et Nostre Signeur J. C. ! Nous l’advoyer petit et grand conseilz nommé les Deux cent des bourgeoys de Berne /188/ faysons savoyer et notifiions à tous nobles, pourvéables, discrets, nous chiers et féaulx subjects babitans es villes, bourgs, chasteaulx, villages et autres places, par la grace et ayde de Dieu en ces dernières guerres conquestés 1, comme aynsy soyt que par nostre publique édit et mandement par cy devant esmané à cause de la disputation tenue à Lausanne asses et au long soyez advertis et informés des raysons et occasions nous moenetés 2 a cella. En après vous avoye entendu l’ordre et cours d’icelle et la dite disputation estre dimanche huitiesme jour de ce moys de octobre achevée, nous comme ceulx qui sont entenu non seulement de gouvaner nous subgets par équité, justice, loys, estatus et ordonances corporelles et extérieures, ains aussy de donner toutes adresses, faveur, ayde, assistance, promotion, employer toutes diligences et forces qn’ilz les unient selon Dieu en vraye et unie foy 3, laquelle produit bonnes ouvres, autant que désirons rendre bon compte à Dieu de nostre administration et régiment au jour du dernyer jugement. Estre aynsy assurés desja une bonne partie de vous suffisamment estre instruyte en laz parolle de Dieu; pareillement tout le monde certioré 4 des grans, abominables et exécrables abus, erreurs et scandions 5 qui sont en l’église papale /189/ comme comunément l’on dict et confesse. Considérant les dictes conclusions disputées au dict Lausanne ensemble leurs probations [et déclarations, estre fondées en la saincte Escripture, tieulement 1 que de tous ceulx qui sont évoqués, la plupart n’ont voulu disputer ny arguer] 2 contre icelles, et ceulx qui se sont mis en avant par les impugner n’ont alleger raysons, argumens ne probations prinses de la Ste Escripture que puissent ruyner icelles conclusions, comme tous bons chrestiens cella facillement pourront indiquer et cognoistre, esquels remettons le jugement; pour autant, nonobstant les vaines protestations et apellations faytes, avons advisé, de ce ayans non seulement exemple des bons et fidèles roys du vieul testament, comme du roy Ezéchie, ansi de tous bons roys, princes et potens, après qu’ont heu la connoissance de la vraye foy de Jésu Christ, de abatre toutes idolatries, cérémonies papales, traditions et ordonances des hommes non conformes à la parolle de Dieu. A ceste cause et effect mandons et commandons à tous et ung chescuns nous baillif, advoyer, chastellain, lieutenants et autres officiers que, incontinent avoyr veues icestes, vous transportés d’une église en l’autre et aussi es cloistres et monastères qui sont soub vostre charge et office, et a tous prestres, prévost, doyens, chanoynes, curés, vicayres, chapellayns, abbés, prieurs, moynes, nunins 3 et toutes autres personnes apellées d’église, de nostre part faysies expres commandement de soy incontinent dépouter 4 /190/ de toutes cérémonies, sachrifices, offices, institutions et traditions papistiques et de totellemant cesser d’icelles autant que désirent de éviter nostre malegrace et griefve pugnition. Aussi vous expressement commandant sans dilation abatre toutes images et idoles et aussi les aultels estans dedans les dictes églises et monastères, touteffoys cella en bon ordre et sans tumulte. Aulx [dicts] personnages et tous aultres nous subgets faysant comandement de ouyr la parolle de Dieu, es lieux plus prochayns out les prédicans desja sont constitués et ci après avec le temps seront par nous ordoniés et députés; lesquels [prédicans ils] doibvent bénignement recepvoir, ouyr et traicter sans les molester ny ennuyre en sorte que soyt 1 ; et que tretous vivent ensemble en bonne payx, tranquillité fraternelle et chrestienne dilection, amour et union. Les advertissants qu’avons deslibéré sy toust 2 que nous sera possible de mettre ordre à toute la resste des affayres touchant les gens que l’on appelle d’église et les biens d’icelles, et de fayre à l’ayde de Dieu sus le toutaige 3 si raysonnable et chrestienne réformation qu’espérons Dieu et le monde s’en contenteront. A ceste cause à vous nous susdicts officiers de rechief commandons de en toute diligence exéquter cestuy nostre mandement et à vous nous soubgets d’obéhir à icelluy sans exceptions, contredictions, oppositions ne allégations quelconques soub peyne de nostre indignation, car ainsi le volons. Da[tum] jeudy XIX d’octobre l’an mille cinq cents trente six.

Expédition originale remise à la chartreuse d’Oujon. /191/

 

98

Jean Gollion, châtelain de Nyon, atteste que le 19 décembre, 1536, il a signifié aux chartreux d’Oujon l’ordre du Conseil de Berne.
1537, janvier 1.

Je, Johan Gollion, chastellain de Nyon pour nous magniffiques, illustres et tres redeubts seigneurs les seigneurs advoier et consel de la cité de Berne, atteste estre veritable chose que l’an dernier escript et le mardy dix-neufviesme jour du moeys de décembre, me suys transporter pour obéyr au mandement dernier escript, avec le notaire soubsigné et Anthoine Myvelle, mon officier de la ville de Nyon, en la mayson d’Oujon et la estant ay fayct commandement de la part de nous dict très redoubtés seigneurs, en mode et selon ce qu’est contenu au mandement dernier escript, aux religieux la dedans estant, c’est à savoir à Messire Glaude Mariot, domp prieur, et Glaude grand Johan religieux, lesquels ont respond pour leurs et au non de messire Phillibert Choupin, courier de la dite mayson, voloir obéir au dict mandement et commendemant, demandant jour à debvoir vhuyder vheu que le dict Glaude Marioct est détenu de certayne maladie et aussi pour ce que le lac est mal dispos à présent. Au quel mandemant et commandemant voulant hobéir et s’en voulant retiré m’on demander ceste présente exéqution la quelle je, susdit chastellain, au notaire soubsigné ay commander debvoir signé, présents Pierre Collon de Bursinnel /192/ et Jasques Degrange avec ledit Anthoine Myvelle tesmoings.

Du mandement du dit monsieur le chastellain Hi Cottat.

 

99

Jean Gollion, châtelain de Nyon, délivre un sauf-conduit aux chartreux d’Oujon, qui préfèrent se retirer plutôt que de quitter leur habit.
1537, janvier.

Je, Johan Gollion, chastellain de Nyon, à tous fays scavoir que comme ainssi soeyt que magniffique signr Hans Frisching, ballifz de Mouldon pour nous très magniffiques et très redoubtés seignrs les seigneurs de la cité de Berne, m’ayez fayct commandemant expresses, nonobstant les précédents mandemans desja fayct, que dheub-je fayre commandemant, soul l’indignation et perpétuelle malgrace d’eulx dict nous très redoubtés seigrs, ays chartrot d’Oujon de debvoer mettre bas leurs cappes et habillemens contrefays sanz absenter le lieu et terres d’eulx dicts nous très redoubtés seignrs, le quel commandemant ay fayct. Sur quoy les dicts chartrot c’est à scavoir Glaude Mariot, Glaude grand Johan et Phillibert Choupin, non volant ledict habit et cappes laycer mays ce lieu absenter, moy ont demander et requis lettres de assurance et saulconduit pour eulx s’en retirer. A la queule chose non volant contredire, vheu la demande estre reysonable, notiffie, fays scavoer à tous et supplie que iceulx sus nommés religieux d’Oujon, veulliant et doebgent laycer tirer leur chemyn sans aulcoin empêchement ny turbance quelconque, cart ainsi l’ont volu et commander nous susdicts très redoubtés /193/ seigneurs, comme je le acteste part mon signet manuel ici en signe de vérité mis. Jan Gollion.

Les trois pièces précédentes sont écrites de la même main. Leur écriture ressemble à la signature de la deuxième et elle est sans doute l’œuvre du notaire qui l’a signée.

 

100

Lettre du châtelain de Nyon au châtelain de Gex, pour lui recommander les chartreux qui quittent Oujon.

(Sur le dos :) A Monsignr le chatellan de Gex mon bon amy.

1537, 4 janvier.

Monsignor le chatellan, tan et de sy bon cour que se le puys az votre bonne grace me recommande.

Je vous adverti que les relygieux d’Oujon se retiren, pour quoy vous prie que se il vont rire 1 vous, les vo-loyr fayre playsir quart je leour ay ballié sautconduit; et se mossor (monsignor ou monsior) le prieurt ne eu été malade il fussent plutouz départi, je vous assure, quart par pluseour foys leour ay fet le commendement. Mes comme le pouré connoystre az le voirt, nécessité n’az loy, pour quoy vous prie de rechifz de les avoyr pour recommandé ef2 et sillet 3 chose que pour vous puysse, le feray de bon cour az l’ayde de Dieu, aut quel je prie que il vous doyn bonne vie. A Nyon, ce III de Janiert, p[ar] votre gran amy le chatellan de Nyon.

Johan Gollion.

Il n’y a pas lieu de douter que cette pièce soit un autographe.

 

E. — Catalogue des prieurs d’Oujon.

 

Nota. — Dans ce catalogue et le suivant, Ann. O. C., désigne les Annales Ordinis Cartusiensis; — Cart., le Cartulaire d’Oujon, publié par M. Hisely; — D. I., les Documents inédits qui précèdent; /194/Ch. g., les Actes des Chapitres généraux de l’Ordre des Chartreux, dont aucune collection n’a encore été imprimée.

Dans le catalogue des prieurs, les mentions et les dates non suivies d’indication de source et séparées d’autres mentions ou dates par un trait sont données telles par Dom Le Couteulx dans son Catalogue. Il les a prises sur les documents d’Oujon, mais sans faire d’autres extraits de ceux-ci. Dans le catalogue des religieux, toutes les mentions qui ne sont pas accompagnées d’indication de source sont aussi extraites du manuscrit de Dom Le Couteulx, mais tous les traits n’ont été mis entre les dates et les noms que pour plus de clarté. Il n’est pas inutile de donner l’explication des termes employés chez les Chartreux pour désigner différentes hiérarchies et fonctions que comporte leur Ordre et qu’on rencontrera dans les listes suivantes :

1o Toutes les maisons de l’Ordre sont réparties par provinces. Un visiteur et un convisiteur sont à la tête de chaque province. La chartreuse d’Oujon faisait partie de la province de Genève, dite de Chartreuse (ou de la Grande-Chartreuse) après la Réforme.

2o Chaque maison est gouvernée par un prieur. Lorsque la communauté est peu nombreuse, qu’elle ne peut suivre entièrement la règle, ou qu’elle attend l’élection tardive d’un prieur, celui qui la préside porte ordinairement le nom de recteur.

3o Le vicaire est la deuxième personne d’une chartreuse. Au contraire, dans les couvents de moniales qui ont cependant leur prieure, le vicaire, établi auprès d’eux en dehors de la clôture, est supérieur de toute la communauté.

4o De même que chaque maison s’appelle chartreuse, du nom de lieu où est situé le monastère chef d’Ordre (la Grande-Chartreuse), de même la ferme d’exploitation agricole d’une chartreuse s’appelait autrefois correrie, du nom de lieu où était située la ferme d’exploitation de la maison-mère. La correrie était régie par un procureur nommé aussi courrier, en latin correrius, conrerius ou courerius. Si les affaires temporelles le nécessitaient, on instituait au monastère même un autre procureur. Ce dernier existe seul actuellement.

5o Il y a dans une chartreuse les Pères ou moines de chœur et les Frères laïcs, lais ou convers, qui tous font profession des vœux /195/ de Religion, et sont dits, pour cette cause, profès. En plus, ou recevait autrefois des clercs ou frères rendus, sorte d’oblats clercs ou laïcs qui se donnaient au monastère sans émettre les vœux de Religion : de cette catégorie on n’a conservé aujourd’hui que les frères donnés.

 

101

  • Hugues, premier prieur, « fundationem recepit circa annum 1146, » dit Dom Le Couteulx dans son Catalogue; — assiste au deuxième Chapitre général tenu en 1154 ou 1155 (Ann. O. C., t. II, p. 152).

  • Gervais, paraît dans un acte non daté du fondateur, lequel mourut en 1177 (Cart., no 6).

  • Jean, qui, en 1172, passe au priorat de Lugny.

  • Hugues, nommé dans la charte d’Arducius, évêque de Genève, donnée entre 1182 et 1185 (Ann. O. C., t. II, p. 50; Cart., no 1).

  • Bernard, est dit « olim prior » dans le no 2 du Cart., daté de 1195.

  • Guigues, 1195 (Cart., no 2). — 1201, 20 juin (D. I., no 14).

  • Dalmace, paraît dans un acte d’avant 1207, date de la mort de Nantelme, évêque de Genève, qui le confirme (Cart., no 39 b). Il est cité aussi dans un autre document sans date que ne signale pas Dom Le Couteulx (Cart., no 7).

  • Gaucher, 1210 à 1213, 16 février (Cart., nos 4, 5, 9, 14, 22, 26, 42, 43; Ann. O. C., t. III, p. 360-361).

  • Abbon, 1214, janvier; 1215 (Cart., no 117, 27, 28, 30, 38). La dernière pièce n’est pas citée par Dom Le Couteulx.

  • Jourdain, 1215 (Cart., no 116). Dom Le Couteulx n’a pas de Jourdain à cette date, preuve qu’il n’a pas vu le cartulaire. /196/

  • Abbon, 1220 (Cart., nos 35, 45).

  • Jourdain, 1224; 1225 (Cart. nos 55, 16, 44).

  • Guillaume, 1235 (Mémoires et documents de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève, t. XIII, part. 2, p. 1; ibidem, p. VIII; et t. XV, p. 2. Regeste genevois, nos 665, 673 : dans le no 665, Willelmus de Alione a été traduit faussement par Guillaume de Vallon. Ed. Burnet, Note sur Guillaume, prieur d’Oujon, dans Rev. histor. vaudoise, 1897, p. 273-278).

  • Jourdain, 1236 à 1241 (Cart., nos 121, 82, 19, 12, 81, 119, 95, 110).

  • Pierre, 1242 (D. I., no 16).

  • Jourdain, 1243 à 1246, 19 février (Cart., nos 62, 58, 60, 115, 12; D. I., no 4).

  • Pierre, 1247, janvier (Cart., no 83).

  • Jourdain, 1248 à 1252 (Cart., nos 66, 67, 80, 68, 72, 78, 97 et l’acte supplémentaire, p. 181; D. I., nos 5, 6, 17).

  • Pierre, 1252 (Cart., no 74). Dom Le Couteulx ne l’a pas, nouvelle preuve qu’il n’a pas vu le cartulaire.

  • Hugues, 1255, avril (D. I., no 8); 1255 (D. I., no 18).

  • Jean, 1257, août (D. I., no 10).

  • Pierre, 1258, février (D. I., no 19). — 1259 (Cart., no 77).

  • Jean, 1260; 1263, 24 novembre (Chartes de Bonmont aux archives de Lausanne, vues par Dom P. Bastin). Dom Le Couteulx ne l’a pas.

  • Pierre, 1265 (Cart., no 123). — Il assiste au Ch. g. de 1269. — 1270, juillet (D. I., no 21).

  • Guillaume Fabri (Fabre ou Lefèvre), 1270 (Charte de la chartreuse de Paris). — Il assiste au Ch. g. de 1271. — 1271, août (D. I., no 23). — Il paraît comme témoin /197/ dans deux pièces de l’abbaye de Bonmont, 1271, février et 1272, juillet (Arch. de Lausanne). — En octobre 1272, il est déjà prieur de la Grande-Chartreuse et général de l’Ordre; il meurt au commencement de 1276.

  • Guillaume, 1275. — 1276, 11 juin et 23 juillet (D. I., nos 26, 28).

  • Giraud (Giraudus et Girodus), 1279, avril (Arch. de Lausanne). — 1280, 6 juillet; 1282, 13 mai, octobre (D. I., nos 29, 30). — 1288, 14 mai. — Il devint ensuite courrier (procureur).

  • Pierre, 1289, 4 septembre (D. I., no 31). — Il est encore en charge le 28 mai 1293 « die jovis post Trinitatem cum Giraudo correrio ».

  • Emeric (Emericus), 1296, 5 septembre (D. I., no 33).

  • Amédée, 1300, 22 novembre (D. I., no 34).

  • Pierre, 1302, 23 décembre; 1304, 17 mars, 9 juillet; 1305, 10 août, 1er septembre (D. I., nos 35, 36, 37, 38).

  • Guillaume, 1306, 26 février, 20 septembre (D. I., nos 39, 40). — 1306, 27 septembre (Cart., no 124). — 1308, 30 avril; 1312, 17 juillet (D. I., nos 42, 43).

  • Thomas, 1317, 29 juillet (D. I., no 44).

  • Guillaume, 1321, 26 mars, 5 mai, 30 décembre (D. I., nos 45, 46). — Il est encore en charge le 5 mai et le 30 décembre de la même année. — Hisely le marque en 1327 (Cart., p. 196) d’après des documents provenant de M. Martignier, mais peut-être aura-t-il mal lu la date, car selon les indications suivantes de Dom Le Couteulx il n’y aurait pas de place pour ce prieur en 1327.

  • Pierre, 1323, 9 février, 10 mars, 11 août; 1325, 27 janvier, 15 avril (D. I., nos 47, 48, 49, 50, 51). — Le même /198/ en 1326; 1327; 1328; 1329, 29 août. — Il meurt en charge en 1331 (Ch. g.).

  • Jean, 1332, 14 janvier. Il reçoit à cette date, avec le prieur de Seillon, la fondation de la chartreuse de Troyes (Ann. O. C., t. V, p. 295). — 1333 (D. I., no 52).

  • Humbert de Mâcon (de Matiscone), 1334, 10 mai (D. I., no 54).

  • Odon, 1335 (Ann. O. C., t. V, p. 355 et d’après des chartes de février et décembre qu’a vues Dom Le Couteulx).

  • Pierre de Tarentaise (de Tarentasia), 1336, 10 juillet (D. I., no 55).

  • Jean de Nunduno (de Nyon ?) 1340, 19 juin (D. I., no 56).

  • Pierre de Tarentaise (2o), 1341, 2 juin. — 1342, 5 août (D. I., no 57).

  • Pierre de Gex (de Gey), 1342, 30 décembre (D. I., no 58).

  • Hugues, 1345, 10 mai, 4 septembre (D. I., no 59). — En juin de la même année il fait la visite canonique de La Part-Dieu (d’après les documents de cette chartreuse à La Valsainte). — Il meurt en charge, d’après les actes du Ch. g. de 1346.

  • Jean de Genollier (de Genolliaco), 1346, 23 janvier (D. I., no 60). — Il est encore au même poste le jeudi avant Noël, 1347.

  • Jean Pêcheur (Piscator), meurt prieur le 7 juillet 1349 (Ch. g. de 1350).

  • Jean de Genollier (2o), 1349, 2 novembre; 1350, 30 septembre et 31 octobre; 1351; 1355, 29 janvier et 11 mars. — 1356, 21 janvier, 11 mars (D. I., nos 63, 64). — 1357. — Il meurt en charge le 6 octobre 1360 (Ch. g. de 1361, /199/ aux archives de La Valsainte, et de 1364, où on le dénonça une seconde fois parce qu’en 1361 on avait oublié de dire : « qui habet associationem cum primo anniversario »).

  • Jean Franqueti, vulgo de Tarentasia, 1361, 11 juin. — 1362, 19 septembre; 1363, 25 juillet (D. I., nos 65, 66). Dom Le Couteulx dit qu’il est mort le 6 octobre 1363, mais il est probable qu’il confond avec le précédent, car les actes du Ch. g. de 1364 aux archives de La Valsainte portent simplement: Obiit D. Jo. Franqueti, prior Angionis qui habet tricenar[ium]. Et il serait assez surprenant, quoique possible, que deux prieurs de suite meurent le même jour. On s’explique la petite erreur de Dom Le Couteulx qui n’a peut-être eu ici qu’une copie imparfaite entre les mains, quand on voit le Nécrologe de la chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon confondre Jean de Genollier et Jean Franqueti : « Obiit D. Jo. Franqueti, prior Angionis qui obiit 6 oct., alius eodem nomine notatur in carta. » Cet alius n’est autre que Jean de Genollier, réellement décédé lui le 6 octobre. Le recueil des Actes des Chapitres généraux de Dom Chauvet, du dix-septième siècle, porte: « Charta anni 1363 …, obiit prior Angionis monachus Cartusiæ. « Il est probable que celui-ci se trompe quant à l’année, puisque Dom Le Couteulx nous donne la date d’un document (1363, 25 juillet) portant le nom du prieur d’Oujon et postérieur au Chapitre général qui se tient le quatrième dimanche après Pâques.

  • Jean Florens, 1364, 31 août (D. I., no 67). Il y est dit « de Nyondi », Nyon sans doute. — 1367, 3 avril.

  • Simon de Vernet (de Verneto), 1367, 4 janvier (D. I., No 68). /200/ — 1368, 24 septembre. — 1369, 11 juillet et 1370, 21 avril (D. I., nos 69, 70) 1.

  • Guigues. 1374, 3 janvier (D. I., no 72).

  • Rodolphe, 1376, 12 novembre; 1377, 15 février (D. I., nos 73, 74).

  • Jean d’Orgelet (de Orgeletto et Orgeleti), 1381, 26 mars; 1382, juin et octobre; 1383, 19 février. — 1385, 9 août (D. I., no 76). — Au plus tard en 1387 il devient prieur de Pierre-Châtel jusqu’au Chapitre général de 1391. En août 1392, il est simple religieux à Oujon et procureur de cette maison le 30 mai 1400. De 1400 à 1404 il est prieur de Saint-Hugon. Le Ch. g. de 1404 le renvoie à Portes, sa maison de profession. Nous le reverrons plus bas.

  • Mermet Novelli, 1387, 10 juin; 1388, 10 avril (D. I., nos 79, 81). — C’est sans doute le même que D. Marmetus Novelli, profès de Meyriat, prieur de La Valsainte (1380-1384), prieur de Meyriat (1384), mort plus que centenaire, dit Le Couteulx. Le Ch. g. de 1395 dit : « Obiit D. Mermetus quondam prior Majorævi. »

  • Vionime d’Aoste (Vionimus de Augusta), 1388, 8 août. — 1389, 14 mars (D. I., no 82). — On peut lire le résumé de ses autres fonctions dans : Les Bauges, par L. Morand, op. cit., t. II, p. 234-235, mais il faut retrancher ce que l’auteur dit du priorat à Pierre-Châtel de 1387 à 1391, nous venons de voir que c’est D. Jean d’Orgelet qui y fut à cette date. /201/

  • Pierre de Payerne (de Paterniaco), 1389, 8 septembre (D. I., no 83). — 1390. En 1417 il est simple religieux à Oujon.

  • Aimon des Clets (de Cletis, — des Clefs, dit l’abbé Falconnet dans La Chartreuse du Reposoir, p. 582), profès, recteur et prieur du Reposoir (1388-1390), 1390-1391, 30 juillet, prieur d’Oujon. Le Chap. gén. de 1391 le transfère à La Valsainte où il resta jusqu’en 1392. Il mourut vers 1406.

  • Bertrand. Le Ch. g. de 1391 nomme à Oujon D. Bertrand, vicaire de Prémol. Le catalogue des vicaires de cette maison l’appelle Bertrand Amicon. Dom Le Couteulx, auteur de ce catalogue, ajoute qu’il resta peu ou ne vint pas à Oujon; la dernière hypothèse parait plus vraisemblable, car il a un successeur dès le 12 octobre 1391.

  • Jean Bolat (Bolati), 1391, 12 octobre; 1392. 28 avril et 17 septembre; 1393, 5 février.

  • Guy (Guido), 1393, 2 décembre.

  • Pierre Ade d’Aubonne (ex Aulbona, de Albona), 1395. 16 juin. — Au Chapitre g. de 1396, le prieur d’Oujon est déposé.

  • Jean de Berry (de Bituria), transféré en 1396 de La Sylve-Bénite à Oujon, et en 1397 à Vaucluse. — Il meurt en charge dans cette dernière maison (Ch. g., 1400). Un religieux du même nom, si ce n’est pas celui-ci, a été longtemps prieur de La Lance.

  • Pierre Ade d’Aubonne (2o), renommé par le Ch. g. de 1397, a dû rester jusqu’en 1400. Le Ch. g. de cette année dit seulement: « Præficimus in priorem Angionis… » sans qu’il soit question précédemment de déposition par la formule consacrée : « Priori fit misericordia ». /202/

  • Guillaume Pilosi, procureur de Sainte-Croix-en-Jarez, est ce prieur nommé au Ch. g. de 1400. — 1402, 25 avril (D. I., no 84). — Au Ch. g. de 1403 il est transféré à Chaleis et il meurt vicaire à Sainte-Croix, le 2 février 1421, d’après Dom Le Couteulx. Des copies des actes du Ch. g. de 1421 disent au contraire : « Obiit D. Guill. Pilosi monachus Augionis ac alias prior et domus Calesii, habens anniversarium perpetuum sub 2 feb. ». Dom Le Couteulx avait peut-être mieux.

  • François Trossel (Trosselli), profès de Pomier, nommé prieur d’Oujon par le Ch. gén. de 1403. — 1404, 26 juillet (D. I., no 85). — 1405, 11 avril, 1406 et 1407. — Transféré par le Ch. g. de 1408 au priorat de Seillon.

  • Pierre Chauvet (Chalveti) vicaire de Bonpas est nommé recteur d’Oujon par le Chap. g. de 1408. Il resta peu. — Le 11 avril 1405, on trouve parmi les moines d’Oujon un Petrus Chauveti.

  • Jean d’Orgelet (2o), 1409, 25 mars, 9 avril. — 1410, 25 mai (D. I., no 86). — Il meurt le 23 septembre de cette année. Le Ch. g. de 1411 dit : « Obiit D. Joannes Orgeleti prior Angionis, 23 sept. habens plenum monachatum ». Il a été aussi prieur d’Arvières, ajoute Dom Le Couteulx.

  • Christin de Sales, profès de la Grande-Chartreuse, succède au précédent en 1410. — 1411, 18 novembre (D. I., no 87). — 1412, 1415. — 1416; 1417; 1418; 1419 (D. I., nos 88, 89, 90, 91, 92). — 1420, 16 février et 8 mars. — Au Ch. g. de 1420, il est transféré au priorat de Pomier. L’abbé Falconnet donne la suite de ses charges à la page 585 de son ouvrage La Chartreuse du Reposoir. /203/ Dom Le Couteulx dit que son obiit est dans les actes des Ch. g. de 1437.

  • Pierre Brunier (Brunerii, — l’obiit a Bruni = Brun), profès et procureur de Pomier, nommé prieur d’Oujon par le Ch. g. de 1420. — 1421; 1423; 1424. — 1425, 15 avril (D. I., no 93). — 1426, 21 avril. Transféré par le Ch. g. de 1426 à Poleteins, comme vicaire, il y meurt et son obiit est dénoncé par le Ch. g. de 1432.

  • Etienne Maître (Magistri), profès du Reposoir, nommé prieur d’Oujon par le Ch. g. de 1426. Au Ch. g. de 1429 il est fait prieur de Saint-Hugon.

  • Pierre Pavarelli (écrit aussi Panarelli dans les arch. de La Valsainte), profès et procureur du Reposoir, nommé prieur d’Oujon par le Ch. g. de 1429 et du Reposoir par celui de 1431.

  • Jean de Nuceto, profès de Pomier, nommé prieur d’Oujon par le Ch. g. de 1431, qui ajoute: « dispensantes cum eo si tres annos non compleverit in ordine ». — 1431, 20 juin (D. I., no 94). — Il est encore en charge le 6 février 1432. — Au Ch. g. de 1435 le prieur d’Oujon est déposé 1, mais Le Couteulx ne sait pas si c’est Jean de Nuceto. Serait-ce Pierre Pavarelli, revenu en charge, si l’on peut en croire Hisely et Martignier qui le placent en 1433, d’après les documents de M. Martignier (Cart., p. 196, et Dict. hist., p. 715) ?

  • Gilles Marchandet (Egidius Marchandeti), profès de la Grande-Chartreuse, nommé à Oujon par le Ch. g. de 1435 /204/ et déposé l’année suivante « ad suam magnam instantiam ». Il mourut le 17 novembre 1459, d’après les actes du Ch. g. de 1460, profès de N.-D. de Bourgfontaine, après avoir été prieur à Meyriat, à Dijon, à Seillon, au Val-Saint-Hugon, « habens anniversarium perpetuum ». Fort capable, mais haïssant les charges, on ne put le maintenir dans aucun priorat.

  • Etienne Maître (2o), profès du Reposoir nommé prieur par le Ch. g. de 1436, étant alors vicaire d’Oujon. Déposé l’année suivante ou en 1438. Il mourut profès de Pomier, le 10 décembre 1459 (dit Le Couteulx), le 9 (disent les actes du Ch. g. de 1460), après avoir été prieur à Saint-Hugon, à Oujon (2 fois) et à La Part-Dieu (au moins 3 fois).

  • Pierre Panarelli (2o ou 3o), 1438, 23 octobre; 1439, 20 juin; 1440, 29 mars. (Ces documents, vus par Le Couteulx, l’appelleraient Franciscus Petrus Panarelli.) On ne sait s’il a été déposé ou s’il est mort en charge.

  • Jean Martin (Joannes Martini de Palie, Lausanensis diœcesis), profès d’Oujon, où il est le 20 juin 1439. On le trouve prieur le 17 juin 1440. — Il fut déposé au Ch. g. de 1441 et resta comme procureur à Oujon.

  • Jacques Lucie, profès de Pomier, nommé par le Ch. g. de 1441, fut transféré comme vicaire à Arvières par le Ch. g. de 1442. Il est mort prieur de Saint-Hugon, son obiit est dans les actes du Ch. g. de 1452. Il avait été aussi prieur de La Part-Dieu (1438-1439).

  • Jean de Nuceto (2o), procureur de Pomier, nommé prieur d’Oujon par le Ch. g. de 1442, transféré au priorat de Pomier en 1446.

  • Pierre Quinson (Guinsonis), profès de Portes, puis /205/ prieur de cette maison en 1431 et une seconde fois jusqu’en 1439; il y est vicaire quand le Ch. g. de 1446 le nomme prieur d’Oujon. Lui ou un autre a dû être déposé dans la visite canonique faite après le Ch. g. de 1449 qui dit au prieur de Pomier : « Et quam citius commode poterit domum Angionis habeat visitare, et de nonnullis instructionibus sibi ad partem traditis veritatem inquirere et post visitationem per certum nuntium ad R. P. Cartusiæ transmittere. » Dom Pierre Quinson est mort prieur de Bonlieu; son obiit est dénoncé par le Ch. g. de 1467. Il avait été prieur de Portes trois fois (la troisième de 1452 à 1456) et vicaire de Prémol en 1452.

  • Jean Martin (2o), envoyé de la procure d’Oujon par le Ch. g. de 1443, au Reposoir, pour aider le prieur, il est sans doute redemandé à Oujon dès 1444 par les religieux, car le Ch. g. de cette année leur répond : « Et de procuratore quem petunt habeant patientiam quia ad requisitionem ipsorum fuit eis remotus. » En 1447, on l’institue procureur d’Arvières où il était simple religieux; en 1449 le Ch. g. le nomme prieur d’Aillon et on le trouve prieur d’Oujon le 11 juillet 1449, ce qui porte à croire que la visite canonique après le chapitre de cette année a fait des changements. Il y est encore en 1452. Le Ch. g. de 1458 dit : « Obiit D. Johannes Martini monachus, professus domus Angionis et alias prior dictæ domus. »

  • Pierre Brun (Bruni), 1453, 28 avril. — Ce pourrait être le même que le prieur du Reposoir (cf. l’histoire de cette maison, op. cit., p. 589), dont l’obiit est dénoncé au Ch. g. de 1483.

  • Jacques Dufrêne (de Fraxino), profès de Vallon, hôte à La Lance en 1443; de retour à Vallon il est envoyé /206/ comme hôte à Pomier, « et ibi addiscat observantias Ordinis ». Par le Ch. g. de 1455, de recteur d’Oujon il est institué prieur de la même maison 1. — On le trouve dans cette charge en 1456, 13 février. — Il est absous en 1457. Hôte de La Sylve-Bénite, il est institué en 1458 prieur de Meyriat jusqu’en 1462, où il passe dans la même fonction à La Valsainte et y meurt le 8 octobre 1493. Son obiit, dans les actes du Ch. g. de 1494, dit qu’il a été aussi recteur de La Sylve-Bénite, mais on ne voit pas trop à quel moment.

  • Jean de Nuceto (3o), de simple religieux de La Lance est nommé par le Ch. g. de 1457 prieur d’Oujon. — 1459, juin. — Le Ch. g. de 1461 l’absout de sa charge et celui de 1469 annonce sa mort, arrivée le dernier jour de juillet 1468, en rappelant ses fonctions : prieur de Pomier (de 1446 à 1456) et d’Oujon; convisiteur (1446-1448) et visiteur (1448-1456 et 1457).

  • Hugues Rolier (Rolerii), profès et procureur de Pomier, est nommé prieur d’Oujon par le Ch. g. de 1461. — 1462; 1464; 1465; 1467; 1468; 1476, 22 mars. — Elu prieur de Pomier en 1474, il y est mort en 1495 d’après les actes du Ch. g. de 1496, après avoir été longtemps visiteur (de 1475 à 1493).

  • Jean Michel, dont la mort est annoncée dans les actes du Ch. g. de 1475 en ces termes : « Obiit D. Joannes Michælis professus 1o domus Petræ Castri, 2o Vallis Sancti Hugonis, qui alias fuit prior Angionis. » Dom Le /207/ Couteulx le place ici mais ne sait pas quand il fut prieur; ce doit être certainement avant Hugues Rolier, peut-être après Pierre Quinson, Pierre Brun ou Jean de Nuceto (3o).

  • Durier Comte (Durerius Comitis), profès et prieur du Reposoir (1475-1476). D’après le livre des Visites, il est prieur à Oujon en 1477; il y est encore le 22 mars 1479. Le Ch. g. de 1479 l’absout et celui de 1514 porte son obiit à la date du 14 avril de cette année (Dom Le Couteulx dit le 4 avril).

  • Pierre Blanc (Albi), profès de Pomier, transféré par le Ch. g. à Vallon en 1465, à Portes en 1466 et comme vicaire à Saint-Hugon en 1467, il retourne à Pomier en 1470. Prieur de La Part-Dieu de 1473 à 1478, il était procureur à Pomier lorsqu’il fut nommé prieur d’Oujon par le Ch. g. de 1479, qui l’y maintint jusqu’en 1491. — Dom Le Couteulx l’a trouvé dans les papiers de la maison en 1482; 1483; 1485; 1490, 22 janvier. — Il fut vicaire de Mélan de 1491 à 1492, prieur de Saint-Hugon de 1492 à 1493, de Pomier de 1495 à 1497, du Val-Sainte-Marie de 1497 à 1500, de Bonpas de 1500 à 1501 et de Seillon de 1501 à 1502. Il mourut dans cette maison, simple religieux, le 30 avril 1503, d’après les actes du Ch. g. de cette année.

  • Pierre Favre (Fabri), profès du Reposoir, puis vicaire de Salettes, nommé prieur d’Oujon par le Ch. g. de 1491. — Dom Le Couteulx l’a trouvé comme prieur le 8 mars 1493.

  • Mamert Favre (Fabri), profès du Reposoir; 1495, 8 avril (D. I., no 95). — Il devient prieur de La Valsainte cette même année 1495, jusqu’en 1497.

  • Pierre Favre (2o), 1497, 6 déc.; 1498, 6 novembre; /208/ 1500, 7 mai, 12 juin, 9 juillet. — Il meurt en charge le 10 janvier 1501. Son obiit le dit : « alias … prior Repausatorii », mais il n’est pas dans la liste des prieurs à la fin de l’histoire de cette maison (op. cit., p. 563).

  • Mamert Favre (2o). D’après le livre des Visites, Dom Le Couteulx l’a trouvé à Oujon en 1502; 1504; 1508; et d’après d’autres documents en 1502; 1503; 1504; 1505, 1506; 1508, 8 mai. — Il fut transféré au priorat du Reposoir vers le mois de juillet 1508, où il mourut en charge. Son obiit est dans les actes du Ch. g. de 1522.

  • Pierre de Dompierre, profès de La Lance, est prieur d’Oujon le 5 novembre 1509, il y a avec lui cinq religieux; 1510, 21 février. — Il est transféré par le Ch. g. de 1510 à La Lance, dont il est le dernier prieur. Il meurt prieur de Saint-Hugon le 20 juillet 1542.

  • Jean Robin (ou Rubin, Rabini ), profès du Reposoir, gouverna différentes maisons (cf. La Chartreuse du Reposoir, p. 589 et suiv.). Il fut nommé prieur d’Oujon et visiteur de la province, en 1510. Le Ch. g. de 1511 le déchargea de l’office de visiteur et le 8 octobre de la même année il fut relevé de ses fonctions de prieur dans la visite, à cause de sa vieillesse. Il mourut le 18 avril suivant, d’après le Ch. g. de 1512.

  • Pierrre Fabre (Fabri), profès et vicaire d’Oujon, nommé recteur de cette maison par les visiteurs le 8 octobre 1511 et prieur par le Ch. g. de 1512. Il y resta jusqu’en 1526. De 1523 à 1526 il exerça en outre l’office de convisiteur provincial, jusqu’au jour où il fut envoyé à Mélan avec le titre de vicaire, avant le Ch. g. de 1526. Il mourut hôte au Reposoir, d’après le Ch. g. de 1551 qui annonça son obiit. /209/

  • Nicolas Balli, recteur au départ du précédent, jusqu’au Ch. g. de 1526, qui ne donne pas son nom, simplement supposé par conjecture. En 1526 le recteur déposé est envoyé procureur à Vallon, et en 1530 le procureur de Vallon, que le Ch. g. nomme Nicolas Balli (c’est ainsi qu’on suppose qu’il fut ce recteur inconnu à Oujon), est envoyé à La Part-Dieu. Il fut ensuite vicaire de Pomier, sa maison de profession, et en 1544 procureur à Salettes.

  • Claude Mariot, profès de la maison, nommé prieur par le Ch. g. de 1526. Il y resta jusqu’à la suppression de la maison en janvier 1537 (voir le no 96 des D. I.).

 

F. — Catalogne des religieux d’Oujon.

 

102

  • 1o Moines de chœur.

  • 1195. — Hugo de Nemore procurator (correriæ), Willermus sacrista, Bernardus olim prior, Fidelis procurator domus (Cart., no 2).

  • 1210 (vers). — Willermus, Salomon, Guigo quondam prior, Albertus procurator, Bernardus sacrista, Galterius, Humbertus de Ponte, W[illelmus], Bernardus, Jacobus, Petrus 1, Tyon (Cart., no 7).

  • 1210, 17 décembre. — Bernardus sacrista, Umbertus de Ponte, Bernardus procurator (Cart., no 42).

  • Première moitié du treizième siècle. — Tiuns procurator (Cart., no 33).

  • 1215. — Petrus de Boisie (Cart., no 116). /210/

  • 1224, juillet. — Turumbertus procurator (Cart., no 48).

  • 1239, novembre. — Petrus de Bossie, Petrus de Toino, Willelmus Rafiol, Silvester (Cart., no 81).

  • 1241, décembre. — Guido procurator (Cart., no 110).

  • 1245, 24 mars. — Petrus, Silvester, Petrus, Hugo (Cart., no 115).

  • 1250, avril. — Petrus procurator (Cart., no 67).

  • 1250, 29 mai. — Petrus procurator, Petrus de Bossie, Petrus de Sabaudia, Guigo (Cart., no 68).

  • 1267, 4 février. — W. procurator, P. sacrista (Cart., no 123).

  • 1276, 11 juin. — Petrus courerius (D. I., no 26).

  • 1293, 28 mai. — Giraudus, correrius.

  • 1295. — D. Reymundus, monachus hujus domus, mittitur ad domum Repausatorii. D. Guillelmus de Sapeto, monachus Repausatorii, mittitur ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1297. — D. Petrus, monachus, professus hujus domus, e domo Melani in qua hospitabatur, mittitur ad domum Allionis (Ch. g.).

  • 1298. — D. Willelmus, monachus hujus domus, erat hospes Melani (Ch. g.).

  • 1310. — D. P., monachus et sacerdos Angionis, obiit calendas aprilis (Ch. g.).

  • 1321, 26 mars; 1323, 13 avril. — Stephanus de Jaz procurator (D. I., no 45).

  • 1325, 15 avril. — Petrus de Tarentasia vicarius, Petrus de Messia correrius, Petrus de Vineys, Willelmus de Avertica (sic), Willelmus de Vineis sacrista, paulo ante institutus in locum præfati Willelmi de Aventica, Petrus de Bignyns (D. I., no 51). /211/

  • 1332. — D. Willelmus de Aventica, monachus professus 1o hujus domus, 2o domus Girundæ, adhuc vivebat (Ch. g.).

  • 1336. — D. Thomas, hospes in domo Silignaci, monachus domus Angionis, ad eam rediit (Ch. g.).

  • 1353. — D. Petrus, vicarius Angionis, obiit (Ch. g.).

  • 1388, 10 avril. — Humbertus Miralleti, Johannes Ducis, Johannes Cochet, Petrus Fabri (D. I., no 81).

  • 1392. — Johannes de Orgeletto, simplex monachus in hac domo et paulo ante procurator.

  • 1394. — D. Petrus Laudatoris, hospes Lanceæ, revertatur ad domum Angionis quæ indiget personis (Ch. g.).

  • 1395, 16 juin. — Stephanus Mauricii, Petrus Laudatoris, Johannes de Augusta sacrista, Balduinus de Renies vicarius, professi Angionis.

  • 1397. — D. Petrus Polonus, monachus Angionis, mittitur ad domum Silignaci loco D. Andreæ de Thuran, monachi Silignaci, qui mittitur ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1400, 30 mai. — Johannes de Orgeletto procurator.

  • 1404, 28 juillet. — Hugo de Vitello, Johannes de Bonopassu (D. I., no 85).

  • 1405, 11 avril. — Hugo de Vitello, Johannes de Bonopassu, Rodulphus de Friburgo, Petrus Chauveti.

  • 1410, 25 mai. — Rodulphus de Friburgo, Johannes de Bonopassu, Ægidius de Verriaco, Johannes Portans, Georgius de Monte-Melliano (D. I., no 86).

  • 1416, 17 février. — Petrus de Paterniaco correrius. — 25 octobre : idem Petrus dicitur procurator (D. I., no 88).

  • 1417, 9 novembre; 1418, 18 février. — Rodulphus de /212/ Friburgo, Petrus de Paterniaco, Ægidius de Verriaco (D. I., nos 89, 90).

  • 1419, 5 novembre. — Petrus de Paterniaco, Ægidius de Verriaco, Girardus de Pampignie, Guillelmus Ebueti (D. I., no 92).

  • 1420. — D. Rodulphus de Friburgo, monachus, sacerdos hujus domus, hospes in domibus Vallissanctæ et Vallonis, obiit in hac sua domo (Ch. g.).

  • 1421, 19 mars. — Petrus de Paterniaco, conrerios, Gilettus de Nerfiaco, Guillelmus de Orgeletto, professi domus.

  • 1421. — Guillelmus Pilosi, monachus ac alias prior Angionis, obiit (D’après certaines copies des actes du Ch. g., mais, d’après Dom Le Couteulx, il serait mort à la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez, et de fait on ne trouve pas son nom dans les documents d’Oujon des années précédentes).

  • 1425, 15 avril. — Ægidius de Verriaco, Petrus de Paterniaco, Bernardus Monerii, Aymo Brocardi (D. I., no 93).

  • 1426, 11 avril. — Petrus de Paterniaco, Bernardus Mercerii (sic), Aymo Pulmonis.

  • 1426. — Petrus de Paterniaco, Aymo Pulmonis sacrista, Joannes Odomari.

  • 1429. — Petrus de Paterniaco, Guillelmus Sellerii, Johannes Lupi, Johannes de Burgo.

  • 1430. — D. Petrus de Privato, monachus hujus domus, mittitur ad domum Vallissanctæ (Ch. g.).

  • 1430, 15 novembre. — Esthienne, maistre des vies 1 de /213/ la dite maison d’Oujon, Guillaume Saler, sacristain, Jehan Martin, courrier, Amédée de Musegio et Jehan Dubourg. (Traduction d’un doc. aux archives de Lausanne.)

  • 1431. — D. Guillelmus de Monte-Belliguardo revertatur expensis domus Sellionis, ad domum Angionis unde venit (Ch. g.).

  • 1432. — D. Jacobus de Venetiis vadat ad dictam domum suæ ultimæ professionis; et quia dicta domus Angionis est pauper, certis causis nos moventibus, ordinamus quod domus Montelli solvat taxam provinciæ dictæ domui Angionis per quatuor annos, et si interim moriatur, ex tunc sit exempta a dicta taxa.

  • 1433. — D. Philibertus professus Angionis hospes erat Montisrivi (Ch. g.).

  • 1434. — D. Joannes Grasseti, professus Angionis, nunc hospes in domo Siligniaci revertatutur ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1436 (avant). — Stephanus Magister vicarius.

  • 1437. — D. Amedeus de Musagio ex hac domo mittitur ad domum Partis Dei; professus Pomerii, obiit 1449 (Ch. g.).

  • 1438. — Johannes Martini, professus Angionis.

  • 1439, 20 juin. — Johannes Martini, Aymo.

  • 1440. — D. Joannes, hospes Sellionis, revertatur ad domum Angionis suæ professionis (Ch. g.).

  • 1441. — Prior absolutus (Johannes Martini) ibidem remaneat procurator. D. Guillelmus de Salis, professus Angionis, vadat hospitatum ad domum Partis Dei. /214/ D. Simon Bergerii, procurator (Partis Dei), vadat hospitatum ad domum Angionis. D. Stephanus, hospes Petræ Castri, revertatur ad domum Angionis suæ professionis (Ch. g.). D’après Dom Le Couteulx, D. Stephanus est le même que Stephanus de Fonte ou de Monte.

  • 1441, 24 novembre. — Joannes Martini correrius, Aymo Pulmonis, Stephanus de Fonte, Simondus Bergerii.

  • 1443. — D. Joannes Martini, procurator, vadat ad domum Repausatorii pro juvamine prioris dictæ domus (Ch. g.).

  • 1444, 2 mars. — Johannes Carrerii correrius, Aymo Pulmonis, sacrista, Simondus Bergerii.

  • 1444. — De hiis quæ petit prior pro Symondo Bergerii, committimus priori Repausatorii, visitatori (Ch. g.).

  • 1445. — D. Stephanus de Fonte, in domo Vallisclusæ hospes, revertatur ad domum Angionis suæ professionis (Ch. g.).

  • 1447. — D. Stephanus de Fonte, professus dictæ domus, vadat hospitatum ad domum Vallisbonæ. D. Amedæus Peretti, in domo Majorævi hospes, vadat hospitatum ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1449. — D. Joannes de Flandria in domo Repausatorii hospes, revertatur ad domum Angionis suæ professionis (Ch. g.).

  • 1451. — D. Joannes de Flandria vadat ad domum Allionis; D. Guillelmus de Salis recessit de domo S. Hugonis ad domum Angionis professionis suæ. Hic ex hospite Melani fit hospes Repausatorii, ann. 1446; ex hospite Vallissanctæ, fit hospes Allionis, ann. 1447; /215/ ex. Allione mittitur ad domum Sancti Hugonis (Ch. g.).

  • 1452. — D. Johannes de Flandria, professus Angionis, hospes Allionis, fit hospes Pratimollis (Ch. g.). Stephanus de Fonte vicarius, Amedeus Perreti correrius, Aymo Pulmonis, Willelmus de Salis.

  • 1454. — D. Roletus, hospes Repausatorii, fit procurator Angionis (Ch. g.).

  • 1456. — D. Stephanus de Fonte, professus Angionis, vadat ad domum Vallissanctæ. Et de hiis quæ scribit D. Guillelmus de Salis, visitator respondebit sibi ad partem (Ch. g.).

  • 1457. — D. Guillelmus de Salis ad nullam obedientiam infra claustrum et extra valeat promoveri et hoc ad Ordinis voluntatem. Et injungimus priori moderno ut restituat D. Stephano de Fonte vestimentum quod retinuit prior absolutus, quando dictus Stephanus ivit ad domum Vallissanctæ (Ch. g.).

  • 1458. — Restituimus vocem D. Guillelmo de Salis, sacristæ (Ch. g.).

  • 1459. — D. Antonius Gandelli, hospes Vallisclusæ, vadat ad domum Angionis (Ch. g.). Cum priore erant quinque monachi cum octo famulis, nullo converso aut donato.

  • 1460. — D. Johannes de Flandria, monachus, professus domus Angionis, obiit in domo Allionis (Ch. g.).

  • 1461. — D. Antonius Gandelli, hospes in domo Angionis, remaneat in officio vicariatus; D. Guillelmus de Salis adhuc erat in eadem domo, non sacrista; D. Aymo Pulmonis, professus, obiit (Ch. g.).

  • 1462. — D. Guillelmus de Salis vadat hospitatum ad domum Partis Dei; D. Anthonius Mormotane, in domo /216/ Partis Dei hospes, vadat hospitatum ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1462, 22 juillet. — Johannes Quarterii sacrista, Anthonius Momortane, Petrus Besser procurator et correrius, Gandella vicarius.

  • 1464. — D. Stephanus de Fonte, professus Angionis, hospes in domo Vallissanctæ, vadat hospitatum ad domum Vallis-Sancti-Hugonis. An. 1461 ex hospite Lanceæ fit hospes Vallissanctæ (Ch. g.).

  • 1466. — D. Petrus Boce, Angionis hospes, revertatur ad domum Valonis suæ professionis; D. Boletus, in domo Lanceæ hospes, vadat hospitatum ad domum Angionis; D. Antonius Gandelli, professus Petræ Castri, vicarius hujus domus Angionis, obiit (Ch. g.).

  • 1469. — D. Guillelmus de Salis, monachus dictæ domus, vadat hospitatum ad domum Arveriæ; D. Philippus, professus Arveriæ, vadat hospitatum ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1470. — Obiit D. Guillelmus de Salis, monachus professus domus Angionis; D. Joannes Cairerii, professus Pomerii, procurator hujus domus, obiit die 31 januarii (Ch. g.).

  • 1471. — D. Philippus Pirusseti revertatur ad domum Arveriæ suæ professionis (Ch. g.).

  • 1472, 22 mars. — Johannes Bolerii sacrista, Lucas Rolerii, Anthonius Marmotana, Claudius Foresterius correrius.

  • 1472. — D. Stephanus de Fonte, professus Angionis, hospes in domo Partis Dei, vadat ad domum Lanceæ (Ch. g.).

  • 1473. — D. Lucas, hospes in domo Angionis, vadat ad /217/ domum Lanceæ, ibique exerceat officium vicariatus; D. Claudius, ibidem hospes, vadat ad domum Partis Dei et ibi exerceat officium procuratoris; D. Johannes de Buxo, professus Repausatorii, vadat ad domum Angionis, ibique exerceat officium procuratoris; D. Johannes Violandi, professus Repausatorii, vadat ad domum Angionis; D. Johannes Vincentii, professus Allionis, vadat ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1474. — D. Enardus Hugonini, de domo Lanceæ, vadat hospitatum ad domum Angionis; D. Petrus Violandi, in domo Majorævi hospes, vadat ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1475. — D. Stephanus de Fonte, professus Angionis, erat hospes Vallissanctæ (Ch. g.).

  • 1477. — Ex libro Visitationum, erant tunc cum priore duo tantum monachi.

  • 1483. — Cum priore erant monachi Leonardus, Hugoninus et Ludovicus Clavelli.

  • 1485. — Ludovicus Clavelli, professus Angionis, erat hospes Lanceæ, 1488 Partis Dei, Lanceæ 1491, iterum Partis Dei, 1494. In hac domo erat anno 1512 et ibidem obiit ex charta Cap. g. 1526 (Ch. g.).

  • 1486; 1487. — D. Nicodus Ruffi, professus et procurator Angionis. Obiit hospes Bonipassus die 14 maii, 1502 (Ch. g.).

  • 1486 ( ?). — D. Jacobus Tornerii, hospes Vallissanctæ, fit procurator domus Angionis. Anno 1488 erat tantum hospes (Ch. g.).

  • 1488. — D. Claudius Jaquemeti, professus Repausatorii, fit procurator Angionis (Ch. g.).

  • 1497. — D. Claudius Tornerii, procurator hujus /218/ domus, fit prior Arveriæ; D. Ludovicus Tabarini, professus Arveriæ, fit procurator Angionis (Ch. g.).

  • 1501. — D. N., in domo Angionis hospes, non sit sollicitus de sex illis florenis quos petit restitui priori domus Angionis, sed de salute animæ suæ sollicitetur, quia ad officiales hoc pertinet (Ch. g.).

  • 1504. — D. Petrus de Prato, vicarius Angionis, fit procurator Vallonis suæ professionis; D. Petrus Violandi, professus Angionis, hospes erat Boniloci; ex hospite Petræ Castri fit vicarius Poletensis per chartam C. g. 1509; fuit prior Vallissanctæ; obiit 27 aprilis ex charta 1527 (Ch. g.).

  • 1509, 5 novembre. — Jacobus Tornerii procurator, Ludovicus Clavelli, Aymo Mercerii, Petrus Fabri vicarius et sacrista, Claudius Berthodi.

  • 1510, 23 septembre. — Jacobus Tornerii procurator.

  • 1511. — Petrus Fabri, professus et vicarius Angionis, rector factus a visitatoribus.

  • Entre 1511 et 1526. — Sub Petro Fabri floruit hæc domus in comparatione annorum præcedentium, nam cum eo fuerunt sex monachi, unus donatus, novitiosque recepit, ex libro Visitationum.

  • 1517. — D. Alardus Dorio, hospes Angionis, vadat hospitatum ad domum Pomerii (Ch. g.).

  • 1518. — D. Franciscus Chasson, professus Vallissanctæ, hospes in domo Angionis, vadat ad domum Pomerii; D. Joannes Ponsardi, de domo Partis Dei, vadat hospitatum ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1526 (avant). — Claudius Marioti professus erat domus Angionis, postea prior ejusdem domus. /219/

  • 1526. — D. Petrus Lavancheri, in domo Vallonis procurator, revertatur ad domum Angionis suæ professionis, ibique exerceat officium procuratoris; fit prior Vallissanctæ anno 1529, obiit die 26 octobris, ex charta C. g. 1530 (Ch. g.).

  • 1527. — D. Philibertus Chorini (sic pour Chopini) habeat patientiam in petitione sua (Ch. g.).

  • 1529. — D. Petrus de Cabana, hospes Pomerii, fit procurator Angionis (Ch. g.).

  • 1532. — D. Claudius Magni Johannis, professus Angionis, hospes in domo Vallissanctæ, vadat hospitatum ad domum Repausatorii prout petit (Ch. g.).

  • 1533. — D. Nicolaus Charleti, hospes Angionis, revertatur ad domum Partis Dei suæ professionis; D. Claudius Magni Johannis, hospes in domo Repausatorii, revertatur ad domum suæ professionis Angionis, quæ personis indiget; D. Petrus Probi, professus, obiit (Ch. g.).

  • 1534. — D. Nicolaus, hospes Angionis, revertatur ad domum suæ professionis Partis Dei; D. Bernardus do Fraxino, professus Partis Dei, vadat hospitatum ad domum Angionis (Ch. g.).

  • 1535. — D. Bernardus de Fraxino habeat pro hac vice patientiam in petitione sua (Ch. g.). (On ne possède pas les changements faits par le Ch. g. de 1536, mais il est probable que D. Bernard fut envoyé alors, sinon avant, dans une autre maison.)

  • 1536. — Petrus Manodi (serait-ce Petrus de Cabana, voir 1529), hospes Angionis, obtinuit transferri ad domum Repausatorii; Joannes Gouzel, professus Angionis, alio se recipi licentiam impetravit (D. I., no 96).

  • 1552. — Obiit D. Claudius Magni Johannis, professus /220/ Angionis, hospes in domo Arveriæ, qui obiit 27 aprilis (Ch. g.).

  • 1566. — Obiit D. Philibertus Chopini, professus Angionis, hospes in domo Melani (Ch. g.).

  • 1588. — Obiit D. Johannes Gouzel, solus professus et unicus domus Angionis, hospes in domo Montismerulæ (Ch. g.).

  • Dom Le Couteulx ajoute : Ab anno 1528, quo Bernenses hæresim zwinglianam amplexi sunt, nullus novitius recipi potuit in hac domo. Unde patet hunc monachum ultra sexaginta annos in Ordine perseverasse. Ab anno 1536, quo monachi hujus domus penitus expulsi sunt, usque ad dictum annum 1588, quo præfatus monachus defunctus est, in charta Capituli generalis singulis annis ponebatur hic articulus: « Priori domus Angionis non fit misericordia ». Unde conjicimus hunc titulum eidem monacho per patentes literas concessum fuisse ad conservandum jus in prædictam domum, sed eo mortuo, hic articulus prætermissus est.

  •  

  • 2o Frères Convers.

  • 1195, décembre. — Benedictus, Petrus porteri[us], Petrus de Carrho, Johannes de Carrho frater ejus, fratres laici (Cart., no 2).

  • Première moitié du treizième siècle. — Petrus, Johannes, Martinus, Aymo, Petrus de Givrins, conversi (Cart., no 33).

  • Avant 1207. — Petrus de Argentau, conversus (Cart., no 39 b).

  • 1210. — Petras et Willelmus, conversi (Cart., nos 4, 14). /221/

  • 1210, 17 décembre; 1211, 10 juin. — Petrus, conversus, coquinarius (Cart., nos 42, 5).

  • 1211, 19 mai. — Petrus de Montenons, magister grangie de Prengins, Aimo de Faiola, Petrus de Argentaul, Petrus porter[ius], Petrus et Johannes coquinarii, Willelmus boverius, conversi (Cart., no 43).

  • 1224, 28 avril. — Aymo conversus (Cart., no 55).

  • 1224, 21 juillet. — Petrus sutor, Aymo nepos ejus, Aymo de Genoley, Johannes Faber, conversi (Cart., no 48).

  • 1236. — Aymo, conversus (Cart., nos 32, 121).

  • 1238, mars. — Aymo, conversus (Cart., no 20).

  • 1239, novembre. — Johannes, Stephanus, Stephanus, Johannes, Johannes, Gauterius, Petrus et alii plures conversi (Cart., no 81).

  • 1241, décembre. — Galterus, Johannes, conversi (Cart., no 110).

  • 1243. — Petrus, conversus (Cart., no 60).

  • 1244, 3 janvier. — Aymo, Petrus, conversi (Cart., no 62).

  • 1245, 24 mars. — Aymo, Stephanus, Johannes, conversi (Cart., no 115).

  • 1249. — Johannes, Petrus, conversi (Cart., no 65).

  • 1250, avril. — Johannes, Stephanus, Guillermus, conversi (Cart., no 67).

  • 1250, 29 mai. — Johannes, conversus (Cart., no 68).

  • 1251. — Johannes, conversus (Cart., no 91).

  • 1291. — Girardus de Saconay, vir nobilis, conversus vel redditus; Michæl de Giurnis 1, conversus (Ann. O. C., tome IV, p. 405). /222/

  • 1304. — Fr. P. Angionis (sive monachus sive donatus, nam non ponitur in charta) ad hanc domum suam rediit (Ch. g.).

  • 1444, 22 mars. — Stephanus, conversus.

  • 1536. — F. Joannes, conversus domus Angionis, emissus de domo sua propter paupertatem, nunc hospes in domo Repausatorii, vadat ad domum Allionis (D. I., no 96).

  •  

  • 3o Frères donnés ou rendus.

  • 1256, juin. — Willelmus de Brussinez, quondam domicellus, nunc redditus domus Angionis (D. I., no 9).

  • 1517. — Mamertus Antonii, donatus hujus domus, obiit (Ch. g.).

 


 

/223/

APPENDICE

 

I. Chronologie et dimensions des chartes originales.

 

NoDatesDimensions en millimètresNo de publication
Larg.Haut., dontpli du bas
1s.d. entre 1182-1185280365151
21235, 9 novemb.215128911
3(double de la précéd.)2301021311
41237, août.167801031
51238, 30 janvier.2201412282
61238, 12 avril.2681461412
71241.2001301885
81244, janvier.20018030III
91244, janvier.2602954058
101244, 13 janvier.1892243962
111245, 24 mars.20027030115
121246, 19 février.24514012IV
131247, janvier.2202023583
141248.26518035V
151250, 29 mai.2512233169
161250, octobre.278200sans pli72
171251.2452153561
181251, 26 avril.23518032VI
191252.26019830*)
201253.26028035VII
211255, avril.25322240VIII
221256, juin.22521937IX
231257, août.19521535X
241265.19518230XI
251269.16713528XII
261287, décembre.1759922XIII

*) Imprimée à la suite du cartulaire p. 181 ?

Nota. — Dans la dernière colonne, les numéros en chiffres arabes sont ceux des chartes publiées dans le cartulaire; les chiffres romains sont ceux des chartes publiées ci-dessus.

 

/224/

II. Variantes des chartes originales

déjà publiées d’après la copie du Cartulaire.

 

Leçons du Cartulaire.Leçons de l’original.
1 (No 1 du Cartulaire).
p. 1, avant la 1re ligne.In nomine sancte et individue Trinitatis.
p. 1, lig. 8: vel longam temporis per successionem.vel per longam temporis successionem.
p. 2, lig. 4 : A meridie terminus Collana recta.A meridie terminus est Coslona recta.
p. 2, lig. 9 : usque ad vallem mediam.usque ad vallis medium.
p. 2, lig. 11 : manibus vel sumptibus colitis sine detrimentis.manibus vel sumptibus colitis sive de nutrimentis.
p. 3, lig. 40: acquisivit vel acquisitum.acquisivit vel acquisitura.
p. 3, lig. 11 : Decernimus quoque.Decernimus ergo.
p. 3, lig. 17 et 18: temtaverit… reatum suum satisfactione.temptaverit… reatum suum digna satisfactione.
2 (No 11 du Cartulaire).
p. 21, lig. 10 : et unum rocinum.et unum roncinum.
p. 21, lig. 14 : et juravit supra.et juravit super.
p. 21, lig. 25 : Jacobus de Albona.Jacobus de Albonam.
3 (No 82 du Cartulaire).
p. 124, lig. 5 : Algionis cartusiensis.Augionis cartusiensis.
p. 124, lig. 9 : et alias tres Vivens.et alias tres solvet Vivens.
p. 124, lig. 11 et 12 : alias duodecim cupas ad.alias duodecim, ad. /225/
6 (No 12 du Cartulaire).
p. 22, lig. 6 : sed nullum jus temporale nullumque.in qua tamen nullum jus, nullum dominium.
p. 22, lig. 16 : sepe violentaveram.sepe violaveram.
p. 23, lig. 9 et 10: Gerardo domino… Roseillons.domino Gerardo… Roseillone.
9 (No 58 du Cartulaire).
p. 86, lig. 6 et 7 : Willerma.Willelma.
10 (No 62 du Cartulaire).
p. 92, lig. 19 : aut posteris modo.aut posteris meis modo.
11 (No 115 du Cartulaire).
p. 163, lig. 11 : après litteras, ajoutez : quam plures inde confectas, atque ipsius Cœneti nec non et venerabilis patris Ay.
p. 163. lig. 15: Monteins.Montens.
p. 164, lig. 6 : venire prefato juramento.venire prestito juramento.
p. 164, lig. 14 : sicut a Gebennensi.sicut et a Gebennensi.
p. 164, lig. 21 : Unde et ad pleniorem.Unde etiam ad pleniorem.
13 (No 83 du Cartulaire).
p. 125, l. 15 : in clauso de Sub-Monz.in clauso suo de Sub-Monz.
p. 126, l .11 : in manu Petri prioris.in manu donni Petri prioris.
15 (No 69 du Cartulaire).
p. 103, lig. 1 de cette charte : Ego Cœnetus.Ego etiam Cœnetus.
16 (No 72 du Cartulaire).
p. 106, lig. 4 de cette charte : concessimus domui et fratribus.concessimus Deo et domus fratribus. /226/
19 (Charte à la suite du Cartulaire).
p. 181, lig. 7 : totius ejusdem loci conventus.totus ejusdem loci conventus.
p. 181, lig. 8 : scientes et spontanei.scientes ac spontanei.
p. 181, lig. 13 : domini Gautherii.domini Gaucheri.
p. 181, lig. 17 : nostris apud Bonum montem.nostris ab ipsis et eorum successoribus apud Bonum montem.
p. 181, lig. 19: fideliter soluturos.fideliter et integre soluturos.
p. 181, lig. 20: predictum, ita.predictum locum, ita.
p. 182, lig. 2 : investimus.investivimus.
p. 182, lig. 7 : domini abbatis.domni abbatis.
p. 182, lig. 9: sigillarunt.sigillaverunt.
p. 182, lig. 10: memoriam facti.memoriam hujus facti.
p. 182, lig. 12: concessionem presentem.concessionem predictam.
p. 182, lig. 13 : et conventu domui.et a predicto conventu
p. 182, lig. 14 et 15: laudamus et approbamus. laudavimus et approbavimus.
p. 182, lig. 18: concessio predicta.concessio supradicta.

 


 

/227/

RÉPERTOIRE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX

 

Nota. — 1o Les noms de lieux, qui ont pu être identifiés avec une certitude suffisante, sont rendus selon leur forme moderne; dans ce cas ils sont imprimés en italique. Les indications géographiques, qui les suivent entre parenthèses, sont : a) pour la Suisse, le canton et le district (sauf pour Genève qui n’a pas de districts); b) pour la France, le département et le canton; c) pour l’Italie, la province et l’arrondissement; d) pour chacun de ces pays, enfin, la commune, si le nom de lieu n’est pas celui d’une commune.

2o Les catalogues des prieurs et des religieux d’Oujon n’étant eux-mêmes que des répertoires, des noms propres qu’ils contiennent, ceux des chartreuses figurent seuls ici à cause de la note géographique et historique qu’il était utile d’en donner.

3o Les chiffres renvoient aux documents. Lorsque le même nom se rencontre plus d’une fois dans un document, le nombre en est exprimé entre parenthèses après le numéro du document.

 


 

  • A

  • A. de Chalant, 62 (voir Ay[mo] de Chalant).

  • Acelinus, prior S. Marii, 14.

  • Ægidius de Verriaco, monachus Augionis, 86, 89, 92, 93.

  • Agneres, voir Anières.

  • Aillon (Savoie, cant. Châtelard, com. Aillon-le-Jeune), 101, Allio, 96, 102 (8).
    N.-D. d’ —, chartreuse fondée vers 1178 dans l’ancien diocèse de Genève par le bienheureux Humbert, comte de Maurienne et de Savoie; elle fut détruite par la Révolution française./228/

  • Aimo de Vinzeus, 8.

  • Aimo, voir Aymo.

  • Alais, filia domini Genulliaci, 8.

  • Alamans. Guillelmus dictus —, monachus Sancti-Eugendi Jurensis, 2.

  • Albona, voir Aubonne.

  • Algie, voir Arzier.

  • Algio, Alio, voir Oujon.

  • Allio, voir Aillon.

  • Altaudus de Monte, miles, 79 (voir Artaudus).

  • Alysia, relicta Petri de Columberio, militis, 31.

  • Amaudricus de Ver, 12 (5).

  • Amedeus, comes Gebennensis, 1.

  • Amedeus, comes Sabaudiæ, 71.

  • Amedeus, dominus de Gez, 62.

  • Amedeus de Furno, 11.

  • Amedeus, prior Augionis, 34.

  • Aneta, filia Amaudrici de Ver, 12.

  • Angio, voir Oujon.

  • Anières (Genève), Agneres, Anneres. Willelmus et Willermus de —, domicellus, 30, 36.

  • Anselmus, capellanus ecclesiæ de Viz, 4 (3).

  • Anselmus, domicellus, heres Petri de Brusinais, militis, 3; — de Brussinez, domicellus, 8, 9 (2), 10 (3), 11 (2), 19; — de Brussinel, domicellus, 11.

  • Anserinus de Brussinay, 26.

  • Ansermetus, filius Rodulphi de Brussinet, domicelli, 57.

  • Anthoine Myvelle, officier de la ville de Nyon, 98 (2).

  • Aoste (Turin, chef-lieu d’arrondissement), Augusta. Vionimus de —, prior Augionis, 82.

  • Apponay (Nièvre, cant. Luzy, com. Remilly), Apponiacum. Petrus, prior —, 32.
    N.-D. d’—, chartreuse fondée en 1185 dans le diocèse de Nevers par Thibaud, évêque du lieu, et supprimée par la Révolution Française./229/

  • Arbère (Ain, cant. Gex, com. Divonne), Arberum, villa, Areus, villa, 62 (2).

  • Argey, voir Arzier.

  • Arlay (Jura, cant. Bletterans), Arlatum. Johannes de Cabilone, dominus de —, 13.
    Ancienne seigneurie, apanage de la branche cadette de la maison de Chalon.

  • Arnex (Vaud, distr. Nyon), Arnai, Arnay. Hugo de —, miles, 7, 23.
    Il y a un autre village de ce nom dans le district d’Orbe (Vaud).

  • Arsier, voir Arzier.

  • Artaudus de Monte, 80 (voir Altaudus).

  • Arve, Arva fluvius, 1.
    Rivière de Savoie qui se jette dans le Rhône au-dessous de Genève.

  • Arvières (Ain, cant. Champagne, com. Lochieu), 101 (3), Arveria, 96, 102 (6).
    N.-D. d’—, chartreuse fondée en 1132 par Amédée III, comte de Savoie, et son gendre Humbert de Beaujeu, seigneur du Bugey et du Valromey, dans les terres de celui-ci, au diocèse ancien de Genève; elle fut supprimée par la Révolution française.

  • Arzier (Vaud, distr. Nyon), 75, Arsier, 81, 87, Argey, 43, Algie, 39. Johannes Cosson, de —, 81.
    Curés : Johannes de Brussins, 39; Petrus Matris Dei, 75.
    Ce village s’élève à mi-côte du Jura, près d’Oujon.

  • Assonvilla. Richardus de —, 11.

  • Aubonne (Vaud, chef-lieu de distr.), Albona. Guerricus, dominus —, 15; Jacobus Drocenti, archidiaconus, frater et Clementia uxor Guerrici, domini —, 15. P. de Poulye, decanus —, 27.
    Aubonne donnait son nom à l’un des doyennés de l’ancien diocèse de Genève.

  • Augeo, Augio, Augionenses, voir Oujon.

  • Augusta, voir Aoste. /230/

  • Autracort, voir Hautecourt.

  • Avenches (Vaud, chef-lieu de distr.), Aventica, Avertica. Willelmus de —, monachus Augionis, 51 (2).

  • Avignon (Vaucluse, chef-lieu du dép.), Avinio, 1.
    Résidence des papes au quatorzième siècle.

  • Aymo Brocardi, monachus Augionis, 93.

  • Ay[mo] de Chalant, 71 (voir A. de Chalant).

  • Aymo de Loujons, de Genollier, 69.

  • Aymo de Vallibus, abbas Bonimontis, 77.

  • Aymo, Gebennensis episcopus, 3, 8, 15, 17, 18 (2), 22, 25, 38, 39, 40.

  • Aymo, officialis curiæ Gebennensis, 26.

  • Aymo, prior Cartusiæ, 44.

  • Aymo, prior de Byeria, ordinis Montis Jovis, 42.

  • Aymo, prior de Sessie, 43.

  • Aymo, prior Romani monasterii, 20, 23, 30 (voir Haymo).

  • Aymo, voir Aimo.

  • Aymonetus de Laydesot, 68.

  • B

  • Balbi. Uldricus —, de Genuliaco, 3, de Genulliaco, 5.

  • Band, magister, 14.

  • Barbitonsor. Willelmus —, habitator de Genolliet, 54; Jaquetus, Uldricus, filii Willelmi —, 54.

  • Barma, voir Baume.

  • Bassins (Vaud, distr. Nyon), 1.
    Il y avait un prieuré, « domus de Bacins », compris dans le décanat d’Aubonne, et dépendant du monastère de Payerne.

  • Baume (La), Barma. Luqua de —, 79.

  • Béatrix, uxor Amaudrici de Ver, 11.

  • Begnins (Vaud, distr. Nyon), Bignins, 34, 35, 37, 45, Bignyns, 51, 79. Guigonetus de —, domicellus, 45; Jacobus de —, domicellus, 34, 35; Jaquetus de Leyins de —, 37; Rosa, uxor Jaqueti de Leyins de —, 37; Petrus de —, monachus Augionis, 51. /231/

  • Beria, voir Bière.

  • Bernardus Monerii, monachus Augionis, 93.

  • Berne (chef-lieu du canton du même nom), 97, 98, 99, Berna, 96, Bernenses, 96 (2), 102.

  • Bernicii. Richardus — de Rotulo, legum doctor et miles, 91.

  • Besançon (Doubs, chef-lieu du dép.), Bisuntinæ diœcesis, 48.

  • Beters, Girardus de —, prior de Byeria, 74.

  • Beuer, Willelmus de —, miles, 14.

  • Bière (Vaud, distr. Aubonne), Byeria, 42 (2), 46, 49, 74, Beria, 42.
    Prieurs : Aymo, 42; Girardus de Beters, 74; Stephanus, 46, 49.
    Il s’y trouvait autrefois un prieuré dépendant du couvent du Grand-Saint-Bernard.

  • Bignins, Bignyns, voir Begnins.

  • Boemundi. Johannes —, sacrista cathedralis Sancti-Petri Gebennensis, 27.

  • Bona de Borbonio, comitissa Sabaudiæ, 62.

  • Bonlieu (Jura, cant. Saint-Laurent), 101, Bonuslocus, 102.
    N.-D. de —, chartreuse fondée en 1171, dans le diocèse ancien de Besançon, par Titebert, seigneur de Montmoret, et supprimée par la Révolution française.

  • Bonmont (Vaud, distr. Nyon, com. Chéserex), 101 (2), Bonusmons, 4 (6), 6 (4), 12, 15, 16 (2), 17 (2), 21, 24, 28, 45 (2), 46, 77, 87.
    Abbés: Aymo de Vallibus, 77; Cono, 12, 21, 24, 28; Johannes, 4 (2), 16 (2), 17 (2); Michæl, 15; Stephanus, 45, 46; Stephanus de Divona, 87.
    Moines : Michæl, 45; Willelmus de Britignie, 4.
    Eglise appartenant à — : Viz, 4.
    N.-D. de —, abbaye de l’Ordre de Citeaux, située dans l’ancien diocèse de Genève, et dont on voit encore l’église au pied du Jura, existait déjà en 1123. Elle fut supprimée par la Réforme au seizième siècle. /232/

  • Bonpas (Vaucluse, cant. Cavaillon, com. Caumont), 101 (2), Bonuspassus, 102. Johannes de —, monachus Augionis, 85, 86.
    N.-D. de —, au diocèse ancien de Cavaillon, donnée aux Chartreux en 1318 par le Souverain Pontife Jean XXII, qui la tenait des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Cette chartreuse fut détruite à la Révolution française.

  • Borbonium, voir Bourbon.

  • Borcardi, 9.

  • Borcardus de Tartignins, 16.

  • Borcardus lo Fegio, 7 (2).

  • Bordon. Johannes —, 18.

  • Bore. Gerardus de —, 14.

  • Borquernat. Johanettus —, 70.

  • Bossona (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), terra, 7.

  • Bosson (de, dou). Hugo —, miles, 7, 8, 10, 11 (2), 19 (2), 28; Perreta, 8, 11, 19, Petronilla, 10, uxor Hugonis —, militis; Henricus, 10, Jacobus, 8, 10, Jaquetus, 11, Nicholaus, 10, 11, Ysabella, 11, liberi Hugonis —, militis.

  • Bourbon (Allier, chef-lieu de canton), Borbonium. Bona de —, comitissa Sabaudiæ, 62.

  • Bourget (Savoie, cant. La Motte-Servolet), Burgetum. H. March., prior —, 71.
    Il y avait là un prieuré cistercien dans le diocèse ancien de Grenoble.

  • Bourgfontaine (Aisne, cant. et com. Villers-Cotterets), 101.
    N.-D. de —, au diocèse de Soissons, chartreuse fondée en 1323 par Charles de France, comte de Valois, et achevée par son fils qui devint roi sous le nom de Philippe VI. Elle disparut dans la tourmente révolutionnaire à la fin du dix-huitième siècle.

  • Brenentio. Th. de —, 71.

  • Britignie, voir Burtigny.

  • Brocardi. Aymo —, monachus Augionis, 93.

  • Brossonay, cellarium, 75.

  • Brucignifer. Johannes dictus Jaquimi douz Costel de —, 72. /233/

  • Brussins, voir Bursins.

  • Buenz. Humbertus de —, sacrista Sti-Eugendi Jurensis, 43.

  • Bulle (Fribourg, distr. Gruyère), Bullum. Rodulphus de —, 14.

  • Burgetum, voir Bourget.

  • Bursinel (Vaud, distr. Rolle), Bursinnel, 98; Brusinais, 3 (2); Brusineus, 7; Brussiez, 59; Brussinay, 26; Brussinel, 11; Brussinet, 57; Brussineus, 5 (2), 6, 7, 16, 17 1 ; Brussinez, 8 (3), 9 (3), 10 (4), 11 (3), 12, 19, 22, 23; Brussynez, 12.
    Petrus 2 de —, miles, avus Anselmi de —, domicelli, 8 (2); Galcherus de —, canonicus Gebennensis, 6, 17; Petrus de —, miles, 3, 10; Perreta, uxor Petri de —, militis, 3; Raimonda, Willelma, filiæ Petri de —, militis, 3; Anselmus, domicellus, heres Petri de —, militis, 3, 8, 9 (2), 10 (3), 11 (3), 19; Nichola, 1, 8, 19, Nicholeta, 11, Nycholeta, 11, uxor Anselmi de —, domicelli; Jaquetus, Petrus, filii Anselmi de —, domicelli, 11.
    Willelmus de —, quondam domicellus, nunc redditus Augionis, 9; Gauchidus, 16, Gauchisius, Petrus, 9, 10, filii Willelmi de —, domicelli, redditi Augionis.
    Anserinus de —, 26.
    Rodulphus de —, domicellus, 57, 59; Ansermetus, 57, Jaquemetus, 59, filii Rodulphi de —, domicelli.
    Thomassinus de —, filius Petri dicti Couil, 7; Giva, uxor Thomassini de —, 7.
    Willelmus, capellanus seu rector ecclesiæ de —, 22. Pierre Collon, de —, 98.
    Ecclesia de —, 22. Parochia de —, 8, 9 (2), 23. Territorium de —, 10, 12 (2). /234/
    Lieux-dits : Bossona, terra, 7; Castanareta, 10; Castanella, locus et rivulus, 9 (2); Champagnie, 11; Contos (des) terra, 11; Croset, vinea, 12; Enleia, pratum, 3; Feges (des) terra, 11; li Rotiz, 5; li Ruptit, 3; Lunage, 12; Lunagio, fossatum, 3, 5; Marmotea, fossatum, 3, 5; Marmottea, 17; Mormottea, 6; Michalli, terra, 6 (voir ces mots).

  • Bursins (Vaud, distr. Rolle), Brussins. Willelmus, prior de —, 5; Johannes de —, clericus, curatus ecclesiæ de Algie, 39, de Argey, 43.
    Domus de —, 5 (2). Terra de —, 11.
    Il y avait à Bursins un prieuré dépendant du monastère de Romainmôtier.

  • Burtigny (Vaud, distr. Rolle), Britignie. Willelmus de —, monachus Bonimontis, 4.

  • Byeria, voir Bière.

  • C

  • Cabilo, voir Chalon.

  • Calesi, voir Chaleis.

  • Calmes rotunda, voir Chaux ronde.

  • Carbo. Gerodus —, 14.

  • Cartusia, voir Grande-Chartreuse.

  • Castanareta (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), 10.

  • Castanella (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), locus et rivulus, 9 (2).

  • Castello. Willelmus, condominus de —, miles, castellanus Versoie, 36.

  • Cessy (Ain, cant. Gex), Sessie. Aymo, prior de —, 43.
    Il y avait autrefois un prieuré dépendant de l’abbaye de Saint-Claude.

  • Chalamont (Doubs, chef-lieu de canton), 13.
    La seigneurie de Chalamont appartenait à la maison de Chalon et comprenait plusieurs villages. /235/

  • Chaleis (Isère, cant. Voiron, com. Voreppe), 101, Calesi, 101.
    N.-D. de —, d’abord simple hermitage institué en 1108 à l’instar de la Grande-Chartreuse par saint Hugues, évêque de Grenoble, et dans son diocèse, probablement avec des biens provenant de Guigues III, comte d’Albon et de Vienne, et de sa femme Mathilde de Castille. Puis ce devint une abbaye qui passa entre les mains de divers Ordres jusqu’au jour où elle se transforma en prieuré cartusien (1303). Celui-ci fut uni à la Grande-Chartreuse en 1582.

  • Challant (Turin, arrond. Aoste), Chalant. A. de —, 62; Ay[mo] de —, 71.

  • Chalon (Saône-et-Loire, chef-lieu d’arrond.), 61, Cabilo, 13. Johannes de —, dominus de Arlato, 13; Isabella de —, domina de Waud, 61.
    La ville de Chalon-sur-Saône a donné son nom à une puissante famille divisée en deux branches principales : l’aînée, celle des comtes d’Auxerre, et la cadette, celle des seigneurs d’Arlay, devenus à la fin du quatorzième siècle princes d’Orange.

  • Chambéry (Savoie, chef-lieu du dép.), Chamberiacum, 71.

  • Champagnie, inter terram de Brussins et nemus Dautracort et juxta terram des Contos et des Feges de Brussinez, 11.

  • Chanconay. Willelmus —, miles, 51.

  • Changins (Vaud, distr. Nyon, com. Duillier), 4.

  • Chapuis. Nichodus —, de Genollie; Perronetus, Stephanus, filii Nichodi —, 56.

  • Chartrossa, voir Grande-Chartreuse.

  • Chaux ronde, Calmes rotunda, limite septentrionale de la chartreuse d’Oujon, 1.
    Il n’y avait encore au neuvième siècle, dans tout le haut Jura, que des maisons isolées au milieu de quelques champs cultivés et de vastes pâturages, coupés par des bouquets de bois ou même par de véritables forêts. C’est ce qu’on appelait un chal, des chaux, une chaume, un chaumois, des chalêmes, une chaumette; en latin calma, calmes, calmensis, calmenses. « Calma est ager exilis et ab omni cultu destitutus, vastus et desertus, atque idem quod Bruarium. » Du Cange, édit. Léopold Favre. Le chalet est l’habitation rustique qui s’élève au milieu du chal. Les mots Chaux et Chaume sont encore très répandus aujourd’hui dans le Jura, comme noms de lieux. /236/

  • Chignin (Savoie, cant. Montmélian), Chininum. Franciscus de —, domicellus, 82; Philippus, filius Francisci de —, 82.

  • Choupin, 98, 99. Chopini, 96. Philibertus —, correrius Augionis, 96; Phillibert —, courier d’Oujon, 98, 99.

  • Christinus de Sales, prior Augionis, 87, 88, 93.

  • Claudius Magni-Johannis, monachus, professus augionis, 96; Glaude Grand Johan, 98, 99.

  • Claudius Marioti, prior Augionis, 96 (2 fois); Glaude Mariot, 98, 99, Marioct, 98.

  • Claudius, prior Repausatorii, 96.

  • Clementia, uxor Guerrici domini Albonæ, 15.

  • Cluny (Saône-et-Loire, chef-lieu de canton), Ordo cluniacensis, 20 (3), 27. Yvo abbas —, 20 (2).
    Prieurés: Romainmôtier, 20; Payerne, 1, 27; Saint-Victor, 48 (voir ces noms).
    Célèbre abbaye bénédictine fondée en 910, emportée par la tourmente révolutionnaire du dix-huitième siècle.

  • Cocleus. Johannes —, 96. Ecrivain né en 1479, mort en 1552.

  • Coenetus, dominus Genuliaci, 3, Genulliaci, 8 (voir Cono).

  • Colombier (Vaud, distr. Morges). Columberium. Alysia relicta domini Petri quondam de —, militis, 31.

  • Compatris. Johannes —, prior Pomerii, 84.

  • Coinsins (Vaud, distr. Nyon), Cuynsins. Jacobus incuratus de —, 33.

  • Cointrin (Genève, com. Meyrin), Cuyntrins. Jonodus, filius Willelmi de —, 47.

  • Collon. Pierre —, de Bursinnel, 98.

  • Conflans (Savoie, cant. et com. Albertville), Conflens. Jo. de —, 62.

  • Cono, abbas Bonimontis, 12, 21, 24, 28.

  • Cono, dominus de Genollie, 11, 25, Genouillet, 50 (voir Coenetus).

  • Contos (des) (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), terra, 11.

  • Corp, pratum, limite méridionale de la chartreuse d’Oujon, 1. /237/
    Le diplôme de Frédéric Ier porte « Cor »; probablement de cohortem contracté en cortem, curtem, qui a fait court = propriété rurale, ferme.

  • Corteys. Johannes —, clericus Gebennensis, curiæ ejusdem juratus, 26.

  • Cosson. Johannes —, de Arsier, 81.

  • Costel. Johannes dictus Jaquimi douz — de Brucignifer, 72.

  • Cottat. H[enr]i —, notaire, 98.

  • Croset (dou) (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), vinea subtus Lunage, 12.

  • Cuynsins, voir Coinsins.

  • Cuyntrins, voir Cointrin.

  • D

  • Daniel de Meyrins, 24.

  • Dautacort, Dautracort, voir Hautecourt.

  • Degrange. Jasques —, 98.

  • Desrioz. Petrus —, presbiter, 15.

  • Dijon (Côte d’Or, chef-lieu du dép.), 102.
    Sainte-Trinité de Champmol, prés de —, chartreuse fondée en 1383 par Philippe-le-Hardi, duc de Bourgogne, et supprimée par la Révolution française.

  • Divonne (Ain, cant. Gex), Divonna, 33, 41, 87. Jacobus, prior —, 33; Johannes, prior de —, monachus Sancti-Eugendi Jurensis, 41; Stephanus de —, abbas Bonimontis, 87.
    Il y avait à Divonne un prieuré dépendant de l’abbaye de Saint-Claude.

  • Doubosson, voir Bosson.

  • Doucrest. Jaquetus —, 11.

  • Doyrexe. Guillelmus —, presbiter, 62.

  • Drocenti. Jacobus —, archidiaconus, frater Guerrici, domini Albonæ, 15. /238/

  • Dullit (Vaud, distr. Rolle), Dulicium. Guillerminus de —; Isabella, relicta Guillermini de —; Jaqueta, Johannes, Johanetta, liberi Guillermini de —, 55; Johannes de —, do micellus; Petrus, domicellus, primogenitus Johannis de —, domicelli, 91.

  • Durbon (Hautes-Alpes, cant. Aspres-les-Veynes, com. Saint-Julien-en-Beauchêne), Durbo, 96 (en note).
    N.-D. de —, au diocèse de Gap, chartreuse fondée en 1116 par les seigneurs de Beaudinar, et détruite sous la Révolution française.

  • E

  • Ebueti. Guillelmus —, monachus Augionis, 92.

  • Emericus, prior Algionis, 33.

  • Enleia (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), pratum, 3.
    Ce nom pourrait peut-être s’écrire « en Leia », mot celtique qui veut dire rocher = le pré au (près du) rocher ?

  • Etoy (Vaud, distr. Morges), Estus. Galcherus, prior de —, 14.
    Il y avait à Etoy un prieuré dépendant du couvent du Grand-Saint-Bernard.

  • Eurardus Fabri, frater Jacobi de Genollie, clerici, 18.

  • F

  • Fabri. Guillelmus —, 23, Mermetus —, 95, priores Augionis; Petrus —, monachus Augionis, 81; Joannes —, pater Jacobi de Genollie, clerici, Eurardi et Johannis fratrum ejusdem, 18.

  • Feges (des) (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), terra, 11.

  • Fegio. Borcardus lo —, possessor terræ quæ dicitur Bossona, de Brusineus, 7 (2).

  • Ferney (Ain, chef-lieu de canton). Humbertus, capellanus de —, 29.

  • Féternes (Haute-Savoie, cant. Evian), Festerna. Hugo de —, canonicus cathedralis ecclesiæ Sancti-Petri Gebennensis, 27.

  • Fley (Saône-et-Loire, cant. Buxy), Fleya. Johannes de —, monachus Sancti-Eugendi, 33. /239/

  • Florens. Johannes —, de Nyondi, prior Augionis, 67.

  • Franciscus de Chinino, domicellus, 82.

  • Franciscus Trosselli, prior Augionis, 85.

  • Franqueti. Joannes —, prior Augionis, 65.

  • Fredericus, Romanorum imperator, 1.

  • Fribourg (chef-lieu du canton du même nom en Suisse), Friburgum. Rodulphus de —, monachus Augionis, 86, 89.

  • Frisching. Hans —, ballifz de Mouldon, 99.

  • Furno. Amedeus de —, 11.

  • G

  • Galcherus de Brussineus, canonicus Gebennensis, 6, 17.

  • Galcherus, prior de Estus, 14.

  • Gauchidus, filius Willelmi de Brussineus, 16.

  • Gauchisius de Brusinez, filius Willelmi, domicelli, 9, 10.

  • Gay, voir Gex.

  • Genet (Le) (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), Oujonet, 7.
    Grand domaine rural avec maison de campagne qui tire son nom de la chartreuse d’Oujon à qui il appartenait. Auparavant ce lieu s’appelait Marmotea (voir ce mot).

  • Genève (chef-lieu du canton du même nom), Gebenna, 38, 48, Genevenses, 96.
    Evêques : Aymo, 3, 8, 15, 17, 18 (2), 22, 25, 38, 39, 40; Petrus, 52.
    Comte : Amedeus, 1.
    Chanoines : Galcherus de Brussineus, 6, 17; Giroldus, præpositus, 17; Hugo de Festerna, 27; Johannes Boemundi, sacrista, 27; Johannes de Rossilione, 45.
    Employés de la curie épiscopale : Aymo, officialis curiæ, 26; Johannes Corteys, clericus, curiæ juratus, 26.
    Monastères : Sanctus-Johannes, 38; Sanctus-Victor, 48 (voir ces noms).

  • Genollier, 62, 69, 83, Genolie, 43, Genollye, 25, Genolliet, 54, Genouillet, 50, Genuliacum, 3 (2), Genulliacum, 5, 8, Genolliacum, 33, 60, 63, Janoliacum, 1. /240/
    Domini de —, 1; Cœnetus, 3, 8, Cono, 11, 25, 50, dominus —; Perreta, uxor Cœneti domini —, 8; Johannes, filius Cononis domini —, 8, 11 (2), domicellus, dominus de —, filius Cononis, domini —, 25; Alais, Ysabez, filiæ Cœneti domini —, 8.
    Prioratus de —, 43; Nicolaus, 43, Petrus, 33, curati de —.
    Johannes de —, prior Augionis, 60, 63.
    Petrus de —, physicus, 62.
    Aymo de Loujons, de —, 69; Nichodus Chapuis, de —, 56; Perronetus, Stephanus, filii Nichodi Chapuis, de —, 56; Jacobus de —, clericus, filius Johannis Fabri, frater Eurardi et Johannis, 18; Uldricus Balbi, de —, 3, 5; Willelmus Barbitonsor, habitator de —, 54; Jaquetus, Uldricus, filii Willelmi Barbitonsoris, 54; Mermetus Langun (ou Langurt ?), de —, 83.
    Il y avait à Genollier un château, siège de la famille seigneuriale du lieu, branche cadette de la maison de Mont, et un prieuré dépendant de l’abbaye de Saint-Claude. Le prieuré fut uni à la sacristie de ce monastère dès le douzième siècle, faute de ressources pour l’entretien des moines. La cure de Genollier restait à la collation de l’abbaye.

  • Georgius de Monte-Melliano, sacrista Augionis, 86.

  • Georgius Grossus, lombardus, monachus, professus Majoris Cartusiæ, 84 (3).

  • Gerardus de Bore, 14.

  • Germagny (Vaud, distr. Rolle, com. Mont), Germagnie, 11, 91. Rodulphus, domicellus, filius Michælis de —, 11 (7).

  • Gerodus Carbo, 14.

  • Géronde (Valais, distr. et com. Sierre), Girunda, 102.
    Saint-Martin de —, au diocèse de Sion, chartreuse fondée 1330 par Aymon III de La Tour, évêque du lieu, qui reçut à effet, en échange d’une autre église, un prieuré dépendant de l’abbaye d’Abondance. La chartreuse fut abandonnée dès 1350.

  • Gex (Ain, chef-lieu d’arrond.), 62, 100, Gay, 62 (3), Gey, 58, Gez, 62 (7), Jaz, 45. /241/
    Amedeus, dominus de —, 62; Leona, domina de —, filia Amedei domini de —, 62; Symon de Joinville, dominus de —, consors Leona domina —, 62; Guillermus, Guillelmus de Joynville, dominus de —, 62 (3); Johanna de Sabaudia, consors Guillermi de Joynville, domina de —, 62.
    Petrus de —, prior Augionis, 58. Stephanus de —, procurator Augionis, 45.

  • Gigny (Jura, cant. Saint-Julien), Gignacum. Johannes de —, infirmarius monasterii Sancti-Eugendi Jurensis, 2.

  • Gillamari. Johannes —, 14.

  • Girardus de Beters, prior de Byeria, 74.

  • Girardus de Pampign[ie], monachus Augionis, 92.

  • Girodus, filius Danielis et Mabiliæ de Meyrins, 24.

  • Girodus, prior Augionis, 29, 30.

  • Giroldus, præpositus Gebennensis, 17.

  • Giva, uxor Thomassini de Brussineus, 7.

  • Glaude Grand Johan, moine d’Oujon, 98, 99 (voir Claudius).

  • Glaude Mariot, prieur d’Oujon, 98, 99, Marioct, 98 (voir Claudius).

  • Goaille (Jura, cant. et com. Salins), Golia, abbatia ordinis sancti Augustini, juxta Salins, Bisuntinæ dioecesis, 48.
    Cette abbaye de chanoines réguliers de saint Augustin fut fondée par Gaucher IV, sire de Salins, en 1202.

  • Gollion. Johan —, 98, 99 (2), 100, Johannes —, 96, châtelain de Nyon.

  • Gouzel. Joannes —, monachus, professus Augionis, 96.

  • Grande-Chartreuse (La) (Isère, cant. Saint-Laurent-du-Pont, com. Saint-Pierre-de-Chartreuse), 101 (3), Major-Cartusia, 31, 84 (2), Cartusia, 75 (3), 101, Chartrossa, 31.
    Aymo, prior —, 44; Guillelmus, prior —, 75, 84; Georgius Grossus, lombardus, monachus, professus —, 84 (3).
    Monastère fondé en 1084 pour saint Bruno et ses compagnons, par saint Hugues évêque de Grenoble, et dans son diocèse, sur un terrain cédé par l’abbaye de la Chaise-Dieu. Il prit le nom du lieu où il est situé. On y ajouta le nom de Grande, parce qu’il est chef d’Ordre, et pour le distinguer des maisons qui suivent la même /242/ règle, appelées chartreuses. La Grande-Chartreuse fut abandonnée de 1799 à 1816; elle l’est de nouveau depuis 1903.

  • Grand-Johan. Glaude —, moine d’Oujon, 98, 99 (voir Magni Johannis).

  • Grand-Saint-Bernard (Valais, distr. Entremont, com. Orsières), Mons Jovis, 42.
    Moines : Aymo, 42, Girardus de Beters, 74, Stephanus, 46, priores de Byeria; Galcherus, prior de Estus, 14.
    Prieurés: Byeria, 42, 46, 49, 74; Estus, 14 (voir ces noms).
    D’abord le Montjou, nom auquel on a substitué celui emprunté à saint Bernard de Menthon qui, né le 15 juin 923, au château de Menthon, dans le Genevois, fonda vers la fin du dixième siècle, sur la montagne des Alpes qui porte son nom, à une hauteur de 2491 mètres, le célèbre monastère-hospice desservi par des religieux de saint Augustin. Le supérieur de ce couvent porte le titre de prévôt.

  • Grens (Vaud, distr. Nyon), 4.
    L’église de Grens appartenait à l’abbaye de Bonmont.

  • Gros (ou Grat ?). W —, 14.

  • Grossus. Georgius —, lombardus, monachus, professus Majoris-Cartusiæ, 84 (3).

  • Guerricus, dominus Albonæ, 15.

  • Guido de Willens, miles, 14.

  • Guido, episcopus Lausannensis, 78.

  • Guiffredus, abbas Sancti-Eugendi Jurensis, 41.

  • Guigo, prior de Alione, 14 (voir Guygo).

  • Guigonetus de Bignins, domicellus, 45.

  • Guillelmus, cornes Namurcensis, dominus Waudii, 63.

  • Guillelmus de Joinville, dominus de Gez, 62 (2).

  • Guillelmus de Sergier, monachus Sancti-Eugendi, prior domus Sancti-Cyrici, 33.

  • Guillelmus, dictus Alamans, monachus Sancti-Eugendi, 2.

  • Guillelmus Ebueti, monachus Augionis, 92.

  • Guillelmus Doyrexe, presbiter, 62. /243/

  • Guillelmus Fabri, prior Augionis, 23.

  • Guillelmus Mistralis de Montibus, nobilis vir, 87, 93.

  • Guillelmus Pilosi, prior Augionis, 84.

  • Guillelmus, prior Augionis, 40, 42, 45, 46.

  • Guillelmus, prior Cartusiæ, 75, 84.

  • Guillelmus, voir Willelmus.

  • Guillerminus de Dulicio, 55.

  • Guillermus, Guillelmus de Joynville, dominus de Gex, 62 (2).

  • Guygo, prior Augionis, 72 (voir Guigo).

  • H

  • H. bastardus de Sabaudia, 71.

  • H. March., prior Burgeti, 71.

  • Hans Frisching, ballifz de Mouldon, 99.

  • Hautecourt (Vaud, distr. Rolle, com. Mont), Autracort, 5, Dautracort, nemus, 11. Willelmus Dautacort, 11.

  • Haymo, prior Romani monasterii, 23 (voir Aymo).

  • Helvetii (les Suisses), 96.

  • H[enr]i Cottat, notaire, 98.

  • Henricus, dominus de Monz, 8, 9, 10, 16, de Montibus, 45.

  • Henricus, filius Hugonis dou Bosson, militis, 10.

  • Henricus sacrista, canonicus cathedralis Lausannensis, 14.

  • Huberti de …assea, nepos Johannis de Rossilione episcopi Lausannensis, 53.

  • Hugo de Arnai, miles, 7, de Arnay, miles, 23.

  • Hugo de Festerna, canonicus cathedralis Gebennensis, 27.

  • Hugo dou Bosson, miles, 7, 8, 10, 11 (2), 19 (2), 28.

  • Hugo, filius Amaudrici de Ver, 12.

  • Hugo, prior Augionis, 8, Algionis, 18 (2), 59.

  • Hugo, prior fratrum Prædicatorum Magdalenæ, civitatis Lausannæ, 27.

  • Hugo de Vitello, monachus Augionis, 85.

  • Humbertus, capellanus de Ferney, 29. /244/

  • Humbertus de Buenz, sacrista Sancti-Eugendi Jurensis, 43.

  • Humbertus de Matiscone, prior Augionis, 54.

  • Humbertus Miralleti, monachus Augionis, 81.

  • I

  • Isabella de Chalon, domina de Waud, 61.

  • Isabella, relicta Guillermini de Dulicio, 55.

  • (Voir Y.)

  • J

  • Jacobus de Bignins, domicellus, 34, 35.

  • Jacobus Drocenti, archidiaconus, frater Guerrici, domini Albonæ, 15.

  • Jacobus de Genollie, clericus, filius Johannis Fabri, 18.

  • Jacobus, filius Hugonis de Bosson, militis, 8, 10.

  • Jacobus, incuratus de Cuynsins, 33.

  • Jacobus, prior Dyvonne, 33.

  • Jacquetus, filius Danielis et Mabiliæ de Meyrins, 24.

  • Jaquemetus, filius Rodulphi de Brussinez, domicelli, 59.

  • Jaqueta, filia Guillermini de Dulicio, 55.

  • Jaquetus de Leyins, de Bignins, 17.

  • Jaquetus Doucrest, 11.

  • Jaquetus, filius Anselmi de Brussinel, domicelli, 11.

  • Jaquetus, filius Hugonis dou Bosson, militis, 11.

  • Jaquetus, filius Willelmi Barbitonsoris, habitator de Genolliet, 54.

  • Jaquimi. Johannes dictus — douz Costel de Brucignifer, 72.

  • Jasques Degrange, 98.

  • Jaz. Stephanus de —, procurator Augionis, 45 (voir Gex)

  • Jo. de Conflens, 62.

  • Jo. Langereti, 71.

  • Jo. Params, 71.

  • Joannes, conversus Augionis, 96. /245/

  • Joannes Franqueti, prior Augionis, 65.

  • Joannes Gouzel, monachus, professus Augionis, 96.

  • Joannes, prior Augionis, 52.

  • Johan Gollion, chastellain de Nyon, 98, 99 (2), chastellan de Nyon, 100 (voir Johannes).

  • Johanetta, filia Guillermini de Dulicio, 55.

  • Johanettus Borquernat, 70.

  • Johanna de Sabaudia, domina de Gez, consors Guillermi de Joynville domini de Gez, 62.

  • Johanna, filia Amaudrici de Ver, 12.

  • Johannes, abbas Bonimontis, 4 (2), 16 (2), 17 (2).

  • Johannes Boemundi, sacrista cathedralis Sancti Petri Gebennensis, 27.

  • Johannes Bordon, 18.

  • Johannes, clericus, filius Danielis et Mabiliæ de Meyrins, 24.

  • Johannes Cochet, monachus Augionis, 81.

  • Johannes Compatris, prior Pomerii, 84.

  • Johannes Corteys, clericus Gebennensis, curiæ ejusdem juratus, 26.

  • Johannes Cosson, de Arsier, 81.

  • Johannes de Bonopassu, monachus Augionis, 85, 86.

  • Johannes de Brussins, clericus, curatus ecclesiæ de Algie, 39, de Argey, 43.

  • Johannes de Cabilone, dominus de Arlato, 13.

  • Johannes de Dulicio, domicellus, 91.

  • Johannes de Fleya, monachus Sancti-Eugendi, 33.

  • Johannes de Genolliaco, prior Augionis, 60, 63.

  • Johannes de Gignaco, infirmarius Sancti-Eugendi Jurensis, 2.

  • Johannes de Lesaiz, clericus, 7.

  • Johannes de Nuceto, prior Augionis, 94.

  • Johannes de Nunduno (pour Nividuno ?), prior, 56, procurator, 60, Augionis.

  • Johannes de Orgeletto, 86, de Orgeleto, 86, prior Augionis.

  • Johannes de Pougn[ie], presbiter, 62. /246/

  • Johannes de Rossilione, canonicus Gebennensis, 45, episcopus Lausannensis, 53.

  • Johannes de Tertignins, filius Borcardi de Tertignins, 16.

  • Johannes, dominus de Genollye, domicellus, filius Cononis, domini ejusdem loci, 11 (2), 25; filius Cœneti, domini Genulliaci, 8.

  • Johannes, dominus de Monte, miles, 36, 45.

  • Johannes Ducis, monachus Augionis, 81.

  • Johannes Fabri, pater Jacobi de Genollie, clerici, 18.

  • Johannes (Fabri), frater Jacobi de Genollie, clerici, 18.

  • Johannes, filius Guillermini de Dulicio, 55.

  • Johannes Florens, de Nyondi, prior Augionis, 67.

  • Johannes Gillamari, 14.

  • Johannes Gollion, castellanus Nevidunensis, 96 (voir Johan).

  • Johannes Portans, monachus Augionis, 86.

  • Johannes, prior Augionis, 10.

  • Johannes, prior de Divone, monachus Sancti-Eugendi Jurensis, 41.

  • Johannes, prior Pomerii, 96.

  • Johannes Sapini, prior Repausatorii, 84.

  • Johannes, scriptor, 14.

  • Joinville (Haute-Marne, chef-lieu de canton), Joynville. Symon de —, dominus de Gex, 62; Leona, domina de Gez, consors Symon de —; Guillermus, Guillelmus de —, dominus de Gex (2); Johanna de Sabaudia, domina de Gez, consors Guillermi de —, 62.

  • Jonodus, filius Willelmi de Cuyntrins, 47.

  • Jordanus, prior Augionis, 4, Algionis, 6, 17 (2).

  • L

  • Lance (La) (Vaud, distr. Grandson, com. Concise), 101 (7), Lanceæ, 102 (7).
    N.-D. du Saint-Lieu de —, au diocèse de Lausanne, chartreuse fondée en 1317 par Othon, seigneur de Grandson, et sa famille, supprimée par les Bernois en 1538. /247/

  • Langereti. Jo. —, 71.

  • Langun (ou Langurt ?). Mermetus —, de Genollier, 83.

  • Lausanne (chef-lieu du canton de Vaud), 97 (2), Lausanna, 7, 14, 27.
    Evêques : Guido, 78; Johannes de Rossilione, 53; P[etrus], 48; Rogerius, 14.
    Chanoines : Acelinus, prior S. Marii; Band; Henricus, sacrista; Richardus, 14; Rodulphus de Monz, 10; et probablement : Gerardus de Bore; Johannes, scriptor; Johannes Gillamari; Petrus de Roven…; Rodulphus de Bullo; Umbertus de Pont; W. Gros (ou Grat ?), 14.
    Monastères et religieux : Acelinus, prior Sancti-Marii, 14; Hugo, prior fratrum Prædicatorum Magdalenæ, 27 (voir ces noms).
    Chevalier : W. de —, 14.

  • Laydesot. Aymoneta de —, 68.

  • Leia, voir Enleia.

  • Léman, Lemanum, lacum, 96.
    Le lac Léman ou de Genève.

  • Leona, consors domini Symon de Joinville, domina de Gez, filia Amedei de Gez, 62.

  • Leyins. Rosa, uxor Jaqueti de —, de Bignins, 37.

  • Liget (Indre-et-Loire, cant. Montrésor, com. Chemillé-sur-Indrois). Ligetum. Philippus, prior —, 32.
    N.-D. et Saint-Jean-Baptiste du —, chartreuse fondée en 1178 par Henri II Plantagenet, roi d’Angleterre, dans le diocèse de Tours, et supprimée par la Révolution française.

  • Li Rotiz, voir Rotiz.

  • Li Ruptit, voir Ruptit.

  • Louion. Raimundus de —, 18.

  • Loujons. Aymo de —, de Genollier, 69.

  • Luce, Lucius III, pape, de 1181 à 1185, 1.

  • Ludovicus de Sabaudia, dominus Waudi, 44, 45, 61.

  • Lugny (Côte-d’Or, cant. Recey-sur-Ource, com. Leuglay), 101. /248/
    N.-D. de —, au diocèse ancien de Langres, chartreuse fondée en 1170 par Gauthier, évêque du lieu, et fils de Hugues II duc de Bourgogne. Elle fut supprimée par la Révolution française.

  • Lunage (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), locus dictus, 12.

  • Lunagio (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), fossatum, 3, 5.

  • Luqua de Barma, 79.

  • M

  • Mâcon (Saône-et-Loire, chef-lieu du dép.) Matisco. Humbertus de —, prior Augionis, 54.

  • Madeleine (Vaud, distr. et com. Lausanne), Magdalena. Hugo, prior fratrum Prædicatorum —, 27.
    Couvent des dominicains, ou frères prêcheurs, dans le quartier de la Madeleine à Lausanne. Il fut érigé en 1234 par les ordres du bienheureux Jean de Saxe, deuxième général de l’Ordre, et sous la direction du bienheureux Reyner, originaire de Lausanne, et docteur en théologie. Ce monastère était près de la rue Perabot, aujourd’hui Avenue de l’Université (Chemin-Neuf), sur l’emplacement actuel du Palais de Rumine.

  • Magni-Johannis. Claudius —, monachus, professus Augionis, 96 (voir Glaude Grand-Johan).

  • Manodi. Petrus —, monachus, hospes Augionis, postea Repausatorii, 96.

  • March…. H. —, prior Burgeti, 71.

  • Mariot, 98, 99, Marioct, 98, Marioti, 96 (2). Glaude, Claudius —, prieur d’Oujon.

  • Marmotea (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), fossatum, 3, 5; Marmottea, 17, Mormottea, 6, locus dictus.
    Ce lieu aurait pris plus tard le nom d’Oujonet, diminutif d’Oujon, actuellement Le Genet (voir ce mot).

  • Matisco, voir Mâcon.

  • Mélan (Haute-Savoie, cant. et com. Tanninges), 101 (2), domus Melani, 102 (4).
    N.-D. de —, au diocèse ancien de Genève, chartreuse de moniales fondée en 1282 par Béatrix, dame de Faucigny, fille de Pierre, comte de Savoie; elle fut supprimée par la Révolution française. /249/

  • Mermetus Fabri, prior Augionis, 95.

  • Mermetus Langun (ou Langurt ?), de Genollier, 83.

  • Mermetus Novelli, prior, Augionis, 79, 81.

  • Messia. Petrus de —, correrius Augionis, 51.

  • Meyriat (Ain, cant. Brenod, com. Vieu-d’Yzenave), 101 (4), domus Majorævi, 101, 102 (2).
    N.-D. de —, au diocèse ancien de Lyon, chartreuse fondée en 1116 par Ponce de la Balme, chanoine de Lyon, puis chartreux et évêque de Belley en 1125. Cette maison disparut sous la Révolution française.

  • Meyrin (Genève), Meyrins. Mabilia de —, uxor Danielis ejusdem loci; Johannes, clericus, Girodus, Willelmus et Jacquetus, filii eorum, 24.

  • Michæl de Germagnie, 11.

  • Michæl, abbas Bonimontis, 15.

  • Michæl, monachus Bonimontis, 45.

  • Michalli (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), terra, 8.

  • Mimorey (Vaud, distr. Nyon, com. Coinsins), Miemorei, grangia, 18.

  • Miralleti. Humbertus —, monachus Augionis, 81.

  • Mistralis. Guillelmus — de Montibus, nobilis vir, 87, 93.

  • Monerii. Bernardus —, monachus Augionis, 93.

  • Mons-Jovis, Montjou, voir Grand-Saint-Bernard.

  • Mont (Vaud, distr. Rolle), Monz, 10, Montis, 79 (2), de Monte, 1, de Montibus, 45. Altaudus, 79, Artaudus, 80, de —; Henricus, dominus de —, 8, 9, 10, 16, 45. Rodulphus, canonicus Lausannensis, frater Henrici, domini de —, 10. Johannes, dominus de —, miles, 36, 45. Guillelmus Mistralis de —, 87, 93. Willelmus, capellanus de —, 11.
    Hameaux : Germagny, 11, 91; Hautecourt (Autracort), 5, 11 (voir ces mots).
    Village et château sur le côteau qui domine Rolle; siège des sires de Mont, fondateurs et bienfaiteurs de la chartreuse d’Oujon.

  • Montelli (Trévise, près Collato), 102. /250/
    N.-D. et Saint-Jérome de —, au diocèse de Trévise, monastère commencé par quelques ermites sur un terrain donné et doté par les seigneurs Schinella et Tolbert, comtes de Collalto, transmis en 1349 à l’Ordre des Chartreux, et supprimé par décret de la République de Venise en date du 7 septembre 1768.

  • Montmélian (Savoie, chef-lieu de canton), Mons-Mellianus. Georgius de —, sacrista Augionis, 86.

  • Montmerle (Ain, cant. Saint-Trivier-de-Courtes, com. Lescheroux), domus Montismerulæ, 102.
    Val-Saint-Etienne de —, au diocèse ancien de Lyon, monastère bénédictin dont les religieux embrassèrent la Règle cartusienne en 1210. Il fut anéanti par la Révolution française.

  • Montoisel (Jura, cant. Saint-Claude, com. Lajoux-Mijoux), Mons Orsels, limite occidentale et méridionale d’Oujon, 1.
    Montagne qui domine à l’occident la vallée de la Valserine devant Mijoux. La carte du Ministère de l’Intérieur donne aux sommités de Montoisel les cotes suivantes: 1168, 1124, 1292, 1195. Le hameau qu’on appelle Sur Montoise est à 1176. M. Jaccard (M. D. S. R., série 2, t. VII, p. 292) se demande si la limite occidentale et méridionale d’Oujon ne serait pas le Montoisey indiqué sur la carte de l’Etat-Major français avec une altitude de 1671 mètres, au S.-O. de Gex. Il me semble que la position de ce mont est trop éloignée de la chartreuse et concorde moins bien avec le reste de sa limite occidentale, le lac des Rousses et l’Orbe.

  • Montrieux (Var, cant. Roquebrussanne, com. Méounes), domus Montisrivi, 102.
    N.-D. de —, dans l’ancien diocèse de Marseille, aujourd’hui dans celui de Fréjus, chartreuse fondée en 1117 par un noble italien et les seigneurs de Solliès, fut supprimée par la Révolution française, rétablie en 1843 et de nouveau évacuée en 1901.

  • Moudon (Vaud, chef-lieu de district), Mouldon. Hans Frisching, ballifz de —, 99.

  • Myvelle. Anthoine —, officier de la ville de Nyon, 98 (2).

  • N

  • Namur (chef-lieu de la province belge du même nom), Namurcensis. Guillelmus, comes —, dominus Waudii, 63.

  • Nevidunensis, voir Nyon. /251/

  • Nichodus Chapuis, de Genollie, 56.

  • Nichola, 3, 8, 19, Nicholeta, Nycholeta, 11, uxor Anselmi de Brussinez, domicelli.

  • Nicholaus, filius Hugonis dou Bosson, militis, 10, 11.

  • Nicolaus, curatus de Genollie, 43.

  • Nicolaus de Vilarsez, prior de Prinssins (Privissins ?), 43.

  • Nicolaus de Vinsez, presbiter, 15.

  • Novelli. Mermetus —, prior Augionis, 79, 81.

  • Nuceto. Johannes de —, prior Augionis, 94.

  • Nundini, Nunduno (ou Nividuni, Nividuno ?), voir Nyon.

  • Nycholeta, voir Nichola.

  • Nyon (Vaud, chef-lieu de district), 98, 100, Nyondum, 67, Nyvidunum, 12, Nividunum, 59, 60 ( ?), 84 ( ?), Nevidunensis, 96. Johannes, 96, Johan, 98, 99 (2), 100, castellanus —, chastellain, chastellan de —,; Anthoine Myvelle, officier de la ville de —, 98 (2); Johannes de —, prior, 56, procurator, 60, Augionis; Johannes Florens, de —, prior Augionis, 67.

  • O

  • Odo de Waudreyo, abbas Sancti-Eugendi Jurensis, 43.

  • Orbe, Orba fluvius, limite occidentale de la chartreuse d’Oujon, 1.
    Rivière qui sort du lac des Rousses (jadis lac Ouinsonnet ou Ouincenoys), puis, plus bas, rencontre un bassin dont elle forme le lac de Joux. Elle arrose la vallée et la ville qui portent son nom, reçoit le Talent, prend avec lui le nom de Thièle, traverse les lacs de Neuchâtel et de Bienne, et se jette dans l’Aar, affluent du Rhin, près de Gottstatt.

  • Orgelet (Jura, chef-lieu de canton), Orgeletum, Orgelettum. Johannes de —, prior Augionis, 76, 86.

  • Orsels, voir Montoisel.

  • Ougion, voir Oujon.

  • Ougniet. Clausum de —, 26. /252/

  • Oujon (Vaud, distr. Nyon, com. Arzier), 47, 98, 99 (2), 100, 101 (36), 102 (3); Oujo, 38, 59; Oujons, 21; Ougion, 26; Augio, 2, 3, 4 (4), 5, 7 (4), 8, 9 (3), 10 (2), 12 (4), 16, 19, 20 (2), 22, 27, 28, 29, 31, 34, 35, 36, 37, 39, 40, 43, 44 (2), 45 (2), 46, 48, 54, 56, 57, 62 (5), 67, 68, 71, 72, 75 (2), 82, 83, 85, 87, 96; Augionenses, 78, 96; Augeo, 41; Angio, 101 (10), 102 (73); Alio, 1 (3), 14 (2); Algio, 6 (2), 11, 13, 17, 18, 25, 33 (2), 42 (2).
    Prieurs : Amedeus, 34; Christinus de Sales, 87, 88, 93; Claudius Marioti, 96 (2 fois), Glaude Marioct et Mariot, 98 (2 fois), 99; Emericus, 33; Franciscus Trosselli, 85; Girodus, 29, 30; Guigo, 14, 72; Guillelmus, 40, 42, 45, 46 (voir Willelmus); Guillelmus Fabri, 23; Guillelmus Pilosi, 84; Hugo, 8, 18 (2 fois), 59; Humbertus de Matiscone, 54; Joannes, 52; Joannes Franqueti, 65; Johannes, 10; Johannes de Genolliaco, 60, 63; Johannes de Orgeletto, 76, de Orgeleto, 86; Johannes de Nuceto, 94; Johannes de Nunduno, 56; Johannes Florens, de Nyondi, 67; Jordanus, 4, 6, 17 (2 fois); Mermetus Fabri, 95; Mermetus Novelli, 79, 81; Petrus, 11, 16 (3 fois), 19, 21, 31, 35, 36, 37, 38, 47, 49, 50, 93; Petrus de Gey, 58; Petrus de Paterniaco, 83; Petrus de Tarentasia, 55, 57; Rodulphus, 73; Symondus de Verneto, 68; Thomas, 44; Vionimus de Augusta, 82; Willelmus, 26, 28, 36, 46 (voir Guillelmus).
    Moines : Ægidius de Verriaco, 86, 89, 92, 93; Aymo Brocardi, 93; Bernardus Monerii, 93; Claudius Magni-Johannis, 96; Glaude Grand-Johan, 98, 99; Georgius de Monte-Melliano, sacrista, 86; Girardus de Pampignie, 92; Guillelmus Ebueti, 92; Hugo de Vitello, 85; Humbertus Miralleti, 81; Joannes Gouzel, 96; Johannes Cochet, 81; Johannes de Bonopassu, 85, 86; Johannes de Nunduno (Nividuno ?), procurator, 60; Johannes Ducis, 81; Johannes Portans, 86; Petrus, courerius, 26; Petrus de Bignyns, 51; Petrus de Messia, correrius, 51; Petrus de Paterniaco, correrius, 88, monachus, 89, 92, 93; Petrus de Tarentasia, vicarius, 51; Petrus de Vallenavigii, 44; Petrus de Vineys, 51; Petrus Fabri, 81; Petrus Manodi, 96; Philibertus Chopini, correrius, 96, Phillibert Choupin, courier, 98, 99; Rodulphus de /253/ Friburgo, 86, 89; Stephanus de Jaz, procurator, 45; Willelmus de Aventica, et de Avertica, 51; Willelmus de Vineis, sacrista, 51.
    Frères : Joannes, conversus, 96; Willelmus de Brussinez, quondam domicellus, nunc redditus Augionis, 9.

  • Oujonet, voir Genet.

  • P

  • P. de Poulie, decanus Albonæ, 27.

  • Pampigny (Vaud, distr. Cossonay), Pampignie. Girardus de —, monachus Augionis, 92.

  • Params. Jo. —, 71.

  • Paris (Seine, chef-lieu du dép.), 101.
    N.-D. de Vauvert, à —, chartreuse fondée en 1257 par saint Louis, roi de France, et détruite par la Révolution.

  • Part-Dieu (La) (Fribourg, distr. Gruyère, com. Gruyères), 101 (5), Pars-Dei, 102 (12).
    N.-D. de —, au diocèse de Lausanne, chartreuse fondée en 1306 par Guillemette de Grandson et son fils Pierre, comte de Gruyère. Elle fut supprimée en 1848 par le gouvernement de Fribourg.

  • Payerne (Vaud, chef-lieu de district), prioratus de Paterniaco, 27, domus Paterniacensis, 1.
    Petrus de —, Augionis prior, 83, correrius, procurator, 88, monachus, 89, 92, 93.
    Prieuré bénédictin, dépendant de l’abbaye de Cluny, fondé vers 961 par Berthe, reine de Bourgogne, et supprimé en 1536.

  • Perreta, uxor Cœneti domini Genulliaci, 8.

  • Perreta, uxor Hugonis de Bosson, militis, 8, 11, 19 (voir Petronilla).

  • Perreta, uxor Petri de Brusinais, militis, 3.

  • Perronetus, filius Nichodi Chapuis, de Genollie, 56.

  • Petra-Castri, voir Pierre-Châtel.

  • Petronilla, uxor Hugonis dou Bosson, militis, 10.

  • Petrus, courerius de Ougion, 26.

  • Petrus de Bignyns, monachus Augionis, 51. /254/

  • Petrus de Brusinais, 3, de Brussinez, 10, miles.

  • Petrus de Brussinez, filius Willelmi, domicelli, 9, 10.

  • Petrus de Brussinez, miles, avus Anselmi de Brussinez, domicelli, 8 (2 fois).

  • Petrus de Dulicio, domicellus, filius Johannis de Dulicio, domicelli, 91.

  • Petrus de Genollier, physicus, 62.

  • Petrus de Gey, prior Augionis, 58.

  • Petrus de Messia, correrius Augionis, 51.

  • Petrus de Paterniaco, Augionis prior, 83, correrius, procurator, 88, monachus, 89, 92, 93.

  • Petrus de Roven…, 14.

  • Petrus de Tarentasia, Augionis vicarius, 51, prior, 55, 57.

  • Petrus Desrioz, presbiter, 15.

  • Petrus de Vallenavigii, monachus Augionis, 44.

  • Petrus de Ver, pater Amaudrici de Ver, 12 (3).

  • Petrus de Vineys, monachus Augionis, 51.

  • Petrus, dominus de Columberio, miles, 31.

  • Petrus, episcopus Gebennensis, 52.

  • P[etrus], episcopus Lausannensis, 48.

  • Petrus Fabri, monachus Augionis, 81.

  • Petrus, filius Anselmi de Brussinel, domicelli, 11.

  • Petrus, incuratus de Genolliaco, 33.

  • Petrus Manodi, monachus, hospes Augionis, postea Repausatorii, 96.

  • Petrus Matris Dei, curatus ecclesiæ de Arzier, 75.

  • Petrus, prior Apponiaci, 32.

  • Petrus, prior Augionis, 11, 16 (3), 19, 21, 31, 35, 36, 37, 38, 47, 49, 50, 93 (voir Petrus de Gey et de Tarentasia).

  • Petrus, prior Pomerii, 47.

  • Philibertus Chopini, correrius Augionis, 96 (voir Phillibert).

  • Philippus, filius Francisci de Chinino, domicelli, 82.

  • Philippus, prior Ligeti, 32.

  • Phillibert Choupin, courier d’Oujon, 98, 99 (voir Philibertus).

  • Pierre Collon, de Bursinnel, 98. /255/

  • Pierre-Châtel (Ain, cant. Belley, com. Virignin), 101 (2), Petra-Castri, 102 (4).
    N.-D. de —, au diocèse de Belley, sur les bords du Rhône, chartreuse fondée en 1383 d’après le testament d’Amédée VI, comte de Savoie, dans le château fort où il avait créé l’Ordre de l’Annonciade. Elle disparut à la Révolution française.

  • Pilosi. Guillelmus —, prior Augionis, 84.

  • Poleteins (Ain, cant. Trévoux, com. Mionnay), 101, Poletensis, 102.
    La Celle-N.-D. de —, au diocèse ancien de Lyon, chartreuse de moniales fondée en 1230 par Marguerite de Bajé, dame de Miribel; elle fut supprimée en 1605 par l’Ordre à qui elle appartenait, et ses biens furent unis à la chartreuse de Lyon.

  • Pomier (Haute-Savoie, cant. Saint-Julien, com. Présilly), 101 (17), Pomerium, 101 (en note), 102 (5).
    Prieurs : Johannes, 96; Johannes Compatris, 84; Petrus, 47.
    Convers : Stephanus, 47.
    N.-D. de —, au diocèse ancien de Genève, chartreuse fondée par Amédée I, comte de Genevois, et dans ses états, en 1170, détruite par la Révolution française.

  • Pont. Umbertus de —, 14.

  • Pontarlier (Doubs, chef-lieu d’arrond.), Pons allie, 13.

  • Portans. Johannes —, monachus Augionis, 86.

  • Portes (Ain, cant. Lhuis, com. Bénonces), 101 (4).
    N.-D. de —, d’abord au diocèse de Lyon, puis dans celui de Belley, chartreuse construite en 1115 par des moines de l’abbaye d’Ambronay pour y suivre la règle de saint Bruno. Elle fut dotée de la terre et des montagnes de Portes par Gauceran, archevêque de Lyon. Supprimée sous la Révolution française, rétablie en 1855, elle est de nouveau évacuée depuis le mois de septembre 1901.

  • Pougny (Ain, cant. Collonges), Pougn[ie]. Johannes de —, presbiter, 62.

  • Pouilly (Ain, cant. Ferney), Poulye. P. de —, decanus Albonæ, 27.

  • Prangins (Vaud, distr. Nyon), 1, 7 (2). Willelmus, dominus de —, 7. /256/

  • Prémol (Isère, cant. Domène, com. Saint-Martin-d’Uriage), 101, Pratummolle, 102.
    N.-D. de —, au diocèse de Grenoble, chartreuse de moniales fondée en 1234 par Beatrix de Montferrat, femme d’André-Dauphin, comte de Vienne et d’Albon; elle fut supprimée sous la Révolution française.

  • Prévessin (Ain, cant. Ferney), Prinssins (mauvaise lecture sans doute, pour Privissins). Nicolaus de Vilarsez, prior de —, 43.
    Il y avait à Prévessin un prieuré dépendant de celui de Payerne.

  • Prinssins (Privissins ?), voir Prévessin.

  • R

  • Raimunda, filia Petri de Brusinais, militis, 3.

  • Raimundus de Louion, 18.

  • Reposoir (Le) (Haute-Savoie, cant. Cluses), 101 (16), Repausatorium, 101, 102 (13). Claudius, prior —, 96; Johannes Sapini, prior —, 94; Petrus Manodi, monachus, hospes —, 96.
    N.-D. et Saint-Jean-Baptiste du —, autrefois du diocèse de Genève, puis dans celui d’Annecy, chartreuse fondée en 1151 par Aymon, seigneur de Faucigny, et dans ses domaines. Elle fut détruite en 1793. Rétablie en 1844, de nouveau supprimée par le gouvernement piémontais, en 1855, jusqu’à la réunion de la Savoie à la France, en 1863, elle est évacuée pour la troisième fois depuis le mois de septembre 1901.

  • Richardus Bernicii, de Rotulo, legum doctor et miles, 91.

  • Richardus de Assonvilla, 11.

  • Richardus, magister, 14.

  • Ripaille (Haute-Savoie, cant. et com. Thonon), Rippaillia, 62.
    Château des princes de la maison de Savoie, sur le lac Léman, converti en monastère de chanoines de Saint-Augustin en 1410, transformé lui-mème en chartreuse vers 1623. Celle-ci, sous le titre de l’Annonciade, dura jusqu’en 1793.

  • Rodulfus de Bullo, 14. /257/

  • Rodulphus, canonicus Lausannensis, frater Henrici, domini de Monz, 10.

  • Rodulphus de Brussinet, domicellus, 57, de Brussiez, 59.

  • Rodulphus de Friburgo, monachus Augionis, 86, 89.

  • Rodulphus, domicellus, filius Michælis de Germagnie, 11.

  • Rodulphus, prior Augionis, 73.

  • Rogerius, episcopus Lausannensis, 14.

  • Romainmôtier (Vaud, distr. Orbe), Romanum monasterium, 5 (2), 20 (2), 23, 30. Aymo, prior —, 20, 30, Haymo prior —, 23.
    Ancien et célèbre prieuré soumis à la règle de saint Benoit, incorporé à l’Ordre de Cluny, et supprimé en 1536.

  • Rosa, uxor Jaquéti de Leyins, de Bignins, 37.

  • Rossillon (Ain, cant. Virieu-le-Grand), Rossillio. Johannes de —, canonicus Gebennensis, 45; episcopus Lausannensis, 53.

  • Rotiz (Li) (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), locus dictus, 5 (voir Ruptit).

  • Rotulo. Richardus Bernicii, de —, legum doctor et miles, 91.

  • Roven…. Petrus de —, 14.

  • Ruptit (Li) (Vaud, distr. Rolle, com. Bursinel), locus dictus, 3.
    Ce lieu-dit serait bien le même (ou au même endroit) que Li Rotiz dont il est question au no 5, et son nom viendrait de ruptum, terras ruptas, terres défrichées.

  • S

  • Sabaudia, voir Savoie.

  • Saconnex (Genève, Saconnex-le-Grand), Saconay, grangia, 32.
    Le Regeste genevois place la propriété de la chartreuse d’Oujon dans Saconnex-le-Grand (op. cit., no 554), et, en effet, Dom Le Couteulx nous apprend que de son temps elle était entre les mains des Pères jésuites, ce qui n’eut pas été possible en pays protestant, dans le territoire genevois de Saconnex-le-Petit (Annales O. C., t. II, p. 45).

  • Saint-Antoine. Ecclesia Sancti-Anthonii de Arzier, 75. /258/

  • Saint-Cergues (Vaud, distr. Nyon), Sancti-Cyrisi domus. Guillelmus de Sergier, monachus Sancti-Eugendi, prior —, 33.
    Ce village, dans un défilé du Jura, fut créé par l’abbaye de Saint-Claude, à qui il appartenait. Elle en nommait le curé appelé aussi prieur.

  • Saint-Claude (Jura, chef-lieu d’arrond.), Sancti-Eugendi Jurensis domus, 1, 2, 33 (4).
    Abbés : Guiffredus, 41; Odo de Waudreyo, 43; Stephanus de Vilariis, 33.
    Moines et prieurés : Aymo, prior de Sessie, 43; Guillelmus dictus Alamans, 2; Guillelmus de Sergier, prior Sancti-Cyrici, 33; Humbertus de Buenz, sacrista, et prioratus de Genolie, 43; Johannes, prior de Divone, 41; Johannes de Fleya, 33; Johannes de Gignaco, infirmarius, 2; Stephanus, 41; Stephanus de Sancto-Jorio, sacrista, 33.
    Abbaye érigée vers 430 par saint Romain, en un lieu appelé Condat, et qui prit successivement le nom de deux de ses abbés, Saint-Oyend (Sanctus-Eugendus), puis Saint-Claude. Ce monastère qui, avec le temps, avait embrassé la règle de saint Benoît, fut, en 1742, sécularisé et remplacé par un évêché avec chapitre de cathédrale. Autour de lui s’éleva la ville qui porte son nom. Dans ses beaux jours, l’abbaye possédait plus de 40 prieurés et de 100 paroisses.

  • Saint-Hugon, voir Val-Saint-Hugon.

  • Saint-Israel, Sanctus Isræl, terre dans le comté de Genevois, 1.

  • Saint-Jean (Genève). Sanctus-Johannes, 38.
    Prieuré conventuel de bénédictins, situé hors des murs de Genève, rive droite du Rhône. Sa chapelle était sous le vocable de saint Jean l’évangéliste.

  • Saint-Jorioz (Haute-Savoie, cant. Annecy sud), Sanctus-Jorius. Stephanus de —, sacrista Sancti-Eugendi, 33.

  • Saint-Maire (Vaud, distr. et com. Lausanne), Sanctus-Marius. Acelinus, prior —, 14.
    Prieuré de chanoines réguliers de l’Ordre de saint Augustin. L’église avait été fondée au sixième siècle par saint Prothais, évêque des Aventiciens. Le prieur était, immédiatement après son élection, agrégé aux chanoines de la cathédrale de Lausanne. /259/

  • Saint-Victor (Genève), Sanctus-Victor, 48.
    Prieuré de l’Ordre de Cluny, situé hors des murs de Genève, sur le plateau dit des Tranchées. Il a été détruit, ainsi que le faubourg qui l’entourait, lors des démolitions opérées en 1534.

  • Sainte-Croix-en-Jarez (Loire, cant. Pavezin), 101 (2), 102.
    Chartreuse au diocèse de Lyon, fondée en 1280 par Béatrix de La Tour-du-Pin, veuve de Guillaume, seigneur d’Annonay et de Roussillon. Ce monastère fut supprimé sous la Révolution française.

  • Sales (Haute-Savoie, cant. Rumilly). Christinus de —, prior Augionis, 87, 88, 93.

  • Salettes (Isère, cant. Crémieux, com. La Balme), 101 (2).
    La Cour-de-N.-D. de —, au diocèse ancien de Lyon, chartreuse de moniales fondée en 1299 par Humbert Ier, baron de la Tour-du-Pin, dauphin du Viennois; elle périt sous la Révolution française.

  • Salins (Jura, chef-lieu de canton), 48.

  • Salomonis. Fossatum quod subterjacet campo qui — dicitur, 1.
    Limite orientale fixée à Oujon en 1178, 1182, et un peu plus tard par révêque Arducius.
    En 1195, une charte de Nantelme, évêque de Genève (no 2 du Cartulaire d’Oujon) porte : « Ab oriente terminus est via que de ponte de Sisilli tendit versus Genoliacum, de subtus Montez usque ad rivulum qui dicitur Unauu…. » On lit dans le no 4 du même Cartulaire : « … quidquid juris habebat, vel videbatur habere in terra que terminatur sive protenditur in fine aggeris qui est subtus campum Salomon, recta linea versus meridiem usque ad nemus castelli quod dicitur Devens…. » Et dans plusieurs autres pièces, notamment les nos 5, 9, 14, il y a Salomon et non pas Salomonis. On peut se demander, en conséquence, si ce mot ne serait pas dû à une bévue des clercs de chancellerie, et s’il ne s’agirait point d’un champ appelé Sous le Mont ou, en patois, So lo mont, ce que semble indiquer la charte de Nantelme, citée plus haut par ces mots : « subtus Montez ». (Hypothèse de feu M. Morel, rédacteur au Journal de Genève, communiquée par M. Fr. Dubois, secrétaire de la Société d’histoire de la Suisse romande.)
    Ainsi que le fait justement remarquer M. Jaccard (M. D. S. R, , 2e série, t. VII, p. 287), M. Hisely a placé par erreur ce « subtus Montez », qui ne peut être que près de Genollier, avec « sub Monte, sub Monz, Soz Monz » des chartes nos 13, 82, 83, 86, à Mont sur Rolle (Cart. d’Oujon, p. 217, 220 et 221).
    /260/

  • Sapini. Johannes —, prior Repausatorii, 84.

  • Savoie, Sabaudia, 96. Amedeus, comes —, 71; Ludovicus de —, dominus Waudi, 44, 45, 61; H. bastardus de —, 71; Johanna de —, consors Willermi, domini de Gez, 62; Bona de Borbonio, comitissa —, 62.

  • Seillon (Ain, cant. Bourg-en-Bresse, com. Péronnas), 101 (4), Sellio, 102 (2).
    N.-D. de —, au diocèse ancien de Lyon, chartreuse fondée entre 1151 et 1168, dans un prieuré de l’abbaye du Joug-Dieu, par Humbert de Bajé, archevêque du lieu. Celui-ci, après avoir renoncé à son siège, se fit chartreux à N.-D. de Bouvante (Val-Sainte-Marie), puis s’établit à Seillon, que sa famille contribua à doter. La chartreuse vécut jusqu’à la Révolution française.

  • Sélignac (Ain, cant. Ceyzériat, com. Simandre), Silignacum, 102.
    Val-Saint-Martin de —, au diocèse ancien de Lyon, actuellement de Belley, chartreuse fondée en 1200 par Hugues de Coligny, et supprimée par la Révolution française. Rétablie en 1867, elle est de nouveau évacuée depuis le mois de septembre 1901.

  • Sergy (Ain, cant. Ferney), Sergier. Guillelmus de —, monachus Sancti-Eugendi, prior domus Sancti-Cyrici, 33.
    Autrefois la collation de la paroisse de Sergy appartenait à l’abbé de Saint-Claude.

  • Sessie, voir Cessy.

  • Silignacum, voir Sélignac.

  • Sonnyer, 62.

  • Stephanus, abbas Bonimontis, 45, 46.

  • Stephanus, conversus Pomerii, 47.

  • Stephanus de Divone, abbas Bonimontis, 87.

  • Stephanus de Jaz, procurator Augionis, 45.

  • Stephanus de Sancto-Jorio, sacrista Sancti-Eugendi, 33.

  • Stephanus de Vilariis, abbas Sancti-Eugendi, 33.

  • Stephanus, filius Nichodi Chapuis, de Genollie, 56.

  • Stephanus, monachus Sancti-Eugendi, 41.

  • Stephanus, prior de Beria, 46, de Byeria, 46, 49,

  • Surius, chartreux du seizième siècle, célèbre par ses écrits, 96. /261/

  • Sylve-Bénite (La) (Isère, cant. et com. Virieu-sur-Bourbre), 101 (2).
    N.-D. de —, au diocèse de Grenoble, chartreuse fondée en 1116 par les seigneurs de Clermont en Dauphiné, détruite par la Révolution française.

  • Symon de Joinville, dominus de Gez, 62.

  • Symondus de Verneto, prior Augionis, 68.

  • T

  • Tarentaise (Savoie), Tarentasia. Petrus de —, Augionis vicarius, 51, prior, 55, 57.

  • Tartegnins (Vaud, distr. Rolle), Tertignins. Johannes de —, filius Borcardi de —, 16.

  • Thi. de Brenentio, 71.

  • Thomas, prior Augionis, 44.

  • Thomassinus de Brussineus, filius Petri dicti Couil, 7.

  • Trosselli. Franciscus —, prior Augionis, 85.

  • Troyes (Aube, chef-lieu du dép.), 101.
    N.-D. de La Prée, dans le diocèse et la banlieue de —, chartreuse fondée en 1329 par Pierre de Mussy, chevalier, Jean Garnier de Surarc, chanoine, et Jean d’Aubigny, évêque du lieu; elle fut supprimée par la Révolution française.

  • U

  • Uldricus Balbus, de Genuliaco, 3, de Genulliaco, 5.

  • Uldricus, filius Willelmi Barbitonsoris, habitator de Genolliet, 54.

  • Umbertus de Pont, 14.

  • V

  • Valbonne (Gard, cant. Pont-Saint-Esprit, com. Saint-Paulet-de Caisson), Vallisbona, 102.
    N.-D. de —, au diocèse d’Uzès, aujourd’hui de Nîmes, ancien monastère de bénédictines transformé en chartreuse par Guillaume de Vénéjan, évêque du lieu, en 1203. Celle-ci fut supprimée sous la Révolution française, rétablie en 1836 et de nouveau évacuée en 1901. /262/

  • Vallenavigii. Petrus de —, monachus Augionis, 44.

  • Vallibus, voir Vaux.

  • Vallisbona, voir Valbonne.

  • Vallisclusa, voir Vaucluse.

  • Vallissancta, voir Valsainte.

  • Vallis-Sanctæ-Mariæ, voir Val-Sainte-Marie.

  • Vallis-Sancti-Hugonis, voir Val-Saint-Hugon.

  • Vallon (Haute-Savoie, cant. Thonon, com. Bellevaux), 101 (6), 102 (en note), Vallo, 102 (4).
    N.-D. de —, au diocèse ancien de Genève, chartreuse commencée en 1138 par les seigneurs Girold de Langier, Pierre de Ballaison et Pierre de Cervens, regardait comme principal fondateur Aymon, seigneur de Faucigny. Elle fut dévastée par les Bernois en 1543, et, après quelques essais de restauration, transférée en 1613 à Ripaille (voir ce nom).

  • Valsainte (La) (Fribourg, distr. Gruyère, com. Cerniat), 101 (7), Vallissancta, 102 (14).
    N.-D. de —, au diocèse de Lausanne, chartreuse fondée en 1295 par Gérard Ier, seigneur de Charmey, de la famille de Corbières. Elle fut supprimée à la demande de Fribourg, par une bulle du pape Pie VI, en 1778, et rétablie en 1863.

  • Val-Sainte-Marie (Drôme, cant. Saint-Jean-en-Royan, com. Bouvante), 101, Vallis-Sanctæ-Mariæ, 96.
    N.-D. de Bouvante ou —, au diocèse ancien de Die, chartreuse fondée en 1144 par Guigue Dauphin V, comte d’Albon et de Vienne, reçut de grands bienfaits de ses successeurs, dont l’un d’eux, Humbert Ier, y mourut chartreux. Elle n’existe plus depuis la Révolution française.

  • Val-Saint-Hugon (Savoie, cant. La Rochette, com. Arvillard), 101 (8), Vallis-Sancti-Hugonis, 101, 102 (3).
    Chartreuse bâtie en 1173, au diocèse ancien de Grenoble, par sept fondateurs, dont le principal est Hugues, seigneur d’Arvillard, et supprimée en 1792.

  • Vaucluse (Jura, cant. Orgelet, com. Onoz), 101, Vallisclusa, 102 (2).
    N.-D. de —, au diocèse ancien de Besançon, chartreuse fondée en 1139 par Hugues, seigneur de Cuisel, et supprimée par la Révolution française. /263/

  • Vaud (pays, actuellement canton), Waud, Waudum, Waudium. Ludovicus de Sabaudia, dominus —, 44, 45, 61; Isabelle de Chalon, domina de —, 61; Guillelmus, comes Namurcensis, dominus —, 63.

  • Vaudrey (Jura, cant. Montbarrey), Waudreyum. Odo de —, abbas Sancti-Eugendi Jurensis, 43.

  • Vaux, Valles. Aymo de —, abbas Bonimontis, 77.

  • Ver. Petrus, pater Amaudrici de —, 12 (3); Amaudricus de —, 12 (5); Beatrix, uxor Amaudrici de —, 12; Hugo, Aneta, Johanna, liberi Amaudrici de —, 12.
    « Ancien nom d’un territoire à l’ouest de Rolle » (Dict. hist. du canton de Vaud).

  • Véria (Jura, cant. Saint-Amour), Verriacum. Ægidius de —, monachus Augionis, 86, 89, 92, 93.

  • Versoix (Genève), Versoia. Willelmus, condominus de Castellone, miles, castellanus —, 36.

  • Vich (Vaud, distr. Nyon), Viz. Anselmus, capellanus ecclesiæ de —, 4 (3).

  • Vilarzel (Vaud, distr. Payerne), Vilarsey. Nicolaus de —, prior de Prinssins (Privissins ?), 43.

  • Villars (Ain, chef-lieu de canton), Vilaria. Stephanus de —, abbas Sancti-Eugendi, 33.

  • Villeneuve-lez-Avignon (Gard, chef-lieu de canton), 101.
    Saint-Jean-Baptiste de N.-D. du Val-de-Bénédiction à —, chartreuse fondée en 1356 par le Souverain Pontife Innocent VI, et supprimée par la Révolution française.

  • Vineis, Vineys. Willelmus de —, sacrista Augionis, 51; Petrus de —, monachus Augionis, 51.

  • Vinzel (Vaud, distr. Rolle), Vinser, 15, Vinsez, 11, Vinzeus, 8. Aymo de —, 8; Nicolas de —, presbiter, 15.

  • Vionimus de Augusta, prior Augionis, 82.

  • Vitello. Hugo de —, monachus Augionis, 85.

  • Vulliens (Vaud, distr. Oron), Willens. Guido de —, miles, 14. /264/

  • w

  • W. de Lausanna, miles, 14.

  • W. Gros (ou Grat ?), 14.

  • Waud, Waudum, Waudium, voir Vaud.

  • Waudreyum, voir Vaudrey.

  • Willelma, filia Petri de Brusinais, militis, 3.

  • Willelmus Barbitonsor, habitator de Genolliet, 54.

  • Willelmus Beuer, miles, 14.

  • Willelmus, capellanus de Monz, 11.

  • Willelmus, capellanus seu rector ecclesiæ de Brussinez, 22.

  • Willelmus Chanconay, miles, 51.

  • Willelmus, condominus de Gastellone, miles, castellanus Versoie, 36.

  • Willelmus Dautracort (d’Autracort), 11.

  • Willelmus de Agneres, domicellus, 36 (voir Willermus).

  • Willelmus de Aventica, de Avertica, monachus Augionis, 51.

  • Willelmus de Britignie, monachus Bonimontis, 4.

  • Willelmus de Brussinez, quondam domicellus, nunc redditus Augionis, 9.

  • Willelmus de Cuyntrins, 47.

  • Willelmus de Vineis, sacrista Augionis, 51.

  • Willelmus, filius Danielis et Mabiliæ de Meyrins, 24.

  • Willelmus, prior Augionis, 26, 28, 39, 46.

  • Willelmus, prior de Brussins, 5.

  • Willelmus, voir Guillelmus, Guillermus et Willermus.

  • Willens, voir Vulliens.

  • Willermus de Anneres, domicellus, 30 (voir Willelmus).

  • Y

  • Ysabella, filia Hugonis dou Bosson, militis, 11.

  • Ysabez, filia Cœneti, domini Genulliaci, 8.

  • Yvo, abbas Clugniacensis, 20 (2).

  • (Voir I.)


 

NOTES :

Note 1, page 110 : Tome XII, 1854. — Le cartulaire parut cependant dès 1852. [retour]

Note 2, page 110 : Montreuil-sur-Mer (1887-1891), 8 vol. in-4o. - Les années précédées d’un astérisque n’ont pas été rédigées par l’auteur, dont l’œuvre était restée inachevée, mais par Dom Cyprien Boutrais, son principal éditeur. [retour]

Note 3, page 110 : Cartulaire. Avant-propos, p. IX. [retour]

Note 1, page 111 : Cartulaire de la chartreuse d’Oujon, Avant-propos, p. XVIII-XIX. [retour]

Note 2, page 111 : Appelé Frédéric II par M. Hisely (Avant-propos, p. XVI, XXX et XXXI). [retour]

Note 3, page 111 : Selon Dom P. Benoît (Histoire de l’abbaye et de la terre de Saint-Claude, Montreuil-sur-Mer, 2 vol., 1890), Humbert n’aurait été abbé que pendant deux ans et six mois, de 1147 à 1149 (tome I, p. 425). [retour]

Note 4, page 111 : Ann. O. C., tome II, p. 45 et suiv. [retour]

Note 1, page 112 : Par D. Martignier et Aymon de Crousaz. Lausanne, 1867, p. 714. [retour]

Note 2, page 112 : Ann. O. C., t. II, p. 53. [retour]

Note 1, page 113 : La chartreuse du Reposoir dans la Haute-Savoie. [retour]

Note 2, page 113 : Ann. O. C., tome II, p. 45. [retour]

Note 3, page 113 : Avant-propos, p. IX. [retour]

Note 4, page 113 : « Voir Le chroniqueur, par L. Vulliemin, p. 285. » [retour]

Note 5, page 113 : Cf. La chartreuse du Reposoir au diocèse d’Annecy, par l’abbé Jean Falconnet, curé de Magland. Montreuil-sur-Mer, 1895, p. 366 et suiv. [retour]

Note 1, page 114 : Cf. Avant-propos, p. XIV. [retour]

Note 1, page 115 : Cf. Ann. O. C., tome II, p. 51. [retour]

Note 2, page 115 : Ibid., tome V, p. 355. — Dom Le Couteulx reproduit in extenso deux autres bulles qui concernent Oujon, tome III, p. 364-365, et tome IV, p. 313-314. [retour]

Note 1, page 117 : MM. Hisely, Martignier et de Crousaz (op. cit.). [retour]

Note 2, page 117 : Ancien nom de l’abbaye de Saint-Claude. [retour]

Note 3, page 117 : De ce côté les limites furent changées deux fois, d’abord par le pape Lucius III, qui les rejette jusqu’au fossé sous le champ de Salomon, puis par l’évêque Nantelme qui les marque au chemin qui tend du pont de la Sizille vers Genollier. [retour]

Note 4, page 117 : « L’éditeur du Cartulaire d’Oujon se demande si le mons Oisel est la Dôle, p. 218. Le Montoisel est la montagne située à l’occident de Mijoux et connue de tout le monde dans la terre de Saint-Claude, à deux lieues environ de la Dôle. » [retour]

Note 5, page 117 : Ici, en note, le R. P. Dom Benoît rapporte le passage du diplôme sur les limites d’après le texte intégral inséré dans les Ann. O. C., tome II, p. 438-439. Il ajoute : « L’original de ce diplôme est conservé aux archives de la Grande-Chartreuse. » Une note marginale des Annales dit effectivement à cet endroit : « Ex originali apud Major. Cartusiam asservato. » Si cela était vrai du temps de Dom Le Couteulx, ce ne l’est plus actuellement. M. Hisely, en reproduisant ce diplôme de Frédéric Ier, d’après une copie, à la fin de son Avant-propos (p. XXXI-XXXII), fait cette remarque au sujet de la description des limites : « Il y a dans ce passage un désordre qu’il faut attribuer à quelque mauvais copiste. On peut rétablir les limites à l’aide de la première pièce du cartulaire. La copie est défectueuse encore en d’autres endroits que nous avons corrigés. » En confrontant son texte avec celui de Dom Le Couteulx, pris sur l’original, je ne vois d’autre désordre dans ce passage que la ponctuation qui est de M. Hisely, comme il le déclare quelques pages plus haut. (Ibid., p. XXV et XXVI). Si, dans le passage qu’il incrimine, au lieu de mettre sa ponctuation avant les mots terminus, il l’avait mise avant les expressions ab occidente, a meridie, comme dans la charte d’Arducius, pour réaliser son programme de ponctuation régulière, ce ne sont pas seulement les limites qu’il aurait pu rétablir à l’aide de cette charte, mais le sens même du passage qu’il a rendu inintelligible. Il aurait vu que tout ce qu’on peut reprocher au copiste, c’est l’omission d’une expression et d’une lettre, l’une et l’autre dans le texte d’Arducius : « (Ab aquilone) calmes rotunda e(s)t terminus. » [retour]

Note 1, page 120 : D. Benoît, op. cit., tome Ier, p. 497-498. — Au tome II, p. 67, il rapporte l’événement de 1335. [retour]

Note 1, page 121 : Charte d’Arducius, Ann. O. C., t. II, p. 50-51. [retour]

Note 1, page 122 : Cart., no 117 p. 166, (1214, janvier). [retour]

Note 1, page 123 : Voir la bulle de Lucius III ci-après. [retour]

Note 1, page 124 : Op. cit. t. I, p. 305-314. [retour]

Note 2, page 124 : Cf. : Etude sur les deux diplômes de Charlemagne pour l’abbaye de Saint-Claude, par René Poupardin, dans Le Moyen Age, revue d’histoire et de philologie, 2e série, t. VII, p. 345-376, Paris, 1903. [retour]

Note 1, page 128 : Dans le style cartusien on dit encore cartes, du mot latin charta. [retour]

Note 1, page 129 : Cf. Avant-propos, p. XXII, et le Cartulaire, p. 56, 57, 58. [retour]

Note 2, page 129 : Ann. O. C., tome II, p. 48. [retour]

Note 1, page 130 : Regeste genevois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l’histoire de la ville et du diocèse de Genève, avant l’année 1312. Genève, 1866. [retour]

Note 2, page 130 : Tome V, 1897, p. 273-278. [retour]

Note 3, page 130 : Si M. Hisely fait le prieur d’Oujon juge et partie, le Regeste genevois dit celui du Reposoir juge et témoin (no 603, p. 161). Cette dernière qualité revient à l’abbé d’Aulps. [retour]

Note 4, page 130 : Ann. O. C., tome III, p. 484. [retour]

Note 5, page 130 : La liste des prieurs d’Aillon donne ce Guillaume, comme le désire M. Burnet, dans un ouvrage qu’il ne connaît pas, aux années 1220 et 1224 : Les Bauges, Histoire et Documents, par L. Morand, 3 vol. Chambéry, 1890, tome II. Seigneuries ecclésiastiques, Chartreuse d’Aillon, p. 131 à 267 et 388 à 568, Liste des prieurs, p. 231 et suiv. [retour]

Note 1, page 134 : Erreur sans doute, car les chartes de Frederic Ier et d’Arducius portent Oisel, nom encore en usage aujourd’hui. [retour]

Note 1, page 137 : Lisez : satisfacere. [retour]

Note 1, page 139 : Ce Willelmus est dit, mais à tort, moine d’Oujon, dans la table du cartulaire imprimé (p. 207), de même qu’un certain Petrus cellerarius (p. 304). II suffit de lire la page 143, à laquelle cette table renvoie, et de savoir que chez les Chartreux personne ne porte le titre de cellérier, pour être convaincu qu’il s’agit de moines de Bonmont. [retour]

Note 1, page 147 : Cette année Pâques tombait le 28 mars. [retour]

Note 1, page 148 : Cette parenthèse est sur l’original. [retour]

Note 1, page 149 : Cette parenthèse est sur l’original. [retour]

Note 1, page 156 : Sur ce mot, voir M. D. R., t. VI; Glossaire, p. 691: Des, Dec, Det = la lie du vin. [retour]

Note 1, page 157 : Le sens très clair de cette phrase prouve que toutes les terres contenues dans les limites d’Oujon ne lui appartenaient pas à l’époque où celles-ci lui furent assignées, et que les chartreux ne prétendaient pas au droit de propriété en vertu des seuls diplômes impériaux ou pontificaux. Les limites étaient donc fixées autant pour l’avenir que pour le présent, elles marquaient le terme des possessions que le monastère pouvait acquérir. [retour]

Note 1, page 158 : Les six premières lignes de cet extrait ne sont que l’analyse du no 6 ci-dessus. [retour]

Note 1, page 160 : Voir ci dessus, no 10. [retour]

Note 2, page 160 : Cette année Pâques tombait le 24 mars. [retour]

Note 1, page 161 : Bien que cette analyse ne dise rien d’Oujon, je la donne à titre de renseignement pour l’histoire locale. [retour]

Note 1, page 162 : Lisez : Paterniaco, Payerne. [retour]

Note 1, page 163 : La Grande-Chartreuse. [retour]

Note 1, page 164 : Curé. [retour]

Note 1, page 166 : Arzier. [retour]

Note 1, page 167 : Arzier. [retour]

Note 1, page 168 : Cette pièce se trouve en latin et en français aux Archives de Lausanne. Elle est citée dans le Dict. hist. du canton de Vaud, p. 713. [retour]

Note 1, page 171 : Sic pour Nividuno probablement. [retour]

Note 1, page 172 : Sic pour Nividuno probablement. [retour]

Note 1, page 173 : Lire probablement : magistrum. [retour]

Note 1, page 174 : Lire : IIIIxx. [retour]

Note 1, page 181 : Faudrait-il lire Nividuni ? [retour]

Note 1, page 184 : Joannes Cochlœus, 1474-1552 : Commentaria de actis et scriptis Martini Lutheri, ab anno 1517 ad annam 1546, imprimé en 1549 à l’abbaye de Saint-Victor, en 1565 à Paris, et en 1588 à Cologne. [retour]

Note 1, page 185 : Laurentius Surius, germanus, professus cartusiæ Colonieusis, 1522-1578: Commentarius breuis rerum in orbe gestaram ab anno 1500 ad annum 1564, imprimé en 1602, apud Arnoldum Quintelium. [retour]

Note 1, page 186 : « Priori domus Angionis non fit misericordia, et ubi est maneat donec aliter fuerit provisum » (Chapitre général de 1537). L’expression non fit misericordia se traduit par : On ne donne pas sa démission au prieur d’Oujon, on ne dépose pas le prieur d’Oujon. [retour]

Note 2, page 186 : « Obiit D. Claudius Marioti prior domus Angionis, et olim domus Arveriæ; obiit in domo Durbonis, 18 dec., habens missam de Beata Maria per totum Ordinem » (Chapitre général de 1560). [retour]

Note 1, page 187 : Les documents que, d’après ce texte, Dom Le Couteulx joint à son catalogue sont les suivants, relatifs à la suppression du monastère. — J’ai dit dans l’Introduction que Dom Le Couteulx ne parlait pas d’incendie d’Oujon dans ses Annales. On constatera qu’il n’y fait pas davantage allusion dans cette narration des dernières années de la chartreuse. Or il est bien probable que nous avons ici le canevas qu’il aurait développé dans les Annales à l’endroit voulu, sinon le récit tel qu’il devait l’y insérer. [retour]

Note 2, page 187 : Cette pièce a déjà été publiée avec des variantes dans A. Ruchat, Histoire de la Réformation de la Suisse (Nyon, Paris et Lausanne, 1836, éd. L. Vulliemin, t. III, p. 519-522), et réimprimée par ce dernier dans Le Chroniqueur (Lausanne, 1836, p. 340-341). On ne l’aurait pas reproduite ici in-extenso, si, avec les historiens locaux, elle n’intéressait tout l’Ordre des Chartreux dont les monastères n’ont guère à leur disposition les ouvrages précités. [retour]

Note 1, page 188 : Villes, bourgs, etc. conquestés (conquis ou pris) en ces dernières guerres. [retour]

Note 2, page 188 : Mouvant. [retour]

Note 3, page 188 : Le Chroniqueur porte : à ce qu’ils vivent selon Dieu en vraye et vive foy. [retour]

Note 4, page 188 : Rendu certain. [retour]

Note 5, page 188 : Scandales. [retour]

Note 1, page 189 : Tellement. [retour]

Note 2, page 189 : Ce passage qui manque dans l’expédition d’Oujon est emprunté à la version du Chroniqueur. [retour]

Note 3, page 189 : Nonnains, nonnes. [retour]

Note 4, page 189 : Débouter. [retour]

Note 1, page 190 : Donner ennui en quoi que ce soit. [retour]

Note 2, page 190 : Sitôt. [retour]

Note 3, page 190 : Tout. [retour]

Note 1, page 191 : La date de ce document, ainsi que celle de la pièce suivante, peut se déduire 1o de ce mot qu’il contient : «l’an dernier», lequel est 1536; 2o de la date du no 100. Les trois actes, 98, 99 et 100, seraient bien du même jour, 4 janvier, 1537. [retour]

Note 1, page 193 : Rière = chez. [retour]

Note 2, page 193 : Effectivement ( ?). [retour]

Note 3, page 193 : S’il est. [retour]

Note 1, page 200 : Le Dictionnaire historique du canton de Vaud met en 1373 un Guillaume Fabri (de Begnins). Ce n’est certainement pas le prieur du même nom devenu général des Chartreux, comme il le prétend. Il s’est trompé d’un siècle. [retour]

Note 1, page 203 : « Priorem Angionis quia sciens quod famuli domus comedebant carnes in camera hospitum, quæ infra septa monasterii est, non prohibuit, declaramus esse absolutum ex verbis Statuti, necnon et procuratorem dictæ domus ex consimili causa declaramus etiam absolutum. » [retour]

Note 1, page 206 : « Et ordinamus, ajoutent les actes du Ch., quod prior Pomerii, visitator, quam citius commode poterit vadat ad dictam domum et computa cujusdam curati pro utilitate dictæ domus audiat, et diligenter examinata concludat. » [retour]

Note 1, page 209 : M. Hisely, dans sa Table, p. 204, marque ce même Pierre, ou un autre du même nom, moine d’Oujon, comme paraissant dans l’acte no 41, p. 58, mais il peut se faire que ce soit aussi bien un moine de Vallon, d’Aulps ou d’ailleurs, le document ne spécifiant pas. [retour]

Note 1, page 212 : Sic pour Esthienne Maistre, vicaire, sans doute, comme en 1436. Lapsus dû au traducteur de la pièce, car le titre de maître des vies, que mentionne aussi le Dict. hist. du canton de Vaud (p. 744) d’après cette pièce sans doute, est inconnu chez les chartreux. [retour]

Note 1, page 221 : Il faut lire Givrins probablement. [retour]

Note 1, page 233 : Dom Le Couteulx fait ordinairement les n comme les u; de là confusion possible dans la lecture des noms propres. En comparant le no 6 avec le No 47 (dont le commencement n’est que l’analyse du no 6), il faut conclure qu’on doit lire Brussineus puisque l’original, reproduit in extenso au no 6, porte ainsi. Il doit en être de même pour le no 16. [retour]

Note 2, page 233 : Les noms des donzels de Bursinel sont groupés ici d’après les différentes branches ou descendances, autant qu’il a été possible de le déduire des documents. [retour]

 


 

 

 

 

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