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Mémoires et documents de la Société d’histoire de la Suisse romande

Edition numérique

Louis de CHARRIÈRE

Recherches sur les sires de Cossonay et de Prangins:
Deuxième appendix

Dans MDR, 1845, tome 5 première livraison, p. 381-393

© 2019 Société d’histoire de la Suisse romande

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DEUXIÈME APPENDIX.

Dans un travail du genre du nôtre, le champ s’élargit à mesure qu'on le cultive. Nous nous trouvons ainsi dans le cas de consigner, dans un nouvel appendix, divers faits que nous avons encore recueillis et qui peuvent jeter quelque jour sur notre sujet.

Lorsque Roger, évêque de Lausanne, rendit (à Lausanne), en 1180, à noble homme (nobili viro) Uldric de Neuchâtel, son fief, situé dans les terres allemandes et romandes, et qu’il règla les clauses de cette inféodation, les témoins de cette transaction furent, entr’autres: Esso de Granges, Rodolphe de Montagny, Conon d’Estavaiel (Estavayé), Pierre (sire) de Cossonay, Jaques d’Aubonne et Pierre d’Escublens, tous chevaliers 1 .

Jean, sire de Prangins, déclare (ou confesse) que tout ce que (quidquid) Jean de Genollie (Genollier) tient en fief /382/ de lui dans le château et dans la ville (villa) de Genollie, il le tient lui-même de l’illustre sire de Gex, et cela en augmentation d’un autre fief pour lequel il est vassal du même sire. Au nombre des témoins de cette confession se trouvent: les chevaliers Rodolphe de Livron, Humbert de Rossillion et Hugues de Meges, les donzels Jaques d’Aubonne, Jaques de Trescour, et Jean de Genollie (nommé ci-dessus), le curé de Crassier et plusieurs autres personnes, tant ecclésiastiques que laïques 2 . — Quoique la date de cette déclaration ne soit pas indiquée, on doit cependant l’attribuer au sire Jean de Prangins, fils aîné du sire Guillaume et petit-fils de Jean Ier, sire de Cossonay et de Prangins 3 .

Dame Galienne Destres (d’Estrées), veuve d’Artaud, sire de Mont, chevalier, tenait, par suite de l’assignation de dot qu’il lui avait faite, le fief que les prédécesseurs d’Artaud avaient tenu du sire de Prangins, et que Jean, sire des Monts, chevalier, du consentement de son frère Henry, avait reconnu, en 1318 (veille de l’Epiphanie), en faveur Louis II de Savoye, sire de Vaud 4 . Le tiers du château, soit du Molar (castri seu molaris) de Genollier, le bois de Ruery et une certaine quantité d’hommes et d’hommages à Genollier appartenaient à ce fief, pour lequel Galienne Destres prêta reconnaissance, en faveur du comte Amédée VIII de Savoye, /383/ le 27 novembre 1403, sur les mains du commissaire Jean Balay 5 .

Nous avons parlé (pages 175 et 181) des contestations de Béatrix de Savoye, dame de Faucigny, avec le comte Amédée V de Savoye, au sujet de l’hommage du sire de Prangins. Béatrix fondait probablement ses prétentions sur la transaction suivante: En 1277 (vendredi avant les nones de février), noble femme (nobilis mulier) Lionette, dame de Gex, avait soumis au fief d’illustre dame Béatrix, comtesse de Viennois et d’Albon, et dame de Faucigny, les propriétés ci-après nommées 6 , qu’elle possédait de pur alleu 7 ; et, en conséquence de cet assujétissement, elle avait reconnu les tenir perpétuellement en fief lige de Béatrix et de ses successeurs. Ces propriétés étaient: la suzeraineté (dominium) du château de Châtillon, en Michaille, et tous les droits que dame Lionette avait dans ce château et dans son mandement, ainsi que tout ce qu’elle possédait de suzeraineté (et quidquid dominii habebat) dans la Michaille; le château (castrum) de la Cluse (de Clusa), avec ses droits et ses appartenances; le château de Pomer; la suzeraineté du château d’Estoz-rout et celle des choses que messire Rodolphe de Livron tenait de la dame de Gex; la suzeraineté des châteaux de St.-Jean (probablement de Gonvelles) 8 , de /384/ Fleyer (Fleis), de Poulier, de Greillier 9 , de Prangins, de Genolier 10 , de Mont-Richer 11 , et de la maison forte de Golay, avec leurs droits, appartenances, fidélités et usages; et généralement tout ce qu'elle possédait d'alleu dans les diocèses de Genève et de Lausanne 12 . En retour de cette concession, Béatrix avait fait remise à la dame de Gex de neuf cents livres viennoises, que celle-ci lui devait pour la dot de ses filles Béatrix et Agnès. De plus, elle lui avait /385/ fait cession de ses droits et prétentions (de Béatrix) à tout ce que Lionette tenait et possédait, soit par elle-même, soit par d’autres, dans le mandement de Berseya (Versoy?), et dans la paroisse de St.-Loup (Sancti Luppi), jusques à la Cluse (ad Clusam), en hommes, dixmes, terres, prés, bois, usages et autres choses quelconques, s’en réservant, néanmoins, la directe seigneurie. Cette transaction, à laquelle le dauphin Jean, comte de Viennois et d’Albon, fils de Béatrix, et Pierre, fils de Lionette, avaient donné leur consentement et que Béatrix, la dame de Gex, son fils Pierre, et le révérend évêque de Grenoble avaient scellée, avait eu lieu à Vsilie (Vizille), en présence d’un grand nombre de témoins, tant ecclésiastiques que laïques (parmi ceux-ci le chevalier Humbert de Rossillion et le donzel Yblet de Mont) 13 .

Maintenant, rappelons-nous qu’Aymon de Prangins, sire de Nyon, avait prêté reconnaissance, en 1289, pour tout ce que le sire de Gex affirmerait être du fief de Béatrix de Faucigny 14 ; que, selon Cibrario, le comte Amédée de Savoye et son frère le sire de Vaud s’étaient unis, en 1292 (septembre), pour s’emparer des fiefs dont l’hommage était /386/ contesté, alliance qui avait amené la catastrophe de la maison de Prangins; et qu'enfin, en 1293 (mai), Béatrix avait cédé au comte de Savoye toutes ses prétentions sur les terres situées au delà du lac et du Rhône, vers le Jura, y compris l'hommage du sire de Gex. Il résulte clairement, pensons-nous, de ces diverses circonstances, que la maison de Prangins fut la victime des contestations du comte Amédée avec Béatrix, contestations auxquelles la transaction de 1277 n’était peut-être pas étrangère et que le comte Amédée refusait, possible est-il, de reconnaître en tout ou en partie, ainsi qu'il ne voulait pas admettre la cession que le comte Amédée II de Genève avait faite à Béatrix, en 1282, de l’hommage du sire de Gex, en échange de l’hypothèque que le feu comte Pierre de Savoye avait sur plusieurs châteaux du Genevois.

Aymon de Prangins, le sire dépossédé de Nyon 15 , suivit, après la mort de Louis Ier de Savoye, sire de Vaud, l’exemple de son neveu Jean de Prangins, et des sœurs de celui-ci Alise et Brianca. Il paraît avoir traité avec Louis II, sire de Vaud, fils et successeur de Louis Ier, et lui fit cession de ses droits sur Nyon, Prangins, Mont, Bioley, Grandcour et /387/ Bellerive, moyennant la somme de cinquante livres lausannoises, bonnes, une fois payée, et la rente viagère et annuelle de quatre-vingts des mêmes livres. Ce prince assigna cette rente sur le péage des Clées, par acte daté de Nyon, dans la maison des frères mineurs, le jeudi avant la fête de Marie-Madelaine de l’année 1306 16 .

On ignore si Perronet de Prangins et sa sœur Ancellie finirent aussi par s’arranger avec la maison de Savoye. Ce cas paraît probable.

Après que, par la force des armes, la maison de Savoye se fût emparé des propriétés de celle de Prangins, Louis Ier, sire de Vaud, nous l’avons rapporté, avait (en 1294) un châtelain (Pierre Chochet, chevalier) à Bioley 17 . Or, on trouve Guillaume de Savoye, fils de ce même Louis Ier, appanagé de la seigneurie de Bioley, pour laquelle il prêta hommage à son frère Louis II en 1315 (4e des ides de juillet) 18 . Nous ignorons si ce Bioley est celui qui provenait des sires de Prangins, ou bien si c’est de Bioley-Magnoud que Guillaume de Savoye était seigneur 19 . /388/

Nous ferons observer encore que le nom de Nions se lit sur un sceau de Louis II de Savoye, sire de Vaud, qui accompagne un acte de l’année 1302 20 . De cette circonstance, Cibrario infère que ce prince portait peut-être, du vivant de son père, le titre de sire de Nyon 21 .

Nous croyons devoir faire, dans cet appendix, une remarque au sujet de ce Guillaume de Cossonay, prévôt du chapitre de Neuchâtel, dont nous avons précédemment parlé (page 43). Nous avons emprunté au chancelier de Montmollin (Mémoires sur le comté de Neuchâtel, tome II, page 110) ce que nous en avons rapporté. Cet auteur indique une démarche faite par ce prévôt et quelques chanoines, auprès du comte Berthold de Neuchâtel, pour obtenir de lui la prestation du serment d’usage au sujet des franchises des bourgeois. D’un autre côté, l’auteur des Monuments de l'histoire de Neuchâtel (M. Matile), qui possède une parfaite connaissance des archives de l’Etat de Neuchâtel, nous affirme qu’elles ne contiennent aucun document faisant mention du prévôt Guillaume de Cossonay, ni de la démarche qui lui est attribuée.

Mais si l’existence de ce prévôt est ainsi révoquée en doute, il est certain qu’un Jean de Cossonex fut abbé de Fontaine-André, dès 1308 à 1329 22 . Il est moins certain /389/ qu'il fût issu de la famille des sires de Cossonay. En effet, Fontaine-André n'ayant pas été un monastère riche et puissant, on ne trouve guère, parmi ses abbés, des individus de grandes maisons. Dans le cas pourtant où notre observation porterait à faux, ce qui est possible, nous serions portés à voir, dans l’abbé de Fontaine-André, un fils ou un frère de cet Amédée de Cossonay, vivant circa 1301 (que nous avons mentionné à la page 81), et peut-être un proche parent du donzel Henry de Cossonay, cousin du sire Jean II (voir note 138). Nous croyons que ce même donzel Henry devint, avec le temps, homme d’église. Par une charte de l’an 1302 (mai), Jean, sire de Cossonay, donzel, confesse devoir au moine 23 Henry, son consanguin, pour cause de prêt légitime, la somme de cinquante livres de Lausanne, bonnes, qu’il promet de lui rendre à la prochaine fête de St.-Michel. Comme complément des engagements qu’il prend au sujet de cette dette et de son rembours, et pour le cas où il y ferait défaut, messire Jean assure à son cousin toutes ses censes de Surpierre, tant en blé qu’en deniers. Il scella cette charte, dont, après son décès, il fut fait, en 1306 (juin), un vidimé, auquel Pierre, prieur de Cossonay et Girard de Chessaux, vicaire de ce lieu, apposèrent leurs sceaux 24 ./390/

Ce titre nous montre qu’alors le sire Jean n’était pas encore chevalier. Il parvint cependant à cette dignité, dont il était revêtu à l'époque de sa mort 25 .

Nous avons précédemment fait observer que, conformément à la coutume de Bourgogne, le sire Humbert (II) de Cossonay était porteur, vis-à-vis du siége archiépiscopal de Besançon, du fief de Nyon et de ses appartenances, mais que son frère Guillaume, sire de Prangins, le reconnaissait de lui. La mort du sire Humbert n’apporta pas de changement à ces rapports de féauté, et les sires de Nyon, de la maison de Prangins, continuèrent à tenir ce fief du sire de Cossonay, chef de leur famille. Nous en trouvons la preuve dans une charte par laquelle l'archevêque et le doyen de Besançon invitent le comte Amédée (V) de Savoye à recevoir, selon l’usage, Jean (II), sire de Cossonay, qu'ils ont, eux, reconnu être leur homme pour le fief de Nyon que le sire de Prangins tient de lui (de Jean), et que l’archevêque et le doyen ont jadis concédé au comte Philippe 26 . Il nous paraît douteux /391/ que le comte Amédée ait fait droit à l'invitation de l’archevêque, puisque, selon Cibrario, le sire Aymon prêta hommage au comte, en 1279, pour Nyon et pour les dixmes, et cela par suite de la cession faite, quelques années auparavant, au comte Philippe. L’hommage du sire Aymon aurait dû être prêté au sire de Cossonay, son parent, qui, de son côté, aurait dû le prêter au comte, et ce dernier au siége archiépiscopal. — L’expropriation de la maison de Prangins par le comte Amédée et son frère le sire de Vaud dut naturellement faire cesser les précédentes relations de féauté pour Nyon, et cela au détriment des sires de Cossonay qui perdirent l’hommage de ce fief. Par suite des arrangements du comte avec le sire de Vaud, Nyon devint la propriété de celui-ci, sous reconnaissance d’hommage envers son frère. Ainsi, Louis de Savoye prit la place d'Aymon de Prangins. Le sire Jean de Cossonay réclama-t-il contre cet arrangement? On l’ignore, mais cela paraît probable. Peut-être la lésion dont il fut l’objet dans cette circonstance ne fut-elle pas un des moindres griefs qui le portèrent à prendre une part active à la guerre qui éclata peu après contre le sire de Vaud. Il est possible que, dans le traité de paix particulier, qui doit avoir été conclu entre lui et Louis de Savoye (en 1297), le différend au sujet de l’hommage du fief de Nyon ait été réglé.


Béatrix, fille du comte Pierre de Savoye, ayant reçu du comte Amédée V mille livres viennoises qu’il lui devait à /392/ cause de l'engagement (responsionis, caution, payement?) qu’elle avait contracté, pour ce prince, envers Aymon de Prangins, sur le château de Nyon et ses appartenances, elle donne quittance de cette somme, le lundi après l’octave de la St-Martin, probablement de l’année 1294 27 . — Ces mille livres pourraient bien être celles pour lesquelles le sire Aymon de Prangins doit avoir offert à Béatrix le fief de son château et bourg de Nyon, et dont il a été parlé précédemment. Il est possible que Béatrix eût prêté cette somme au sire Aymon, sous l’hypothèque de Nyon; que celui-ci eût offert à cette princesse la suzeraineté de cette hypothèque pour se libérer de sa dette; et qu'enfin le comte Amédée, devenu possesseur de Nyon, eût payé la dette contractée par le sire Aymon. Il se pourrait encore que ces mille livres eussent été payées par la princesse pour l’aquisition de la suzeraineté de Nyon, et que le comte les lui eût remboursées après l'arrangement de 1293, qui termina leur querelle. 28 .


NOTES:

1 Monuments pour l’histoire de Neuchâtel, publiés par les soins de M. le professeur Matile, no 31, page 23. [retour]

2 Arch. cant., grosse de reconnaissances relatives aux fiefs nobles du pays de Vaud, par le commissaire Balay, fo 232. [retour]

3 Et cela à cause de la circonstance que les chevaliers Rodolphe de Livron et Humbert de Rossillion, deux des témoins de la confession du sire Jean de Prangins, paraissent dans une transaction de l’année 1277, dont nous allons nous occuper. [retour]

4 Arch. cant., grosse Balay, à l’article de la reconnaissance de dame Galienne Destres, fo. 232. [retour]

5 Grosse citée à la note précédente, à l’article de la reconnaissance d’Aymon de la Sarraz, sire des Monts, fol. 187, et aussi à celui de la reconnaissance de dame Galienne Destres. [retour]

6 « Asserens res infrascriptas ad ipsam (dominam de Jay) ratione dominij pertinere » (Pièces justificatives, No LIII). [retour]

7 « et eas (res) de puro allodio se tenere et possidere vel quasi » (Pièces justificatives, No LIII). [retour]

8 La grosse Balay, où la transaction entre les dames de Gex et de Faucigny est rapportée, nomme ce château St.-Jean de Genoll., ce que nous croyons d'autant plus être une erreur du copiste, que, d'un côté, St.-Jean de Gonvelles est situé dans le pays de Gex, et que, de l'autre, le château de Genollier se trouve, lui-même, au nombre de ceux dont la dame de Gex soumet la suzeraineté au fief de Béatrix. [retour]

9 Greillier, Greilly ou Grailly. Nous avons vu que la famille féodale de ce nom était vassale des sires de Prangins (ou du moins l'avait été jusques en 1267). Toutefois, à en juger par la transaction qui nous occupe, il ne paraît pas que cette vassalité ait porté sur le château même de Greilly. Nous avons remarqué que le village de Greilly se trouvait compris dans cette partie de pays dont les dixmes étaient tenues en fief de l'archevêque de Besançon par les sires de Prangins. [retour]

10 Cette suzeraineté portait vraisemblablement sur les deux tiers du château de Genollier, puisqu'un tiers de ce château était du fief du sire de Prangins et seulement du rière-fief de la dame de Gex. [retour]

11 Lorsque le sire Raoul de Montricher prêta hommage (en 1298) à Louis Ier de Savoye, pour la terre de Montricher, il excepta, entr’autres, ce qu’il tenait du sire de Thoire et de Villars. C’est peut-être ce fief-là que la dame de Gex possédait en 1277. [retour]

12 « Et generaliter quidquid (domina de Jay) habebat et habere debebat alodii et dominii in dyocesibus gebennensi et lausannensi, sive ipsa predicta tenebat, vel alius ab ipsa » (Pièces justificatives, No LIII). [retour]

13 Pièces justificatives, No LIII. [retour]

14 Voir page 181 et aussi les notes 630 et 631, où nous avons émis l'opinion que cet hommage de 1289 avait été prêté à Béatrix, parce qu’alors nous ne connaissions pas la transaction de 1277. Il nous paraît maintenant probable que l’hommage en question avait été prêté à la dame, soit au sire de Gex, et que ses objets appartenaient seulement au rière-fief de Béatrix depuis la transaction de 1277. Souvenons-nous que lorsque Jean, sire de Prangins, fit hommage, en 1284, à l’empereur Rodolphe de Habsbourg (soit à son bailli de Lausanne), pour la châtellenie de Prangins et le château de Bioley, il y réserva seulement la fidélité qu’il devait à l’archevêque de Besançon, au comte de Savoye et au sire de Gex, et non celle de Béatrix , quoique cette prestation d’hommage fût postérieure à 1277. [retour]

15 Il est du moins grandement à présumer que c'est de lui qu’il s’agit dans la présente conjoncture. En effet, Aymon de Prangins, sire de Nyon, mineur en 1267, pouvait bien être encore vivant en 1306. Nous avons déjà exprimé l’opinion que ce fut aussi le sire dépossédé de Nyon que le sire de Thoire et de Villars fit comprendre, avec les donzels Pierre (ou Perronet) et Jean de Prangins, dans la trève de 1297 (voir page 184). [retour]

16 Sceaux des princes de Savoye, recueillis et illustrés par ordre du roi Charles-Albert, par le chevalier Louis Cibrario et Dominiq. Promis, page 255. [retour]

17 Voir page 188, note 653. [retour]

18 Sceaux des princes de Savoye, recueillis, etc., page 252. [retour]

19 Guillaume de Savoye prête reconnaissance pour le châtel, la ville (villa) et les appartenances de Bioley. Nous avouons que les documents qui parlent du château de Bioley des sires de Prangins ne disent rien d’une ville de ce nom. Toutefois, comme par l’expression de villa on désigne souvent un simple village au moyen-âge, il se pourrait qu’il en eût existé un dans les environs du château de Bioley. Par cette observation, nous voulons simplement indiquer la possibilité que le Bioley de Guillaume de Savoye fût celui qui provenait des sires de Prangins. [retour]

20 Sceaux des princes de Savoye, recueillis, etc., page 253. Cet acte est une donation de ce prince, sous condition d’hommage, à Nicolas, mayor de Lignerolles, des hommes et des revenus qu’il avait à Lignerolles et à Beleaux (Ballaigue). [retour]

21 Sceaux des princes de Savoye, recueillis, etc., page 253. Cet acte est une donation de ce prince, sous condition d’hommage, à Nicolas, mayor de Lignerolles, des hommes et des revenus qu’il avait à Lignerolles et à Beleaux (Ballaigue). [retour]

22 Arch. de l’Etat de Neuchâtel, et manuscrit Chouppart, à la biblioth. de Neuchâtel. [retour]

23 Il n’est pas remarqué dans quel monastère il l’était; peut-être le prieuré de Cossonay. [retour]

24 Pièces justificatives, No LIV. Ce document se trouve aux archives de l’Etat de Neuchâtel. Ne pourrait-on pas, de cette circonstance, tirer une présomption en faveur de l'extraction de l'abbé de Fontaine-André de la maison de Cossonay? Cet abbé peut avoir été l'héritier du moine Henry, et la confession de la dette du sire Jean être venue de cette manière dans les archives de Fontaine-André, et de celles-ci dans celles de l’Etat de Neuchâtel. [retour]

25 On en trouve la preuve dans le document même dont nous venons de parler. Le prieur et le vicaire de Cossonay l’y qualifient de: « Nobilis vir dominus Johannes quondam dominus de Cossonay. » S’il n’eût pas été chevalier, on eût omis, la première fois, le titre de dominus. [retour]

26 « Copia litteræ domini Archiepiscopi et decani Bissontinensi, data anno 1307, die sabbati post festum Annunciationnis Beatæ Mariæ, qui in ea mandabant domino Amedeo Sabaudiæ comiti, quatenus Joannem dominum de Cossonay quem receperant in hominem pro feudo de Nyons, quod ab eo tenebat dominus de Preyngyns, et quod feudum dudum concesserant domino Philippo, reciperet secundum quod est recipi consuetum » ( Arch. de Morges, invent. analyt. de divers actes concernant la patrie de Vaud, qui autrefois se trouvaient aux archives de Chambéry et qui sont maintenant à celles de Turin). [retour]

27 « Littera a domina B. (Beatrice) filia domini Petri comitis Sabaudiæ emanata, data die lunæ post octabas B. Martini anno domini 1254 (?), in qua dicta domina confessa fuit se habuisse a domino Amedeo comiti Sabaudiæ mille libras viennenses, in quibus dictæ dominæ tenebatur ex causa responsionis per eam factæ pro ipso domino Aymoni de Prangino, super castro Nyviduni et appendentiis eius » (Arch. de Morges, invent. analyt. de plusieurs actes concernant la patrie de Vaud, etc.). — La date de 1254 est évidemment erronée, puisque le comte Amédée V ne régnait pas à cette époque. Nous pensons qu’il faut la placer en 1294, après le traité qui termina les querelles de Béatrix avec ce prince. [retour]

28 Comme il a été plusieurs fois question, dans le cours de cet ouvrage, de la maison de Greilly et de ses rapports de féauté avec les sires de Prangins, nous croyons bien faire en donnant ici l’analyse d’une charte qui, ainsi que les deux précédentes, ne nous a été communiquée que depuis l'impression des pages qu’on vient de lire: « Littera in romantis scripta, data prima die martis, anno domini 1295, a domino Joanne de Greliaco milite emanata, qui in ea recognovit se tenere in feudum a domino Amedeo comiti Sabaudiæ, quidquid habebat in parrochia Greliaci, exceptis quibusdam [ … ] apud Fonay et in parrochia de Cumignie et in castellania de Prangins. Item castrum de Villa. Item castrum de Rotulo et grangiam de Pallere et terram de Villars de Bougeria, feudum de Crolay, feudum Amedei de Cumugnie [ … ] » (Arch. de Morges, invent. analyt. de divers actes concernant la patrie de Vaud, etc.). [retour]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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